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Je suis étonner  

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anealiboron
(@anealiboron)
Membre noble

Je termine sur ce troisième texte parce que je l’ai adoré…… Sa disgression dont il s’excuse à la fin du texte me ravit…… elle image très bien le petit différent que j’ai avec Claude à propos des concepts…. Je ne sais pas ce que tu entends avec l’idée de concept… Mais ma manière à moi de conceptualiser en image ne me donne plus aucun complexe… et en plus l’image me permet de rectifier les erreurs ou de multiplier les exceptions, ce qu’un concept trop abstrait ne saurait faire… C’est à propos de la dyspraxie, mais comme je le suis légèrement aussi… Je saisis donc pas trop mal le pb du dys….

Je vous le laisse déguster…. J’en ai terminé avec les réflexions que je m’étais faite en lisant ces textes découvert par hasard en cherchant les neurones miroirs…

SOurce

Voir UN CERVEAU, COMMENT ÇA MARCHE ? (X) VOIR, REGARDER - "MAIS OU C'EST, EXACTEMENT ?"

ROMAIN GUILLOUX – PSYCHOLOGUE http://www.coridys.asso.fr/pages/clinique/cerveau10.pdf

HI HAN !!!!!!!!!!!!!!!

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Posté : 17/07/2009 1:55
anealiboron
(@anealiboron)
Membre noble

Prenons un exemple très simple : une personne qui a des praxies visuospatiales en bon état, qui construit parfaitement son geste à partir de la vision qu’elle a de la scène, et une personne qui a des difficultés dans le domaine des praxies visuospatiales, qui donc peut difficilement à partir de la seule prise d’information visuelle construire le geste adéquat. Appelons la « la personne dys » pour faire court. Elles veulent remplacer la pile d’une montre. La personne sans difficultés prend sa montre de la main gauche, la pile de la main droite, et construit sans trop de difficultés le geste de mettre la pile dans son logement, si elle n’a pas trop forcé sur le Pastis auparavant. La « personne dys » va, par exemple, essayer d’abord d’amener son index sur le logement de la pile pour « caler » son geste, qui sur des bases purement visuelles serait trop imprécis : elle établit une compensation tactile. L’autre interprète ce geste différemment, ou ne le comprend pas, et se récrie « mais si tu mets tes doigts dessus, tu ne risques pas de mettre la pile dans le trou ! Et puis, tu vas esquinter la montre, c’est fragile ces trucs là, faut pas mettre les doigts dessus… » Et c’est parti pour la scène de ménage. Ou le comportement d’échec si l’un est le maître et l’autre l’élève. Parce que la personne « non dys » ne peut pas du tout se représenter ce que vit la « personne dys ». Elle interprète son geste en fonction de sa manière à elle de le construire. Et comme la « personne dys » va forcément mettre plus de temps que la première, elle va elle aussi intégrer la notion que la « bonne manière » de mettre une pile dans une montre, c’est celle de l’autre personne, et si elle n’y arrive pas, elle va d’une certaine manière se sentir « nulle ». Et c’est parti !

Alors, les gens qui ont étudié ces problèmes, les experts, les spécialistes, ou simplement les personnes de l’entourage (famille, pédagogues) ont compris un certain nombre de choses, et se sont évidemment posé la question « comment peut-on rééduquer » ? Rééduquer, cela revient à dire amener la « personne dys » à fonctionner, bon an mal an, d’une manière aussi proche que la personne « non dys ». Alors, on a bâti des exercices pour permettre à la « personne dys » de mettre du premier coup la pile dans son logement. Malheureusement, ça ne marche pas forcément quand on change de taille de pile et de forme de montre. Et on vous dit « désolé, vous ne pouvez pas faire horloger ! Mais il y a deux sortes de « personnes dys » : les soumises et les rebelles. Les soumises intègrent qu’il ne faut pas mettre les doigts sur la montre, et demandent bien poliment qu’on veuille bien leur rendre ce service. Et souffrent en secret de cette humiliation. Les rebelles attendent que les rééducateurs aient le dos tourné, apprennent à tâter de manière efficace, et changent elles même la pile de leur montre, même quand on change de montre, à la surprise générale. Mais comme effectivement toucher les mécanismes délicats d’une montre n’est pas l’idéal, parfois elles ont des difficultés par la suite, parce que la montre ne fonctionne plus, et alors, je vous laisse imaginer les leçons que le pauvre « dys » va recevoir de son entourage !

Alors, on se retrouve dans une drôle de situation : les personnes « non dys » tentent, très honnêtement la plupart du temps, de comprendre ce qui se passe pour les personnes « dys », mais elles le font à partir de leur forme de compréhension à elles. Et elles sont souvent désemparées devant la manière dont la personne « dys » « fonctionne », si on me permet ce terme. Parmi ces personnes, les spécialistes essayent d’établir cette compréhension sur des bases scientifiques, et pour cela de regrouper de façon la plus rigoureuse possible les difficultés pour définir des « syndromes », comme dyslexie, dysphasie, etc…, de façon à trouver des parades sous forme de rééducations, bien calibrées. Mais en prenant comme base de « normalité » le fonctionnement « non dys », dont on tente de permettre au « dys » de se rapprocher autant que possible. C’est à dire à adopter un fonctionnement qui n’est pas le sien (apprendre à mettre la pile dans son logement dans mon exemple ci-dessus). Ce qui lui demande des efforts considérables pour des résultats souvent considérés comme tellement « normaux » au mieux, « faibles » ou « dérisoire » au pire par le « non dys » qui ne se rend pas forcément compte de la somme d’efforts déployés, puisque pour lui c’est « tellement normal ». Ca peut provoquer des rancoeurs. Et c’est normal.

Qu’on me comprenne bien : je pense que le travail des spécialistes pour comprendre la « dys » et trouver des moyens permettant à la personne « dys » de s’insérer au mieux dans un monde dont le fonctionnement n’est pas adapté à elle, et les efforts des parents de « dys », des enseignants qui ont en charge des enfants « dys », sont indispensables, notre société étant ce qu’elle est.

Mais les stratégies développées par les personnes « dys », et l’entourage qui les comprend pour trouver des modes d’apprentissage, et de traitement des problèmes différents, doivent aussi être prises en compte. Et tout d’abord reconnues comme des compétences réelles, et peut-être utilisables par d’autres, y compris parfois des « non dys » en difficultés scolaires par exemple. Les stratégies d’imagerie développées spontanément par certains "dys" qui les communiquent, par exemple sur des sites Internet, constituent des techniques de construction des représentations mentales tout à fait intéressantes. Et d’ailleurs d’autres « dys » ne s’y trompent pas et leur demandent leur aide.

Mais ces stratégies ne sont pas reconnues à leur juste valeur, et ceux et celles qui les développent n’ont pas eu l’occasion de les structurer comme un corps de connaissances répondant à des critères scientifiques. Ils n’ont donc pas pu faire reconnaître leur compétence propre.

Il y a là un gisement de savoirs qui doivent être pris en compte.

Bon, j'ai un peu digressé, là, mais c'est quelque chose qui me tient à coeur.

HI HAN !!!!!!!!!!!!!!!

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Posté : 17/07/2009 1:56
anealiboron
(@anealiboron)
Membre noble

Moi aussi, cela me tient à coeur !!! Vive l'égalité dans la différence.... et sans la différence on en serait encore dans nos cavernes, parce qu'on aurait jamais progressé, étant donné que celui qui fait progresser doit nécessairement voir les choses d'une manière différente des autres....

HI HAN !!!!!!!!!!!!!!!

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Posté : 17/07/2009 1:58
Joray
(@Joray)
Membre de bonne réputation

Anealiboron : « Tu as "guéri" la petiote et c'est très bien... Mais es-tu certain que l'on était dans le cas d'un vrai dys... et pas dans le cas d'un de ces merveilleux ratage de l'éducation nationale.... ». Elle n'était pas dyslexique : problèmes de langage, de motricité, etc... Pour moi, son cas me paraissait désespérée plus qu'une dys.

Et puis pour les dys je ne me soucie pas de savoir quelle sorte de dys. Mon boulot, c'est de redonner à la personne la possibilité d'avoir accès à son potentiel. C'est un travail éducatif. Je ne fais pas de médecine. C'est une autre approche. J'identifie les facteurs de stress. Je cherche alors la meilleure solution pour rétablir l'équilibre.

Ramus, c'est intéressant, mais ça me gêne terriblement quand il parle de ce qu'il ne connaît pas et dont il n'a pas l'expérience.

« En effet, les traitements listés ci-dessus ne sont pas le fait de charlatans, mais de scientifiques honnêtes et de bonne foi. Comment est-ce possible ?" Moi, aussi, j'ai appris avec des gens qui sont docteurs en biologie ou en psychologie. Comme d'habitude, en France, on sera les derniers à reconnaître ces travaux.

Joray

J'ai vu dans votre Forum une rubrique

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Posté : 20/07/2009 9:54
anealiboron
(@anealiboron)
Membre noble

redonne confiance en eux aux gens Joray... C"est tout ce que t'on demande et c'est déjà énorme... Mais ne dit pas soigner la vraie dys... Tu ne le peux que pour celle qui n'ont pour origine qu'un blocage psychologique... Tu me diras et j'en serais d'accord avec toi ce sera déjà beaucoup....i

HI HAN !!!!!!!!!!!!!!!

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Posté : 20/07/2009 10:36
caroline
(@caroline)
Membre éminent

je rebondis sur les explications d'anealiboron quand elle décrit les praxies visio spatiales : mon fils étant dyspraxique j'ai l'impression le voir dans la vie de tous les jours.

pour ces enfants DYSpraxiques il faut qu'ils apprennent à contourner leurs difficultés et ce n'est pâs evident !!!

je vous ferai grâce des remarques désobligeantes qu'il a pu recevoir "fénéant" "toujours en retard" "n'y arrive pas" ....

et l'on arrive à obtenir des enfants qui sont non seulement DYS mais obligés de suivre une psychotérapie car déprimés !!

il est vrai qu'il est plus simple d'enfoncer une personne que d'essayer de la tirer vers le haut : ce que nous parents avons fait !! mais il ya du boulot encore !!

courage aux parents et surtout ne pas baisser les bras !!

deux bonnes nouvelles : ben passe en 5ème avec aménagements en maths (dyscalculie) et encouragements de l'équipe pour les efforts qu'il fait et ma fille a eu son brevet avec mention et passage en 2nde avec les encouragements de l'équipe !!

comme quoi malgré les coups de blues, de gueule, de larmes .....on y arrive !!

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Posté : 23/07/2009 11:05
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