Marie-Cécile,

Votre fils ne semble donc ni dyscalculique large(GPS), ni dysphasique (parlé très tôt). Et je suis d'accord avec vous : je pense pouvoir dire que je fréquente suffisamment de dys de par mon travail (j'en suis quand même à plusieurs centaines sans compter les frères, soeurs et parents dys dont j'entends parler en permanence) pour ne pas affirmer non plus qu'ils ne sont pas tous artistes (loin de là!), qu'ils n'ont pas tous une vision 3D (il n'y a qu'à voir parfois leur géométrie pour en être convaincus) ou qu'ils ne sont pas tous surdoués ou même précoces.

Pour moi, les dys sont comme tout le monde avec seulement un cheminement de réflexion différent, c'est tout (et avec un gaucher ou deux dans la famille, bien sûr 😀 ). Il suffit de suivre ce cheminement pour leur permettre d'enregistrer ce qui doit l'être.

Oui, le point commun est bien le cheminement différent et ce sur quoi on doit diriger la pédagogie commune, je suis d'accord.

Pour le reste, non, parce que moi aussi j'entends des centaines de parents me décrire leur enfant chaque année et la majorité est bien comme je le dis. Avec des difficultés supplémentaires par rapport à un simple problème de lecture, écriture et avec des talents (ou au moins 1) non exploités dans l'éducation scolaire. Il faut d'ailleurs parfois du temps pour qu'ils s'en rendent compte de ce talent, car pour eux c'est "normal", ils ne pensent même pas que cela soit difficile pour les autres de faire ce qu'ils font.

Et je me bats encore pour que tous les aspects de la dyslexie soient correctement pris en compte aussi bien en rééducation qu'à l'école. Chaque enfant étant particulier, il ne faut pas passer à côté d'une particularité.

TOUS les enfants ont un talent, caché ou non. Mais, quand les études se poursuivent bien ou normalement, les parents ne le stimulent pas ou pas toujours.

Cathy et Claude, je vous remercie de vos réponses.

En fait, c'est mon fils qui m'a interpelée ces jours-ci suite à un entretien qu'il a eu avec son prof principal pour une mise au point générale à sa mi-année de 5ème. Il est suivi de près car signalé comme dys, et je pense que c'est à ce titre uniquement qu'il doit cet entretien puisque ses notes sont plus qu'honorables ( 5ème sur une classe de 22, mais où il faut dire qu'il y a des enfants très faibles...) Sa dys n'est absolument pas mise en doute et est prise en compte (par ex. dictée plus courte, profs à l'écoute pour lui oraliser les consignes, etc...) Mais lors de cet entretien, la prof -qui comme l'ensemble de l'équipe enseignante, vient de suivre une journée d'info sur la dyslexie, ceci explique peut-être cela- lui a tenu un discours lui disant que son handicap de départ pouvait se révéler un atout par certains aspects (leur aurait-on parlé de Ron Davis ?).

Ce à quoi mon fils m'a dit qu'il avait beau cherché, des atouts, il n'en trouvait aucun... Et j'avoue que j'ai été bien en peine de lui en trouver, des atouts... 😕

Le seul atout que j'ai pu trouver, est son sens de la débrouillardise où il me rappelle bien des fois son papa dys lui aussi (les ex. sont nombreux où ils me sortent une épine du pied dans des situations pratiques ridicules, du style comment faire renter ce truc dans ce machin 😛 ) avec une facilité déconcertante.

Je crois qu'en fait vous êtes OK toutes les 2, puisque Claude dit que la majorité des dys ont des difficultés autres que l'écrit, et où Cathy nous dit que tous n'ont pas ces difficultés 😉

A présent, le fait d' associer systématiquement ces difficultés "parallèles" a, j'en suis convaincue, parasité un diagnostic précoce de la dys de mon fils. Ce diagnostic, il ne le doit qu'à mon acharnement ...Ces difficultés permettent par contre certainement de repérer plus vite les dys sévères ou "poly-dys", mais leur absence laisse au bord de la route un tas d'autres dys comme mon fils. Sinon, comment expliquer que des enfants ne soient repérés qu'au collège, voire au lycée, voire pas du tout ?

Bonjour Marie-Cécile,

Je suis avec intérêt vos interrogations sur la nature de la dyslexie de votre fils. Effectivement, chaque dys/lexique/calculique/praxique etc est différent. Chacun avec ses difficultés et ses talents.

Mettre 'ce truc dans ce machin' peut être signe justement d'une vision exceptionnelle qu'on appelle '3D' car la personne a un point de vue de l'objet (ou la situation) qu'elle peut changer à volonté. Ce 'don' est tellement naturel et instinctif que la personne en est inconsciente. D'ailleurs elle pense que ce n'est rien d'exceptionnel et que" tout le monde sait faire ça".

Ce don qui ne ramène peut-être pas de bonnes notes au collège est extrèmement utile dans la "vraie vie". Je ne suis pas si sûre que votre fils n'a pas de "vision 3D". Il semble se débrouiller à l'école, tant mieux. Mais ses dons particuliers seront très utiles plus tard.

Bien amicalement Curidys 🙂

Bonjour, Marie-cecile je crois que le fait que votre fils soit suivis par son école arrange beaucoup les choses et je voulais vous dire que c'est aussi en partie grace à votre implication que votre fils arrivera à progresser malgré sa dyslexie.

Bravo à vous et à tous les parents dans votre situations. :=!

Amicalement. Amiling

Message édité par : amiling / 16-02-2009 22:06

Message édité par : amiling / 20-02-2009 10:43

Bonjour à tous,

je me suis présenté dans le dossier adultes.

concernant notre mode de vision c'est vrai dans mon cas, lorsque j'ai un problème quelconque (reparation, bricolage...) je peux rester de nombreux jours sans rien y comprendre tant que je n'ai pas vue le problème . Dès que l'image apparait tout est clair (off course) et je résoud la chose. Bon ok c'est pas des plus rapides comme méthod mais ça fonctionne. D'autand plus que je suis capable de mettre en "cogitation" plusieur choses à la fois, le problème c'est que les images ne suivent pas toujours l'ordre alors je m'adapte.

Pour ma situation dans l'espace c'est un flou artistique: (ce que j'ai expliqué dans ma présentation)je me situe dans le présent qui est MOI mentalement je me tourne vers l'arrière quand on me parle du passé (petit je me retournais physiquement , vous imaginez la tête de mes copains!!! :paf ) idem pour la gauche droite devant derrière en haut et en bas. Supr gymnastiqu de l'espris mais fatiguant quand j'étais petit. Maintenant c'est un reflex mais que je pratique au quotidien.

Ce n'est que dernièrement que je me suis interressé à ma dys , pendant presque 30 ans je faisais avec . Maintenant je m'en ammuse, jem'amuse aussi des réactions des autres mais parfois je me tais et écoute car j ne comprend rien (le lendemain ou un jour je pige ce qu'on m'a dit).

Bon je vais bosser un peu quant même.

A+ et àvous lire

Bises Denez

Merci à tous de vos réponses.

Curidys, cela va vous paraître bête comme chou, mais l'exemple de "mettre un truc dans un machin", je ne l'avais effectivement pas pensé comme étant de la vision 3D 🙁 . Merci donc de l'avoir relevé.

Vous avez raison : tous les dys sont différents : c'est le cas chez nous, puisque je retrouve beaucoup d'aspects handicapants de la dys très souvent cités sur le forum chez mon époux, mais peu chez mon fils. D'une part parceque la dys de mon fils est modérée, alors que je pense que celle de mon époux( jamais diagnostiqué) doit être sévère.Et d'autre part, mon fils évolue encore en milieu scolaire, et n'est donc moins confronté à d'éventuelles embûches de la vie adulte qui surgiront bientôt comme dans la vie quotidienne de son papa.

Denez, je lirai vos témoignages à mon époux, car lui éprouve d'énormes difficultés à "oraliser" sa manière de penser et de vivre avec sa dys. Je ne crois pas m'engager de trop en pariant qu'il acquiessera à beaucoup de vos propos...

Amiling : oui, l'école nous suit.... Mais je sens quand même pointer l'agacement de cette même école pour un cas beaucoup plus sévère que mon fils et cela me navre...

Message édité par : marie-cecile / 18-02-2009 21:03

Marie-Cécile, bonjour,

Sans vouloir rentrer dans des détails sans interet, cette façon de non expression des sentiment à été l'une des causes de mon divorce..Faute de pouvoir exprimer de façon visiblece que je ressents à été percu comme un non sentiment.

Je ne sais si mon hypersensibilité est liée à ma dys mais en tout cas elles font toutes deux un sacré mélange.

Je ne peux prouver mon amour( entre autre) que par des gestes qui ne sont pas (apparement) suffisants.Il manque les mots justes. La difficulté c'est de mettre un mot sur une image.

Même pour vous si jevous demande de me décrire un arbre, vous aurez beaucoup de difficulter à vous exécuter.

Mais bon on peut arriver à vivre avec l'autre; si tenter que chacun tende à ce mettre à niveau .

Bien à vous

Denez

Marie-Cécile, cela me navre autant que vous, car je suis supposée travailler dans ce secteur, mais je pense que si des gens comme vous tous unissent leurs efforts, ce ne sera pas vain.

Message édité par : amiling / 20-02-2009 10:45

Marie-cecile: Vous parliez de l'agacement de l'école face à un cas sévère de dyslexie, je ne sais pas si il y a au niveau de l'école de votre fils une équipe pluridisciplinaire? Mais je pense que c'est l'un des moyens de palier à cet agacement,(qui par ailleurs n'a pas lieu d'être :paf c'est déjà assez difficile d'être dyslexique ).

Cet équipe devrait être là pour aider votre fils en de hors des heurs de cours,comme ça tout le monde y gagne au change.

Pour nous pas de soucis, car fiston encore tout à "ses rondeurs de l'enfance" : pas encore de furieuse Adolescence 😉

Mais quand la volonté de rébellion se mêle à la difficulté d'adapter, d'encadrer..., même un directeur des plus stoïques et des plus à l'écoute (-des enfants et des parents-) finit par s'agacer !

A présent, il y a aussi un ou deux profs qu' on guette avec beaucoup d'intêret, vu que l'équipe enseignante a suivi une journée d'info sur la dys avant les vacances.

Le B.A BA a bien dû être dit ce jour-là : ne pas sanctionner fautes ortho., ne pas obliger à lecture orale, etc.... Ils ne pourront plus faire semblant de pas savoir ! 😉

Message édité par : marie-cecile / 25-02-2009 23:29