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AnneNhauneem

1251

Posté : 03-01-2011 23:21

Je vais embrouiller mais tant pis.

je ne me reconnais pas certaines affirmations, donc ...

La dyslexie est un trouble spécifique de ..., nous dit-on,

ce qui permet de dire que si il n' y avait pas à lire le dyslexique serait invisible.

C'est possible pour certains, c'est très faux pour beaucoup.

Ce qui relativise l'école n'est pas adaptée,

versus des dys ont un problème d'apprentissage qui dépassant l'écrit, ce n'est pas l'école qui n'est pas adaptée,

il y a chez certains, peu ou beaucoup,

il y a trouble d'apprentissage.

Idem, dans la sphère de la dyslexie pure, simple différence de fonctionnement du cerveau,

le dys serait au non dys

ce que le gaucher est au droitier,

nous ne sommes alors pas dans du maladif,

et qs pas à soigner.

là aussi c'est une extrémité du spectre qui a sa vérité mais aussi ne correspond absolument pas à l'ensemble des dyslexiques,

encore moins aux autres dys.

AnneNhauneem

(propos copiés par LAC)

Message édité par : LAC / 04-01-2011 11:12

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Topic starter Posté : 04/01/2011 12:11
LAC
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Facteurs agravants de la dyslexie

anealiboron

912

Posté : 04-01-2011 10:58

Toutes ces questions sont passionnantes...

1) s'il n'y avait pas la lecture, la dyslexie serait visible au travers de la dyspraxie qui semble accompagner très souvent la dyslexie...puisqu'il semble que la dyslexie et dyspraxie sont liés... voir

Pour information, un article extrait du blog ANAE :

http://anae-revue.over-blog.com/article-lu-pour-vous-des-scientifiques-decouvrent-une-variante-genetique-associee-a-le-manualite-et-a-la-dyslexie-60677178.html

voir pour l'article original http://hmg.oxfordjournals.org/search?submit=yes&fulltext=PCSK6&x=14&y=13.Après traduction, je l'ai trouvé plus clair..même si mon anglais est maladroit...

Spécifique parce qu'il est propre à une espèce, l'être humain... Quoique certains singes ayant la possibilité de déchiffrer des signes, je ne sais pas si cela peut atteindre les singes...

Donc même sans la lecture il y aurait des signes de ce trouble de l'apprentissage... Une grande maladresse déjà. Mais, il faut reconnaitre que le problème de la lecture et de l'écriture se pose avec acuité dans une société qui s'intellectualise de plus en plus et fait de la lecture et de l'écriture des critères de sélection... aujourd'hui, on ne peut même plus être paysan sans avoir un minimum de bagage.... quant à être ouvrier, les robots nous remplace très efficacement... à moins que cela se soit les personnes du tiers monde sous payé et sans couverture sociale... Mais là c'est un autre pb quoique que je les trouve pour ma part très liés....

Je n'ai surement pas dit que les méthodes scolaires étaient adaptées aux dyslexiques....

Je trouve qu'elle n'est déjà pas adaptée aux normaux alors les dyslexiques !!!!!

En ce qui concerne l'apprentissage de la lecture, ni moi, ni mon fils n'avons appris à lire à l'école....Donc je ne peux présumer des méthodes de l'école, mais vu ce que j'ai entendu ce n'est pas brillant...

Si je prône la lecture syllabique, c'est que c'est celle qui m'a permis de lire et que j'ai appliqué la même à mon fils...et ce n'était pas dans le cadre de l'école... Nous sommes de grands contestataires dans la famille... C'est ma mère et ma grand-mère qui m'ont appris et pour mon fils c'est moi et son père.... L'avantage, un seul élève donc on peut adopter l'allure que l'on veut et commencer très tôt.... on peut également adopter la méthode de la carotte et du bâton..... En tout cas, question lecture, nous savions lire tous les deux à 6 ans et lire des bouquins de plus de 100 pages et pas en grosse lettres.... Mon premier bouquins a été les malheurs de Sophie en collection rouge et or, pour mon fils Oms en série de stéphan Wulf... Je n'ai plus voulu lui lire.... et il a continué avec d'autres bouquins....Mais, il est à remarquer que la manière de lire est assez marrante... C'est le sens que nous lisons. Ainsi, en 5 ème, le prof de français a fait lire mon gamin à haute voix et elle m'a raconté, qu'il n'y avait eu aucun problème, sauf que la fin de la dernière phrase a été dite avec ses mots à lui, tout en restant dans le sens de l'auteur... et pour ma part lorsque je lis un livre pas très simple, je dois redoubler d'attention... Mais je pense qu'il en est de même pour beaucoup de gens....même non dys...

Bon sur ce deux exemples ne font pas une norme.....Mais en ce qui nous concerne le pb de la lecture a été contourné... L'ortho, bled pour moi... Une ortho automatique qui fait encore beaucoup de connerie quand je suis fatiguée ou absorbé dans ma pensée...J'ai un "s'est" qui s'est transformé en "sait" qui m'a fait sauté quand je me suis relu ce matin.... Pour mon fils, j'ai fait la bêtise de suivre les méthodes modernes, étant donné que le bled n'avait pas réussi à me corriger totalement... Une connerie monumental....Son ortho est catastrophique...

Bon demeure le pb de savoir si la réeducation par les exercices du styles Bled auraient donné la même chose étant donné qu'il est un garçon, donc potentiellement peut-être plus atteint que moi qui suis une fille.

J'ai retrouvé des lettres de mon père qui avait subi le même entrainement que moi côté grammaire, il faisait nettement moins de faute que mon fils...Même s'il en demeurait quelques unes bien juteuses...

Bon toujours se souvenir en effet que c'est un handicap qui touche davantage les garçons que les filles.. et que comme tout handicap il peut y avoir plusieurs degré de handicap.

2) Vous avez raison Lac et Nhauneem on ne peut pas dire soigner un handicap..... le pb de ce que je pense être l'absence de câblage se posera toujours. On ne peut que contourner l'obstacle en essayant de créer d'autres connexions neuronales....en compensant.... la compensation spontanée se fait si j'en crois l'article de Lac cité dans ma première intervention du côté de la tempe droite... Si j'en crois les lois de la symétrie qui ont l'air d'avoir une grande importance dans l'univers, on devrait peut-être rechercher de l'autre côté symétriquement dans le lobe gauche et si j'en crois la carte du cerveau que tu trouvera sur ce plan du cerveau, dans le lobe frontal

http://lecerveau.mcgill.ca/flash/d/d_01/d_01_cr/d_01_cr_ana/d_01_cr_ana.html

Mais là ce n'est que pure spéculation de ma part....

Dans la partie du livre de J.P Changeux qui est consacré à la peinture, je trouve cela...p 140

« L’exploration de la peinture engage le mouvement des yeux et l’orientation du regard ». Des expériences ont eu lieu sur la manière dont les gens lisaient le tableau…. J.P Changeux reprend les conclusions de ces expériences. Il semble que l’exploration du tableau dépende de la personnalité, de la situation matérielle, de l’âge de la personne…. Il n’est jamais au hasard comme il l’est pour dans le cas d’un malade opéré pour une tumeur du lobe frontal…

Hier soir en lisant cela je me suis demandé s’il n’y avait pas une piste à suivre. En tout cas les deux exemples de réussite à contourner la dyslexie proprement dite, me fait penser qu’on est pas réellement devant un pb visuel, sinon même avec la méthode syllabique on ne parviendrait à rien. Mais des pb de vision peuvent aussi amplifier le pb.

Sur ce il y a beaucoup d'hypothèse formulé dans ce que j'écris, donc à prendre avec des pincettes... Tant que l'on ne peut réellement les vérifier, elles demeurent des spéculations sans autre fondement que ma logique, ce que j'apprends et mes observations particulières..... Ce ne sont pas des dogmes...

HI HAN !!!!!!!!!!!!!!!

(Propos d'anealiboron copiés par LAC)

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Topic starter Posté : 04/01/2011 12:14
LAC
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AnneNhauneem :

"La dyslexie est un trouble spécifique de ..., nous dit-on,

ce qui permet de dire que si il n' y avait pas à lire le dyslexique serait invisible.

C'est possible pour certains, c'est très faux pour beaucoup.

Ce qui relativise l'école n'est pas adaptée,

versus des dys ont un problème d'apprentissage qui dépassant l'écrit, ce n'est pas l'école qui n'est pas adaptée,

il y a chez certains, peu ou beaucoup,

il y a trouble d'apprentissage. "

Oups, tes propos ont trotté dans la tête... une bonne partie de la nuit.

Tu as raison. Les choses ne sont pas si simples.

Troubles d'apprentissage. Trouble spécifique des apprentissages. C'est le terme donné par les "autorités".

Des apprentissages : la lecture, l'écriture certes. Mais je vais revenir sur un des côtés qui dans mon cas personnel pèse encore plus : la mémoire.

Comment doit-on ou peut-on faire à l'école lorsque l'élève a des troubles des mémoires : mémoires de travail, à court terme, phonologique et autre pour certains ?

Tous les problèmes de repérage dans l'espace ? dans le temps ? Des troubles liés à la mémoire ? Autre chose ?

Un autre versant qui pèse et dont anealiboron a parlé : les problèmes de praxie, la maladresse. Les problèmes liés au geste, à la manipulation en général. Qui touchent donc souvent l'écriture, le soin, la propreté.

Du coup une autre problématique m'est revenue à partir de "Ce qui relativise l'école n'est pas adaptée".

Un autre type d'école ? Mais surtout d'autres méthodes pour faire entrer l'enfant dans les apprentissages ?

Mais toujours cet éternel problèmes : pas une dys, des dys. Des pédagogies différenciées ? La faisabilité de tels projets ?

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Topic starter Posté : 04/01/2011 1:19
LAC
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Je me permets de faire un copier coller d'un post d'AnneNhauneem :

AnneNhauneem

1253

Posté : 04-01-2011 12:40

Les dyslexies,

peut-ètre l'avenir réservera le terme de dyslexie à certaines causes.

En attendant, dyslexie vraie ou dyslexie fausse,

il y a des dyslexies QS Sylviane Valdois où l'on ne retrouve pas d'anomalies phono,

où on retrouve des anomalies d'empan visuel,

et où on ne retrouve ni l'un ni l'autre.

La lecture mobilise différentes aires du cerveau,

différents circuits,

et leur fonctionnement en parallèle;

on peut imaginer des anomalies morphologiques sur certaines zones.

Mais, on peut aussi imaginer des anomalies fonctionnnelles,

sur la capacité de travailler en réseau parallèle.

Avec faible mémorisation, car il faut connexion simultanée forte pour mémorisation.

avec hypofonctionnement, car toutes les ressources ne peuvent se distribuer sur l'ensemble des réseaux nécessaires.

J'avais appelé cela dyslexie connexionniste.

Ce sont peut-ètre de fausses dyslexies, comme pourraient en donner les déficits attentionnels par exemple.

Et j'imagine que pour eux, nul besoin de recruter des zones cerveaux droit plus que cela.

peut-ètre l'imagerie nous le dira un jour.

pour ces dyslexies, la rééducation passe par meilleure mémorisation, répétions ...

par meilleures stratégies visuelles, orthoptie+orthophonie classique (prises d'indices...)

avec le temps par la maturation frontale qui permet de renforcer la mémoire de travail.

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Topic starter Posté : 04/01/2011 2:32
anealiboron
(@anealiboron)
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Je ne sais pas si ce sont des dys, ou des facettes de ce que l'on appelle dyslexie...le nom m'agace un peu dans la mesure ou la lecture n'est qu'une facette, l'arbre qui cache la forêt... Lenteur, mémoire travail un peu pour ne pas dire beaucoup paresseuse, problème d'espace et de temps. Je pense que l'on peut contourner l'obstacle de la lecture, mais pour le reste on se débrouille.. Un truc que tu n'as pas évoquer, c'est que l'écrit et le son ne sont par forcément lié.... Tu peux voir par exemple un mot, si on ne le prononce pas à haute voix, il n'est pas certain que tu le reconnaitras le jour où on le prononcera devant toi un jour.... Il est certain que le cablage déficient ne doit pas atteindre qu'une partie du cerveau... Mais tout cela semble liés. Comme dit Annenh à continuer d'étudier aux IRM... Pour l'heure on ne peut que bricoler...

Il y a énormément de trucs à mettre en place pour arriver à s'en sortir et je crois que cela passe par l'individualisation de l'apprentissage et beaucoup d'investissement de la part et de l'enfant et de l'instructeur... Donc elle doit avoir un sens, il faut un but à atteindre qui ne soit pas que l'apprentissage pour l'apprentissage. Cela ne marche pas pour les non dys, cela ne marchera pas plus pour les dys....

Je sais je vais à l'encontre de tout ce qui se fait...et se dit... Et encore cette individualisation de l'apprentissage doit être faite par des gens qui ont cernés les difficultés... Aujourd'hui, je ne recommencerais plus mes erreurs d'hier..... Mais le contournement des difficultés peut-il palier à tout, je ne le crois même pas..... Mais zut, les non dys ne sont pas exempt de défaut, alors pas de complexe.....

HI HAN !!!!!!!!!!!!!!!

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Posté : 04/01/2011 2:35
LAC
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(@LAC)
Membre célèbre

Citation AnneNhauneem :

"pour ces dyslexies, la rééducation passe par meilleure mémorisation, répétions ...

par meilleures stratégies visuelles, orthoptie+orthophonie classique (prises d'indices...)

avec le temps par la maturation frontale qui permet de renforcer la mémoire de travail. "

J'ai une super expérience à ce niveau-là... Un enfant qui te dit j'ai la mémoire d'un poisson rouge !

Le résultat est presque insignifiant au regard de toute la rééducation, le travail mis en place pour tenter de remédier à ce déficit mémoriel. Et cela est d'autant plus significatif que l'on avance dans la scolarité. Le rythme s'accélère. L'écart se creuse inexorablement...

Et là, anealiboron, pas possible pour mon enfant de dire "pour le reste on se débrouille...".

Le problème du manque du mot reste chez lui un énorme problème qui s'est amplifié en même temps que le champ lexical qu'il est censé connaître s'est accru.

Message édité par : LAC / 04-01-2011 13:46

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Topic starter Posté : 04/01/2011 2:42
anealiboron
(@anealiboron)
Membre noble

Je sais il existe pas des dyslexies, mais une dyslexie... Par contre cela est vrai qu'il existe des degrés dans la dyslexie.... Comme il en existe dans tout handicap... C'est pour cela que je pense que l'individualisation de l'apprentissage est nécessaire..... Comme on ne réeduque pas de la même manière quelqu'un qui a une jambe de moins ou quelqu'un qui a une musculature déficiente dans toutes les parties du corps....

L'individualisation a l'avantage de permettre de ne pas comparer sur le court terme... C'est sur le long terme qu'il faut comparer et cela permet de s'évader des sentiers battus de la pédagogie traditionnelle.... Pour trouver les solutions adaptées à la déficience personnelle...

Il a une mémoire de poisson rouge, mais il a appris à parler, il a appris des tas de chose... donc il existe une méthode de mémorisation qui marche chez lui... Tant pis si ce n'est pas la méthode traditionnelle ou celle du docteur X ou Y...

L'individualisation a un autre avantage celui de ne pas ajouter à la fatigue d'une journée scolaire celle du surplus de travail pour rattraper.....

HI HAN !!!!!!!!!!!!!!!

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Posté : 04/01/2011 3:41
AnneNhauneem
(@AnneNhauneem)
Membre de bonne réputation

je suis conscient que l'école n'est pas au top.

pourtant je trouve injuste de dire si l'école était comme ceci ou comme cela mon enfant n'aurait pas de soucis.

Je place le déficit en mémoire comme la clé des difficultés de scolarité de ma fille.

Alors dyslexie vraie, ou fausse, elle est dysorthographique majeure

à écrire en phonétique.

mais les difficultés de mémoire sont dans d'autres domaines de l'école, collège.

Or, j'ai énormément varié les approches, j'ai beaucoup lu

beaucoup cherché,

effectivement toutes les mémoires ne sont pas atteintes,

et pourtant s'appuyer sur ses forces en mémorisation c'est encore très insuffisant,

c'est clairement son handicap premier en scolarité,

mais aussi dans ses activités extrascolaires.

Donc l'assertion reprise il y a quelques années ici par Claude: si les dys avaient le pouvoir et faisaient leur école à eux, les "normaux seraient eux en difficultés.

ben, non, l'école selon un dys phono avec grosse capacité sur le visio-spatial comme le fils de Claude, mettrait ma gosse dans une difficulté encore plus grande sans doute,

donc il y a des dys,

des différences dans les remédiations

...

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Posté : 04/01/2011 6:09
Claude
(@Claude)
Membre noble

Tu as raison AnneNhauneem, j'ai moi aussi évolué dans mes idées sur les DYS en rencontrant de nombreuses formes de DYS dans l'association et en suivant l'évolution des recherches. Le puzzle se reconstitue peu à peu, mais on est loin de l'avoir terminé.

La classification actuelle des dyslexiques ne me convient pas : phonologique, lexical ou mixte ou visuo-attentionnel. Pas assez de possibilités pour y ranger mon rejeton, il entre dans toutes les catégories d'ailleurs et aussi dans d'autres que l'on nomme Trouble de l'attention, précocité, trouble de la mémoire de travail, trouble neurovisuel etc. Il entre aussi dans les catégories non considérées comme handicapées : artistes, sportifs, créatifs, humoristes, etc. N'est-il pas tout simplement un être humain comme les autres avec ses faiblesses et ses capacités plus marquées que "la moyenne"?

Aujourd'hui, je dirais plutôt, si les DYS pouvaient faire leur école, plus personne ne serait en difficulté d'apprentissage, car ils mettraient toutes les formes d'apprentissage à disposition. Chacun pourrait y pêcher ce dont il a besoin pour apprendre, même les non dys.

La dyslexie en particulier, n'est à mon avis qu'un symptôme visible sur les apprentissages d'un fonctionnement cognitif différent et/ou d'un ou plusieurs troubles cognitifs à la base. C'est ce qui rend les dyslexiques si divers.

Cette diversité pose problème à qui ? A la société qui n'a pas prévu qu'il y ait des gens trop différents et qui a prévu un développement pour une moyenne d'individus, pas pour les exceptions, petites ou grandes.

Les personnes dyslexiques nous rappellent avec leur nombre, qu'il devient urgent de ne pas tout réduire à la moyenne et qu'il faut laisser de la place aux différences.

Les dyslexiques nous rappellent qu'il faut se méfier des généralités, eux-mêmes ne peuvent pas rentrer entre eux dans une généralité. Chaque individu est particulier et doit avoir sa place dans le groupe, il l'enrichit par sa particularité justement.

J'aime l'idée de Gene "d'accompagner, de guider et de développer des compensations." au lieu des termes utilisés actuellement comme "dépister, diagnostiquer, remédier, rééduquer, aménager..." J'y rajouterais de développer aussi leurs capacités, même si elles n'ont rien à voir avec le programme scolaire.

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Posté : 05/01/2011 6:06
anealiboron
(@anealiboron)
Membre noble

Chacun de nous a évolué dans ses idées et heureusement, la connaissance a progressé et nous avons accumulé des expériences par le succès ou par l'échec. Mon expérience d'élève m'a profondément révolté contre l'uniformisation de l'enseignement... Foutez moi la paix et laissez moi le temps d'apprendre à ma façon, me disais-je quand j'étais adolescente....Mon expérience de prof m'a appris que pour mener à bien un programme, c a d faire acquérir un minimum de connaissance dans un domaine à un groupe d'enfants qui ne voient pas l'intérêt immédiat de la matière enseigné, mon enthousiasme ne suffisait pas et qu'il fallait un minimum de règles... que je n'aime pas, personnellement.... J'ai appris aussi par l'échec sur l'ortho de mon fils qui écrit quasiment en phonétique comme l'enfant d' AnneNhauneem que les exercices d'automatisation de l'écriture des mots que j'exécrais avait été utile pour moi... Pouah !!!!! Dans certains cas on est obligé de passer par autre chose que par le sens....Comprendre la linguistique ne sert absolument à rien pour écrire sans faute d'ortho... et encore lorsqu'on est dys, on ne se débarrassera jamais de certains problème... Donc, je ne dis pas que c'est une histoire d'école qui n'est pas au top, mais de méthode à individualiser et pourtant à réguler... Si j'avais la solution parfaite je la donnerais immédiatement....sans droit d'auteur....

Je suis entièrement d'accord avec Claude quand elle dit :

"Aujourd'hui, je dirais plutôt, si les DYS pouvaient faire leur école, plus personne ne serait en difficulté d'apprentissage, car ils mettraient toutes les formes d'apprentissage à disposition. Chacun pourrait y pêcher ce dont il a besoin pour apprendre, même les non dys. "

En total accord avec toi aussi quand elle écrit

"Les dyslexiques nous rappellent qu'il faut se méfier des généralités, eux-mêmes ne peuvent pas rentrer entre eux dans une généralité. Chaque individu est particulier et doit avoir sa place dans le groupe, il l'enrichit par sa particularité justement."

La société doit toujours avoir en mémoire que sans différence il n'y aura pas d'évolution, et sans évolution pas d'adaptation, la société stagne. La vieillesse d'un individu se caractérise par l'impossibilité de s'adapter... Toutefois j'ai dans l'idée que cette évolution doit se faire en analysant les échecs et les succès du passé et en déterminant les objectifs que l'on veut atteindre.... Quel est le but réel que l'on assigne à l'enseignement.... Ce qui est nécessairement va devenir une question POLITIQUE au sens noble du terme....

Je pense que l'introduction de la dernière enquête Pisa est très claire à ce sujet......

"Le Programme international de l’OCDE pour le suivi des acquis des élèves (PISA) est une initiative

concertée des pays membres de l’OCDE et d’un certain nombre de pays partenaires qui vise à

déterminer dans quelle mesure les élèves de 15 ans sont préparés à relever les défis que l’avenir leur

réserve. L’âge de 15 ans a été retenu car il correspond dans la plupart des pays à l’âge auquel les

jeunes approchent de la fin de la scolarité obligatoire et permet ainsi de mesurer les connaissances,

les compétences et les attitudes des jeunes après environ dix années d’études. L’approche adoptée

par l’enquête PISA est celle d’une évaluation de grande envergure des connaissances, compétences et

attitudes reflétant l’évolution récente des programmes de cours, mais dépassant le cadre strictement

scolaire pour mesurer la capacité des élèves à utiliser leurs connaissances dans des situations de la vie

courante. Les savoir-faire acquis témoignent de la capacité des élèves de continuer à apprendre tout

au long de leur vie, d’appliquer ce qu’ils ont appris à l’intérieur et à l’extérieur du cadre scolaire,

d’évaluer leurs choix et de prendre des décisions."
Introduction p 7 de la présentation Pisa

http://www.pisa.oecd.org/dataoecd/60/59/38378898.pdf

Dans ce cadre qu'il demeure des fautes d'orthographes n'est pas un problème du moment que le sens est compréhensible, du moment que l'enfant sait utiliser le savoir acquis pour continuer à progresser.....Or c'est par le sens que les dys apprennent....

Or ce que j'ai constaté par l'expérience de classe, c'est que nombre de normaux apprennent seulement par ce que vous appelez la mémoire travail... Ils savent sur le court terme, et oublient sur le long terme parcequ'ils n'ont pas compris....l'élève bosse seulement en vue de l'examen à réussir.... après on efface.... Le nombre de fois où j'ai entendu : "mais cela remonte à l'année dernière !". C'est là que je crois que l'école n'est pas au top nous ne sommes pas clair sur les objectifs. Personnellement, les objectifs ne sont claires que dans les référentiels... Référentiels qui ne sont pas fournis ni aux élèves ni aux parents (je me suis fait engueulée parce que j'en avais fournis à des élèves).

Donc,

1) Il faudrait redonner un sens à l'enseignement autre que celui de la réussite aux examens ou la situation financièrement rentable dans la vie. (Comme ce dernier but n'est plus de mise aujourd'hui Bac +10 ou Bac -10 même combat). Normaux et dys y gagnerait...

2) Individualiser l'apprentissage, en ne posant des vérifications de connaissances sur le long terme, en vérifiant non pas que le mot a été acquis, mais que le sens a été acquis.....

HI HAN !!!!!!!!!!!!!!!

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Posté : 05/01/2011 12:06
AnneNhauneem
(@AnneNhauneem)
Membre de bonne réputation

pour répondre à Claude, j'ai aussi évolué.

et je me souviens de mes premiers mois sur le forum et des batailles avec des gens aussi sympa que cricri et curidys , mais qui étaient à l'opposé de mon point de vue.

et ce point de vue vient de mon histoire qui n'est pas la mème que ...

Sur l'acceptation des différences, je ne ferai pas de mea culpa, les sociétés occidentales vont crever de l'appliquer jusqu'à l'absurde.

Donc , non, je ne vois pas le problème à ce niveau.

mème si vous le restreigné à l'école.

il y a quantité de bouquins sur pédagogie différenciée, la france à ce niveau est certainement le pays le plus riche sur ce sujet,

mème si l'idéologie de gauche l'a dévoyé vers un role purement social et l'a ainsi fortement dénaturé.m'enfin ce n'est pas le premier reproche que je ferai à l'école.

je continue de ne pas partager l'enthousiasme repris par anealiboron:

" si les DYS pouvaient faire leur école, plus personne ne serait en difficulté d'apprentissage, car ils mettraient toutes les formes d'apprentissage à disposition. Chacun pourrait y pêcher ce dont il a besoin pour apprendre, même les non dys. " "

oui, les non dys profitent des connaissances sur l'apprentissage issu du monde dys,

mais non, je le répète, il y a trouble d'apprentissage chez certains dys qui mème avec la meilleure pédagogire pour eux, les géne terriblement.

sur l'apprentissage par le sens, je suis absolument pas convaincu.

j'ai fait de bonnes études parce qu'effectivement je ne pouvais apprendre sans le sens.

mais ce n'est pas en donnant du sens que l'apprentissage arrive chez ma gamine.

le nombre de truc qu'elle a compris et qu'elle ne peut retrouver ensuite est considérable.

il y a mème le paradoxe où des apprentissages sans sens rentrent mieux.

je me souviens de récitations incompréhensibles au niveau sens.

cela rentre par l'indiçage lié à la musique,

et là aussi je suis en opposition avec les critiques de la pensée séquencielle chez le dys,

cela rentre chez ma fille car toutes les séquences sont liées.

Et ne rentre pas bien toutes les accroches parallèles.

Il est faut de penser que les jeunes apprennent par la mémoire de travail qui serait différente de la mémoire longue liée au sens.

Si les jeunes apprennent moins

c'est du fait que l'école est en compétition avec les autres infos entrantes

c'est du au fait de l'absence de répétitions programmées

c'est du au fait que la pédagogie a rejeté la mémoire en lui collant le terme d'apprentissage du perroquet.

...

"

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Posté : 05/01/2011 12:36
anealiboron
(@anealiboron)
Membre noble

Il est faut de penser que les jeunes apprennent par la mémoire de travail qui serait différente de la mémoire longue liée au sens.

Pas d'accord, par expérience..... Crois-tu qu'un enfant apprenne à parler sans que le sens intervienne...

Pour les récitations qui rentre grâce à la musique des mots, c'est une autre voie d'entrée..... Mallarmé géniale... En fait il y a nombre de voie d'entrée chez un enfant dys.... Mais si je privilégie le sens, c'est parce que c'est celui qui est le plus efficace.... dans mon expérience....

J'ai fait aussi de bonnes études.....J'ai voulu une fois dans un Cours de sécurité social, faire comme les autres.... Lire le cours pour l'apprendre en soulignant seulement... Le jour de l'oral, sur le sujet, j'avais la visionnalisation de la page avec les jolis couleurs mais savoir ce qu'il y avait dedans... Zéro... Pour septembre, j'ai repris ma méthode des schémas et du sens très vite.....

Et cela c'est toujours bien passé, même si il me fallait trois fois plus de temps que pour les autres..... avec la fatigue qui s'accompagne... C'est la seule chose qui me gène... Mais c'est toujours dans un tiroir.... et si j'en ai besoin, j'ouvre.. Parfois avec difficulté, mais j'ouvre toujours..... et le schéma est là, reste plus qu'à le corriger avec les novations...

Je ne nie pas le besoin de certains automatistes, mais dans des matières bien particulière , comme l'ortho par exemple et c'est là où j'ai fait ma plus grosse erreur.... Mais c'est l'acquisition d'automatisme... Comme lorsqu'on l'on fait de la musique on est obligé de casser les oreilles de tout l'entourage par des exercices qui n'ont comme unique but que d'acquérir que des automatismes des doigts.... Pauvre entourage !!! LOL mais cet automatisme a un but, pouvoir un jour jouer correctement des morceaux de musique qui plaise...En fait c'est pour cette raison que l'élève s'obstinera à casser les oreilles de tout le monde.... Il faut également l'acquisition de certains automatismes en math pour gagner du temps.... Plutôt que de tout redémontrer à chaque fois...Mais l'automatisme ne doit s'acquérir que si l'on a compris ce que l'on manipulait... Cela évite le célèbre exemple de Stella Baruk du calcul de l'âge du capitaine......

Donc c'est bien un problème d'objectif de l'éducation qui est en cause... Au fait quand je parle de Politique, il ne s'agit de socialiste, ni de droite ou d'écolo.... Je parle de Politique au sens de vision du monde et d'objectif futur.... On peut d'accord parfois avec l'un parfois avec l'autre.... Mais c'est vrai et je le reconnais, "ce point de vue vient de mon histoire qui n'est pas la mème que ..." sans oublier la génétique qui fait que chacun a une chimie neuronale différente et va donc réagir différemment au même évènement....

HI HAN !!!!!!!!!!!!!!!

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Posté : 05/01/2011 1:44
AnneNhauneem
(@AnneNhauneem)
Membre de bonne réputation

Je te comprends complètement sur le sens.

je suis aussi très sens pour apprendre.

j'avais des potes qui n'en foutaient pas une rame, ils relisaient leurs notes la veille des examens et hop c'était rentré.

Perso, j'avais besoin de recopier mes notes,

de leur donner une organisation,

j'avais besoin de les relier par du sens,

et je me souviens de cours avec des phrases contradictoires et de ma grosse difficulté à faire avec,

c'était comme si tout s'écroulait, que rien de pouvait tenir et donc pour moi retenir.

Mais l'organisation avec le sens n'assure pas beaucoup chez ma gamine.

et la répétition 20 fois, là où il n'en faut que 4 ou 5, sont nécessaires.

Et sur certaines notion c'est plus que cela.

des trucs que j'assure depuis des années, et la gamine qui me regarde dans les yeux

avec la sincérité du sentiment qu'on ne l'a jamais vu, on l'a jamais fait.

oui, je compare l'apprentissage chez ma gosse à la construction de chateaux de sable trop près de l'eau.

tu bosses et l'heure d'après la marée a tout effacé.

Et tu te demandes, mais bordel, comment je fais pour construire plus en arrière pour que cela tienne plus.

Message édité par : AnneNhauneem / 05-01-2011 13:15

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Posté : 05/01/2011 2:14
LAC
 LAC
(@LAC)
Membre célèbre

Je connais également ces marées qui viennent inlassablement détruire ce petit château qui à force de répétions, de différentes approches commençaient à prendre forme, et qui d'une seule petite vague disparaît, comme s'il n'avait jamais existé.

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Topic starter Posté : 05/01/2011 2:43
mag30
(@mag30)
Membre estimable

moi je crois que chaque individu à une mémoire de travail personnalisé et à donc un système de travail personalisé

aussi dans les petites classes il a bien fallut choisir un système

à partir du collège, chacun commence à appliquer sa propre méthode pour apprendre

perso moi j'ai un gros problème de concentration, je ne peux apprendre que par tranche de 10mn...je vais dis pas pendant mes études supérieures, mes copines étaient folles quand on bossait ensemble car toutes les 10 mn je devais me lever, faire autre chose et revenir au sujet, parfois je devais recopier plusieurs fois, parfois je devais m'enregistrer et m'écouter, parfois j'apprenais sans comprendre, parfois je comprenais sans apprendre et ça passait tranquille...

au passage je confirme que d'étudier la linguistique n'évite pas les fautes d'ortho graphe, j'ai fais entre autre sciences du langage et je fais toujours autant de fautes;)

pour mon fils qui est dys avec dysmésie bien marquée et troubles de l'attention ( tiens tiens)

et bien c'est different par chaque matières, en histoire il faut répéter , répéter ( ça me rend chevre) et ça rentre

pour les maths on explique et c'est bon

pour la français ça dépends, parfois on dessine les leçons ( sisi) parfois on apprend betement par coeur ( plusieurs heures par imprimer dans sa tête), parfois on copie...

donc avec lui je travaille beaucoup la méthodologie pour lui apprendre à apprendre, qu'il soit capable pour chaque sujet de trouver SA façon de travailler

par exemple moi j'apprend très bien en cuisinant

et lui il se remémore des choses dans son bain

moi je dis toujours à mon fils, l'école n'est pas adapté à tout le monde, comment le pourrait-elle? mais l'intelligence c'est la capacité à soi-même s'adapter à son environnement...

et d'après moi ce qui permet toujours de s'en sortir dans la vie ce n'est pas l'école ( donc les diplomes) mais la capacité à s'adapter en toutes circonstances 😉

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Posté : 05/01/2011 6:17
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