DYS ET ECOLE

Aménagements en classe

Le plus souvent dans les classes primaires, la solution proposée est de donner « moins d’exercices », c’est ce que l’on appelle l’allégement de la charge de travail et c’est souvent ce qui est privilégié. Ce qui n’exclue pas d’ailleurs une exigence sur des séquences courtes. L’enseignant peut s’accompagner de stratégies enseignantes (relire à voix haute permet parfois la compréhension d’un texte par un élève qui écrit sans tenir compte de la phonologie).

Exemple : Quand un élève doit apprendre à orthographier 10 mots et se retrouve en échec toutes les semaines, on peut tester de lui donner moins de mots à mémoriser. Avec le recul, avec un peu d’analyse (et l’aide d’orthophoniste) nous constatons que des élèves ayant vécu ces aménagements peuvent avoir en fin d’année un taux de réussite des mots appris et « conservés » plus importants que s’ils traitent la liste complète. Ils peuvent monter un lexique de mots (certes moins important au départ) mais cela lui permet cependant une progression sur le long terme.

Pour accompagner de tels aménagements, il est important d’inciter la famille à lire beaucoup pour cet élève. Le conseil de placer cet élève dans le plaisir d’écouter des livres et tout ce qui peut l’intéresser est aussi essentiel. Pourquoi ? Le plaisir de lire peut venir aussi en écoutant. Et surtout, il est essentiel que les élèves non lecteurs et dysorthographiques acquièrent le vocabulaire oral qui sera indispensable à la suite du parcours.

La palette d’aménagements, listée dans « les outils en classe », est large parce que les composantes des troubles sont diverses et l’aptitude à utiliser des compensations se crée de différentes façons.
Donc, tout n’est pas à utiliser pour chaque élève, mais il est essentiel de chercher le ou les outils les mieux adaptés et de tenir compte aussi de ceux mis en place par les familles et les rééducateurs.