Forum
Faurum
expérience différente de celle de cricri,
que je comprends,
mais moi je retiens que la banalisation des DYS,
le discours égalitaire de la différence
sert à ne pas intervenir là où on pourrait le faire,
et hier après-midi j'étais démoralisé de "découvertes"
deux ans après mon début dans le monde des dys,
donc mème lorsque Dehaene nous fait le coup du jeu à somme nulle,
on voit le discours derrière,
et mon ressenti c'est celui d'une absence d'aide dans deux domaines où l'on pourrait intervenir,
le système attentionnel,
la mémoire,
deux domaines où je ressens une dénégation,
...
D’accord sur ces points, AnneNhauneem (vous permettriez que j’écourte en Anne ?).
La dys n’est pas réductible à des difficultés scolaires d’écriture/lecture. Et, on le voit à vivre avec un dys, les problèmes d’attention et de mémorisation sont de sacrés obstacles. J’ignore quel âge a votre fille ; j’ai remarqué pour ma part une nette évolution favorable avec l’adolescence – sachant que mon fils est à la fois plus encadré et stimulé qu’un non dys. Pour résumer, se passe ce que j’espérais (pour le moment, restons prudents) : les contenus l’intéressent donc retiennent son attention, la curiosité tenant lieu de fil directeur. Par ailleurs, les contenus (au lycée) sont en général plus intelligents ; il y a donc autre chose à quoi accrocher la mémoire que des mécanismes à la Pavlov (qui sont chez lui déficitaires). Au passage, cette amélioration se ressent dans la vie quotidienne ; il oublie moins souvent d’éteindre le gaz, etc.
Comme beaucoup de parents, je me suis posé la question, quand il était plus petit, si je devais oui ou non tenter de stimuler sa mémoire et son attention par des pratiques de type pédagogique ; bref le « rééduquer » à domicile. Comme il rejetait en bloc tout ce qui de près ou de loin ressemblait à un apprentissage, jeux de société et sports inclus, cela aurait supposé une contrainte (en plus de l’école), et j’ai laissé tomber. Tout ce que j’ai pu faire (les calendriers, les emplois du temps bariolés, etc.) a fait par ailleurs un flop retentissant. Donc j’ignore en fait si, en tant que parent, il est possible d’intervenir sur ces capacités, au-delà de réactions de bon sens (une vie régulière, etc.).
Pour Cricri, aucun parent ne banalise son enfant bien sûr, et il ne faut pas le souhaiter. Et banaliser ne consiste pas, à mes yeux, à minimiser ou nier. Je le prends au sens propre : rendre banal.
Il devrait être banal qu’un jeune dys déboule dans une classe de collège ou de lycée, banal qu’un dispositif bien rodé lui soit proposé, etc. Au lieu de quoi, lois ou pas, c’est un véritable parcours du combattant. De même (je me place là du point de vue de l’handi moteur que je suis), il devrait être banal qu’un fauteuil roulant circule sur la voie publique, emprunte un transport en commun, roule dans un cinéma, etc. Au lieu de quoi, lois ou pas, c’est de même un véritable parcours du combattant.
S’il faut réveiller la société de son indifférence en affirmant les droits des dys ou des handis, c’est pour aboutir à cette banalisation justement, pas pour faire pleurer Margot ou culpabiliser les plus chanceux.
Ca n’empêche pas de sortir le champagne le jour où votre gamin de 10 ans dit pour la première fois : « Demain, jeudi… ».
Bonjour à tous, je suis étudiante et je me m'interesse aux capacités des dyslexiques dans la perception et la représentation de l'espace.
Michel Habib parle d'un cerveau singulier et de" performances au-dessus de la moyenne à des épreuves consistant à manipuler l'espace, par exemple les épreuves de rotation mentale où il s'agit de reconstituer mentalement en trois dimensions un cube mis à plat", mais je ne vois pas concretement ce que cela signifie???
Si on part du principe que des dyslexiques percoivent en 3D,est-ce que cela signifie que, par exemple, ils sont capables de repérer un intrus parmis des structures cubiques plus rapidement que des non dys ? Je pense notamment à des tests qui évaluent les capacités visuo-spatiales.
J'espere avoir été claire :s
J'aimerais connaitre votre avis...et avoir plus d'information sur ces capacités si cela est possible.
Merci !!
Bonsoir,
Il me semble que Curidys avait conseillé à ce sujet le livre de Chantal WYSEUR qui s'intitule le cerveau atemporel des dyslexiques.
Enfin, si je ne me trompe pas !
Amicalement.
Pour Malos88, OUI, les dyslexiques ont des capacités visuospatiales très supérieures (lorsqu'ils ne sont que dyslexiques).
Ils sont bien meilleurs que les autres dans les épreuves de figures impossibles. Ils les voient plus rapidement. C'est un test neurologique quantifiable.
Ils repèrent bien plus vite les mots constitués de points au milieu d'autres points, ils repèrent plus vite les formes cachées au milieu d'autres (tests neurologiques encore une fois qui existent).
Le fait de pouvoir reconstituer un cube à partir d'une forme plane est très intéressant lorsqu'on est dessinateur architecte. Ils ne font que ça dans leur métier. Pour les dyslexiques, c'est d'une facilité incroyable. Tout ce qui est peinture avec représentation des perspectives est facile, pour construire des images graphiques sur ordinateur pour les jeux vidéos, pour imaginer les plans dans le cinéma, c'est facile.
Rien qu'un menuisier qui doit créer un dessin de son projet avant de le réaliser en 3D, s'il est dyslexique, ce sera facile pour lui. Idem pour un styliste qui dessine ses robes et voit déjà l'effet que ça donnera.
Ils ne sont même pas conscients que ça peut présenter un problème pour les autres.
Et ils ne sont pas uniquement plus performants dans le domaine visuospatial, il y a d'autres domaines qui sont pressentis mais pas encore explorés.
La capacité d'envisager un problème de façon globale et pas séquentielle par exemple, c'est une capacité qui n'est pas demandée dans le milieu scolaire, mais qui est très recherchée dans le milieu des entreprises. Une approche originale, hors des normes permet d'innover !
Il est temps qu'on s'occupe de leurs atouts et qu'on les utilise pour progresser.
Est-ce que la vision en 3D des dys les amènent à mieux capter, ou du moins plus rapidement, les stéréogrammes ?
http://lyc-curie-chateauroux.tice.ac-orleans-tours.fr/php5/journal/spip.php?article93&id_document=143
Fred
Merci pour vos réponses! Je fais actuellement des recherches à ce sujet, et je trouve peu d'articles scientifiques...Mais la recherche en Neuroscience avance et l'imagerie cérébrale permet aujourd'hui de dire que la dyslexie peut être liée à des "anomalies" cérébrales (ectopies) donc on peut imaginer qu'un phénomène de plasticité cérébrale s'opère et que les dyslexiques (pas tous) utilisent davantage l'hémisphere droit du cerveau! Je m'avance en disant cela...c'est bien plus compliqué! Mais c'est passionnant! Je continues mes recherches d'expériences...
Merci encore!
John STEIN d'Oxford au département Physiologie, anatomie et génétique a débuté des recherches là-dessus. Il a certainement écrit quelques articles. Il était hier à PARIS pour une conférence sur le sujet "DYSLEXIE et CREATIVITE" à l'Institut Systèmes Complexes.
Bonjour!
Je dois faire une présentation sur le lien entre la dyslexie et le 3D et j'aurai besoin de votre aide car j'ai des difficultés a me faire une vision claire et objective de ce sujet.
Je cherche donc des témoignages , articles scientifiques et chiffres qui vont dans le sens que les dyslexiques auraient de meilleures capacités de représentation 3D ou au contraire que ce don n'est pas avéré?
Je vous remercie pour votre aide!
Bonjour!
Je dois faire une présentation sur le lien entre la dyslexie et le 3D et j'aurai besoin de votre aide car j'ai des difficultés a me faire une vision claire et objective de ce sujet.
Je cherche donc des témoignages , articles scientifiques et chiffres qui vont dans le sens que les dyslexiques auraient de meilleures capacités de représentation 3D ou au contraire que ce don n'est pas avéré?
Je vous remercie pour votre aide!