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AU SECOURS : Mon fils dépisté très tardivement - l'école demande le redoublement et ...  

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karine
(@karine)
Membre estimable

Yatoon, je suis de Savoie.

Pour rebondir sur le dernier message de Cricri.

Allez jusqu'au bout, demandez l'AVS pour l'année prochaine, et en cas de refus ET SI vous avez la possibilité de faire travailler à domicile Lucas, faîtes le ! Cela peut-être une période provisoire, pendant laquelle, votre fils pourrait vraiment progresser et acquerir les bases, et aussi se ressourcer, se re- construire et se renforcer (l'échec lamine, détruit).

Ce que je pensais au début être provisoire, dure dans le temps, mais ce sont des années très positives, et on les savoure !

Camille est aujourd'hui prête à ré-integrer le lycée, pour un bac pro qu'elle a choisit, il y a eu nombreux déclic, et même si les difficultés sont toujours là, elle a beaucoup progressée, et je suis rassurée quand je vois qu'elle assume pleinement sa dyslexie et qu'elle a developpé des compensation adaptée pour continuer.

Romain est descolarisé depuis + de 2 ans, c'est le temps qui a été neccessaire pour qu'il se reconstruise tant qu'il a été cabossé par l'école, il n'est pas du tout prêt à ré-integrer le collège l'année prochaine, ses difficultés sont importantes (surtout la TSA et tendance dyspraxie qui posent problème), et il n'a pas encore la capacité à compenser, mais nous, nous sommes prêt à poursuivre son enseignement tant qu'il sera nécessaire. Nous ne sommes pas favorable à une AVS, difficile pour un pré-ado d'assumer cette assistance, et vu l'experience avec sa soeur, on n'a pas envie de tenter.

Bien sûr cela demande une volonté de l'enfant de travailler à domicile et une organisation pour lui assurer ses cours... si vous envisagez la déscolarisation, n'hesitez pas à m'envoyer un MP.

Karine

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Posté : 05/04/2011 5:51
yatoon
(@yatoon)
Membre de confiance

Le psy était contre l'avs arguant du fait qu'elles ne sont la plupart du temps pas formées. ce qui ne l'a pas empêché de faire une demande pour un autre enfant. L'enseignante référente aussi me tient le même discours en me disant que ça n'aurait pas été adapté à Lucas. Elle est gentille mais elle n'a pas lu le bilan neuro. Et la directrice qui n'a jamais proposé de PAI ou de PPS, même quand elle proposait le redoublement... là je me demande comment ça se passe pour les gens qui obtiennent pps et avs puisqu'il y en a à l'école. Bref ils poussent à l'Ulis !!. Mais je crois également qu'ils connaissent mal les pps, les adaptation possibles ou simplement ils préfèrents ne pas en avoir trop parce que c'est trop compliqué à gérer. On dit l'école n'est pas adaptée, un instituteur lambda ou les enseignants ne sont pas formés, ne savent pas adaptés, l'avs encore moins etc, etc. Donc plus facile l'ulis !!

Pour l'orientation on me dit qu'il n'y a pas de différence, que c'est le cursus normal et que les enfants peuvent rejoindre le lycée si ils en ont le niveau. Mais d'après vous cricri, les ambitions sont régulièrement revues à la baisse ! L'enseignante de l'Ulis Edgard Varèse que j'ai rencontrée m'a dit que les familles pouvaient si elles souhaitaient, décider d'arrêter l'ulis et réintégrer les classes ordinaires, elle avait des élèves qui allaient au lycée aussi.

Et pour ce qui est de la descolarisation c'est impossible, je suis seule. En ce moment, je ne travaille pas mais ça ne pourra pas durer. En même temps cela tombe bien parce je ne sais pas comment j'aurais géré cette histoire en travaillant à temps plein. Et comme je le disais, j'ai accepté la demande d'Ulis. je sors du bureau de l'enseignante référente à l'instant... Je ne suis pas soulagée d'avoir fait ce choix. Finalement il y a autant d'incertitudes que si j'avais fait une demande d'avs avec aucune garantie de l'obtenir. Là ou je rejoint l'enseignante ref c'est qu'il n'y a pas de solution idéale, que les collèges ont des difficultés et sont loin d'être parfait, que le bon fonctionnement de l'ulis dépend du responsable, de l'adhésion de l'équipe au projet (il y a des collèges à qui l'on impose l'ulis et qui voient arriver ces élèves d'un mauvais oeil)... comme il ya des collèges qui n'appliquent pas les pps, des avs de mauvaise volonté et j'en passe !!

Donc verdict en juin pour savoir si j'ai une place en Ulis et si pas de place, lucas rejoindra le collège de son quartier avec un pps et une avs. en attendant, on va tenter de palier aux problèmes en math avec une prise en charge en logico math, faire du soutient pour essayer de combler les lacunes (français et math), faire un dossier auprès du centre référent au cas où et essayer de trouver un professionnel pour remédier au problèmes de concentration. l'orthophoniste aura peut-être des adresses pour de la remédiation cognitive ou rééducation de l'attention après les vacances de pâques.

Concernant la méthode Davis, quelqu'un connait les prix de ses stages ? Comment être sûr que l'enfant entre dans les critères de cette méthode ?

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Topic starter Posté : 05/04/2011 8:30
cricri
(@cricri)
Membre éminent

re,

l'upi de mon fils suit le parcours d'eleves sur l'apres 3eme depuis 2ans afin de mieux orienter les eleves et d'eviter la casse au lycee_ trop d'eleves abandonnent en cours de seconde et se retrouvent sur le carreau et completement demotives. les lycees ne jouent pas le jeu de l'integration de la difference. C'est une generalite, mais au cas par cas, heureusement qu'il y a des gamins qui parviennent à surmonter les rigidites du systeme et font la difference sur les matieres logiques ( maths/sciences/techno/physique...). Les parents sont derriere afin de maintenir l'equilibre mental et assurer un soutien logistique pour ne pas degringoler dans les matieres dites penibles pour un dys. Au lycee, on n'encourage pas, on devisse sur la moindre defaillance_ il faut etre solide et croire en soi.

Les enfants qui s'en sortent, sont des enfants epaulés par leurs parents_ il n'y a pas de secret_ ils croient en leur potentiel, l'ecole y croit aussi mais n'arrive pas à comprendre le neant à l'ecrit par rapport à la richesse de l'elocution et l'argumentation orale. Elle ne depasse pas cette contradiction.

Maintenant reste que mm le meilleur enseignant ne parviendra à faire acquerir une fluidite de lecture ni une syntaxe parfaite à l'ecrit_ il peut motiver, donner l'elan pour tendre à mieux et agir sur les talents de ses eleves pour les hisser _ apres c'est le travail personnel qui fera la difference_

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Posté : 05/04/2011 8:55
LAC
 LAC
(@LAC)
Membre célèbre

Je me permets un petit écart :

cricri, je te cite : "il n'y a pas de secret_ ils croient en leur potentiel, l'ecole y croit aussi mais n'arrive pas à comprendre le neant à l'ecrit par rapport à la richesse de l'elocution et l'argumentation orale. Elle ne depasse pas cette contradiction. "

Je reprendrais les propos d'AnneNhauneem, "pas une dys, mais des dys".

Sont exclus de tes propos, les enfants qui bien que dyslexiques, présentent des difficultés de langage oral. Des dyslexies dont l'origine peut être une dysphasie, ou autre chose.

Il serait temps que nous ayons des chiffres officiels concernant l'orientation des élèves une fois sortis d'ULIS.

Sur une des UPI de notre département, il y a de cela 2 ou 3 ans, tous les élèves sortis de l'UPI en fin de troisième avaient terminé descolarisés. Donc sans rien.

Evidemment, il ne faut pas non plus généraliser. J'attends des chiffres officiels avec impatience, mais reste persuadée qu'on ne les aura pas.

Désolée yatoon, pour cet écart.

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Posté : 05/04/2011 9:43
cricri
(@cricri)
Membre éminent

re,

parce que la richesse de l'argumentation orale est une realite mm pour les dysphasiques_ bien pour ça que les orthos se battent pour eux sur le plan scolaire et rappellent et informent que la "delivrance" arrive vers l'age de 16-17 ans.

Pour les dyslexiques en retard de langage oral, la delivrance se fait entre 7_9 ans et l'aisance argumentaire vers 11_12 ans.

Dans l'assoc des dysphasiques de chez nous, l'ortho qui les reeduque, a fait venir des jeunes adultes afin d'aider les familles et les enfants à se projeter malgré les progres en petits pas_

Le plus agé des deux jeunes JP 24 ans en maitrise maths statistiques et financieres

et le second 20 ans bac + BTS ( je ne me souviens plus quel domaine).

Les deux ont expliqué que leur parcours scolaire a ete plus ou moins soutenu mais que leur soiree n'etait que travail jusquà 22h sous le regard maternel. Ils ont aussi expliqué que parfois ils pensaient avoir bien capté le sujet mais que niveau syntaxe, c'etait à l'ouest, et d'autre fois, le contraire_ ils ont mis un temps fou à maitriser les mots, les phrases et sont les maths qui les ont sauves tous les deux_

L'ortho a bien insiste aussi sur le fait qu'ils etaient à 3 seances hebdomadaires chacun jusqu'à leur 16 eme anniversaire, ce qu'elle ne peut assurer sans mettre des enfants de cote_ la repetition du soin + le soutien parental + une ecole pas fermée ouvrent aux possibilites_ bien sur ils ont entendu qu'ils echoueraient au bac français_ ils ont echoues mais ont su recuperer pour le bac final.

L'ortho a voulu montrer que rien d'exceptionnel vu les contextes environnementaux permettant l'elan_ Par contre on assiste actuellement à une mise à l'ecart qui ne permet pas de prendre l'elan_ je ne sais pas si le systeme veut se proteger de la difference ou proteger la difference_ mais proteger = enfermer.

Le parcours d'un des deux jeunes hommes est retranscrit sur facebook dans le groupe dys cerner _ rien de mensonger puisque k'ai eu la chance de leur parler et entrevoir leurs impressions au fil de la scolarite_ Ils disent ts deux que la souffrance vaut le coup vu l'aisance gagnée sans rogner aux ambitions.

ps: lac j'aurai dit comme toi pour les nuances à faire mais je pense qu'il ny a rien d'ecrit d'avance et que si bcp sont fatalistes du fait de l'environnement peu propice à faire place, certains bousculent les idees reçues_

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Posté : 05/04/2011 10:23
yatoon
(@yatoon)
Membre de confiance

Vous savez, avec le parcours de mon fils, je me revois : en échec scolaire depuis le cp. quand je suis passée en 6e on m'a dit que c'était parce que je lisais parfaitement bien ! Si non j'étais dysorthographique, dyscalculique et très lente. Ce sont les problèmes de Lucas sauf que lui est amblyope et a un déficit de l'attention visuel. Après c'est un garçon et les symptômes ne se traduisent pas de la même manière. Les garçons sont à priori plus agités. Quoi que, petite j'étais un peu garçon manqué et comme Lucas j'étais rêveuse. Tout ça pour dire que ma scolarité a été une suite sans fin de problèmes : échec scolaire donc désintérêt, parents désarmés, à l'époque pas de diagnostiques donc considérée comme fainéante, donc une immense souffrance, une estime de moi au niveau de mes notes en dictée cad - 20.... L'échec m'a mené à l'absentéisme, à falsifier mes bulletins de notes, à mentir à mes parents, ... Je suis allée jusqu'au bac que je n'ai pas eu. J'étais dysorthographique pourtant douée en rédaction parce que j'avais du fond et que j'aimais lire. J'ai eu mon bac de Français et j'ai eu 10 en philo avec mon orthographe déplorable et sans quasiment rien apprendre. J'étais bonne en géo et en histoire, toutes les matières qui demandent beaucoup de rédaction... Bref une fille intelligente considérée comme fainéante et perdue. Ce qui m'a manqué c'est l'encadrement, ce sont des parents qui croient en moi et qui me le disent, il m'a manqué le suivi et l'encouragement de tous les jours ! Aujourd'hui, je suis chargée de communication et j'utilise les mots quotidiennement… Je me suis formée seule et j’ai aussi eu la chance de faire des formations, j’ai appris sur le tas ! Bref un parcours compliqué, atypique qui paraît aujourd’hui quasi impossible tellement les niveaux d’étude demandés pour entrer sur le marché de l’emploi sont élevés. Il y a encore peu de temps j’avais honte de ne pas avoir de diplôme, comme j’ai eu honte des années d’être mauvaise élève. Complexée ! L’ironie de l’histoire, c’est que je travaille dans le secteur de la formation ! Tout ça pour dire qu’heureusement la vie n’est pas figée et qu’il y a des solutions et que l’on peut s’en sortir même tardivement. Alors est-ce que mon fils a plus ou moins de difficultés que moi ? Il lit moins bien certes ! Mais il est trop tôt pour le dire… Dans une société moins pressée, Lucas aurait eu le temps, son temps pour apprendre, grandir et trouver sa place ! Ce n’est pas le cas ici où tout doit aller vite, vite, vite et où toute une classe d’âge doit avoir son bac ! Mon fils de 10 ans a déjà peur de « râter sa vie » parce qu'il se trouve nul. Comme moi en son temps !!

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Topic starter Posté : 05/04/2011 11:22
cricri
(@cricri)
Membre éminent

re,

Comme quoi des debuts moches ne presagent pas d'avance une vie catastrophique. J'espere que vous lui avez raconté votre parcours personnel, et que lui a de la chance d'avoir une maman soucieuse de son autonomie et que vous savez que les garçons demarrent plus tard que les filles dans la scolarite_ donc il a toutes les chances lui aussi d'acceder à ses reves pour peu que chacun y mette du sien.

S'il est vrai que les annees 90 ont ete porteuses d'elan, d'ouverture, les annees 2000 sonnent le glas des avancees et il ne tient qu'à nous parents de faire à notre sauce pour tirer nos enfants de la spirale. Les partenariats se font rares et pourtant c'est la clé de l'aisance.

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Posté : 06/04/2011 1:08
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