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7 ans....suivi ortho....difficultés écriture....conseils?  

mirrie
(@mirrie)
Nouveau membre

Bonjour à toutes et à tous,

Mon fils de 7 ans est un peu jeune pour avoir une vraie idée sur ses difficultés, mais au jour d'aujourd'hui, nous rencontrons quand même des petits problèmes tous les jours... En effet, si vous me permettez, je vous expliquerai brièvement "la vie" de mon fils.

Depuis tout petit, mon fils est très timide. Il a commencé à parler à l'age "normal", ras, ne serait-ce des petites erreurs comme "grigoler" "cravailler" etc. Très tôt il est gaucher à 100%, en effet, on n'a jamais eu de doute la dessus tellement il utilise que sa main et son pied, oeil, gauche.

A la maternelle, il n'y a pas de problème majeur. Fils est gentil, travaille bien, mais ne connait pas l'alphabet, oublie toujours des lettres, ne sait pas compter jusqu'à 10 sans oublier le 3 ou le 4 et le 6 ou le 7. D'ailleurs son prénom arrive le plus souvent en miroir sur le papier, mais bon, il est gaucher aussi. Les jours de la semaine c'est difficile et même maintenant il ne connaît pas encore les mois de l'année.

En grande section, il présente toujours les même problèmes. Il parle bien en principe mais fait des petites erreurs de prononciation. A du mal à faire les fameux boucles en préparation de l'écriture, saute de chiffres et de lettres et toujours les lettres et chiffres en mirroir, en plus il est gaucher....Bref, l'instit n'est pas du tout inquiète pour mon fils. Il ne lit rien en ce moment là.

Arrivé en CP, mon fils a du mal à apprendre à lire. B+A ne fait pas du tout BA, mais plutôt bèèèèra ou bèèèèta. BR fait bbaaar, au hasard, il n'y avait pas vraiment de règle. Les chiffres et lettres à l'envers. Des oublies dans l'alphabet et le comptage. A Noël, la maîtresse nous conseille de voir une orthophoniste. De plus, il a droit à des cours supplémentairs 3 x 40 minutes par semaine. La maîtresse s'inquiète d'ailleurs pas, tout rentrera dans l'ordre quand il sera prêt....

L'orthophoniste fait un bilan et constate que son niveau de lecture et faible, 90% des enfants de CP ont eu un meilleur résultat. Elle le prend en charge 1 x par semaine pour l'aider à rentrer dans la lecture, se répérer dans l'espace et faire la rélation entre le phonétique et le language écrit. Entretemps, les devoirs à la maison sont difficile, fils énervé, fatigué, se sentant bête parce qu'il fait parti des plus nul de la classe (je cite....)

En fin de CP, il y quand même une amélioration au niveau de la lecture, il arrive à lire des phrases, très lent, mais certain.

Néanmoins, l'orthophoniste s'inquiète pour les inversions p/d/b/q, f/v ch/j etc. Elle nous propose, toute en nous rassurant que tout va bien, de suivre notre fils 2 x par semaine....

Maintenant, début CE1, vient s'ajouter l'écriture. Je rappelle que la lecture va à peu près. Mon fils lit, lentement et difficilement, mais il lit. Il comprend ce qu'il lit. Au bout de 3 phrases il commence à faire beaucoup d'erreurs. Il lit d'ailleurs absolement jamais pour le plaisir. L'écriture donc est très difficile. Ils sont obligés d'apprendre ± 60 mots par semaine, classés par son (et, er, ez, ai, é, in, ein, etc.) Chose impossible. Mon fils ne connaît pas ces mots. Même si on en choisit quelques uns, que nous apprenons sur plusieurs jours....il ne les connaît pas au moment de la dictée et fait donc pleins d'erreurs. Ce qui pèse sur sa morale. Il est "le plus nul" de sa classe, le seul à faire tant d'erreurs etc. Le maître me propose de lui faire suivre les 3 x 40 minutes cours supp. à nouveau. Cette nouvelle a fait craquer mon fils. Il a l'impression que tout le dépasse, les consignes sont données trop vite, la lecture va trop vite, il a l'impression de travailler tous le temps (l'école, ortho...) pour rien.... Il sent que cela lui prend la tête, il oublie d'autres choses, car plus de place dans sa tête....(là, je cite encore).

Ai-je dit qu'il fait toujours qqs erreurs de pronciation? cavere, cirquele, parcle....il fausait...je doivais, vous faisez... malgré notre correction systèmatique. D'ailleurs il ne sait pas faire ses lacets, ni ouvrir les paquets de chips, gateaux etc.

Le papa est légèrement dyslexique. A suivi lui-même des séances ortho pendant des années. N'a jamais été fort en lecture et écriture, mais sans d'autres problèmes, sauf un très mauvais souvenir de sa scolarité. Je veux épargner cela à mon fils. Je veux qu'il passe un bon moment à l'école! Nous essayons de faire comprendre à notre fils que ce n'est pas grave, qu'il apprendra, qu'il faut être patient etc. De plus, l'ortho et le maître nous disent que tout rentrera dans l'ordre. Mais en attendant, notre fils n'est pas très bien dans sa peau. Déjà démotivé au bout de 3 semaines d'école. Stressé et fatigué.

Quel est le but de mon récit? Je ne sais pas trop. Est-ce qu'il y aurait qqn qui se reconnait dans notre histoire? Aurait peut être des conseils en général? pour le devoir? la façon de affrontrer des choses? Dois-je voir d'autres spécialistes ou effectivement attendre que cela rentre dans l'ordre tout seul, comme on me dit depuis la maternelle?

Merci!

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Topic starter Posté : 27/09/2009 3:22
Claude
(@Claude)
Membre noble

Vous nous décrivez là nos enfants dyslexiques à son âge.

N'attendez pas plus longtemps que l'estime de soi soit complètement détruit pour réagir. Il lui faut une reconnaissance de sa dyslexie et des aménagements en classe pour qu'il puisse continuer à apprendre dans les autres matières en attendant que l'orthophoniste lui donne les clés (les compensations) qui seront nécessaires pour le langage écrit et oral.

Contactez donc le médecin scolaire pour lui demander un dépistage de trouble spécifique du langage. C'est eux qui peuvent dépister et avec l'orthophoniste et l'enseignant, ils pourront mettre en place immédiatement un PAI avec des aménagements pour lui faciliter les apprentissages.

- moins de mots à apprendre,

- moins de devoirs,

- les photocopies

- l'oralisation des consignes en s'assurant de la compréhension des mots

- ne pas lire à haute voix devant la classe

- être à côté d'un élève non perturbateur et devant le tableau

Etc...

Aidez-le avant qu'il perde confiance en ses capacités intellectuelles et entre dans la spirale de l'échec. Un papa dyslexique est un facteur de risque non négligeable pour avoir un enfant dyslexique aussi, le médecin scolaire doit en tenir compte et l'enseignant aussi normalement... comme risque de développer une dyslexie et aide obligatoire en classe.

L'obliger à faire du soutien en dehors des heures de classe est trop lui demander. Il est déjà fatigué par les heures de concentration intense qu'il doit avoir en classe pour lire et écrire et écouter les consignes etc... il ne faut pas en rajouter. C'est plutôt le RASED qui doit le prendre en charge pendant les heures de classe (enseignants spécialisés). Ces personnes pourront voir s'ils peuvent aider votre enfant ou non et s'il est préférable qu'il fasse plus d'orthophonie au lieu de faire plus d'heures de classe.

Lisez-lui les leçons, lisez-lui les livres et devoirs maison, écrivez sous sa dictée pour le soulager de la copie, il a besoin d'enrichir son vocabulaire et de continuer à aimer les livres. Il ne pourra le faire si c'est une véritable torture pour lui.

Faites-lui voir les mots dans sa tête avant de les écrire et faites le épeler les mots à l'endroit, puis à l'envers. Seulement après faites-lui écrire le mot. Il faut qu'il ait une image du mot à mettre à côté pour pouvoir le retenir. Il peut aussi avoir besoin de l'écrire sur son corps avec le bout de son doigt ou de le faire en pâte à modeler pour orienter les lettres correctement.

COurage, ne laissez pas les choses traîner, plus vite il est correctement pris en charge, plus vite il s'en sortira.

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Posté : 27/09/2009 6:30
Dref
 Dref
(@Dref)
Membre éminent

Qu'ajouter aux conseils de Claude ? Commencez par le consoler, car s'il est effondré, il ne sera pas disponible aux acquisitions. Prenez du temps avec lui et n'ajoutez pas de devoirs aux devoirs. Ils ont déjà lents, ils ont besoin de beaucoup de concentration, donc ils ont deux fois plus besoin que les autres de souffler, de s'aérer la tête ! Trouvez une activité qu'il aime, où il se sentira valorisé, reconnu pour ses compétences.

Et puis il faut vous occuper du maître… Ce n'est pas normal que votre enfant se déclare nul. Est-ce le maître qui le lui dit ? Est-ce la conclusion qu'il tire de l'attitude du maître ? Il y a un truc, là… Expliquez au maître que votre enfant a entrepris une rééducation chez l'orthophoniste (au fait, voyez-vous des progrès ? Vous tient-elle au courant de ce qu'elle fait avec lui ? Sinon, demandez-lui, vous comprendrez mieux les étapes de sa rééducation et vous pourrez aussi en parler avec le maître). Expliquez au maître que lui donner des heures de cours en plus ne l'aidera pas. Qu'il a besoin d'apprendre autrement et que ses compétences du maître ne sont pas du tout en cause. Mais qu'il doit l'encourager et l'aider à garder une bonne estime de lui-même.

Bonne chance à vous et surtout prenez contact avec le médecin scolaire.

Fred

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Posté : 27/09/2009 11:17
LAC
 LAC
(@LAC)
Membre célèbre

Bonjour Mirrie,

Effectivement, je reconnais mon fils dans la description de votre fils, si ce n'est que le mien est droitier et avait moins de problèmes de prononciation.

Je suis juste chagrinée par une chose, vous dites : " De plus, l'ortho et le maître nous disent que tout rentrera dans l'ordre."

L'orthophoniste, dans ses bilans a t'elle émis l'idée d'une suspicion de dyslexie ? A vous lire, les signes sont nombreux et s'ils persistent dans le temps.... Avez-vous déjà évoqué cette possibilité avec elle ?

Amicalement.

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Posté : 27/09/2009 11:46
marie-cecile
(@marie-cecile)
Membre estimable

Bonjour Mirrie,

Oui, tous les parents consultant ce site reconnaîtront la plupart des difficultés de votre enfant comme étant aussi celles de leurs propres enfants...

Rien à ajouter à ce tout ce qui est dit précédemment : au plus vite, aménager ses apprentissages avec le maître ( une soixantaine de mots par semaine, c'est tout simplement délirant 😮 ), au plus vite le sortir de sa mésestime.

J'aurais bien aimé trouver le chemin de ce site lorsque mon fils avait l'âge du vôtre, nous aurions perdu moins de temps ! Vous avez ciblé parfaitement les difficultés de votre fils, c'est une bonne avancée ! Rajoutez-y les conseils qui viennent de vous être donnés plus haut, et vous serez armés au mieux !

Ah... Juste une chose... A ceux qui vous rétorquent que c'est normal, il est gaucher ... Faux, les gauchers n'écrivent pas obligatoirement en miroir, et n'ont pas forcément de problème de "patte gauche" comme on dit 😉 Trop facile de balayer le problème ainsi ( Je suis gauchère, je ne suis pas dys, et je suis "patte gauche"; mon mari est gaucher, dys, et très à l'aise dans l'espace et fabuleusement adroit ; notre fils est dys, foncièrement droitier sans aucune ambiguité, et est aussi adroit que son père !)

Bienvenue sur le site, vous y trouverez aide et réconfort. ( Pensez aussi à vous rapprocher de l'Apedys Aquitaine, équipe formidable, et... nous serons ainsi plus nombreux ! 😉 )

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Posté : 27/09/2009 2:09
karine
(@karine)
Membre estimable

Tout a été dit precedemment, vous trouverez en effet tous les conseils.

votre récit aurait pu être celui de mon fils, hormis qu'il est droitier.

N'attendez pas, soutenez votre fils du mieux que vous le pouvez, revalorisez-le beaucoup, c'est essentiel.

Une prise en compte de ses difficultés doivent être prises rapidement en compte à l'école, est-ce le cas ?

N'attendez pas les diagnostiques, parfois long... pour demander des aménagements en classe.

C'est souvent un combat de tous les jours avec l'éducation nationale, car les enseignants, medecins scolaire, psychlogues scolaire prennent trop souvent les diffiucltés d'apprentissage à la légère... mais ce sont nos enfants qui en patissent.

Votre fils a besoin de plus de temps pour integrer les apprentissages, et ne peut pas suivre le rythme trop rapide et trop lourd de l'école.

C'est tout le problème de nos enfants... et la non pris een compte conduit rapidement à une grosse fatigue, une forte dévalorisation, et même à des depressions dès la primaire. Rassure le, il n'est pas nul, c'est l'école qui est nulle, certes, il a très certainement une dyslexie et une dyspraxie, mais ses difficultés se résorberont avec le temps, il lui faudra de la patience, et apprendre à compenser. Il y a certainement des activités dans lesquelles il est bon, il faut les mettre en avant, et l'aider à en prendre conscience. Pour mes deux enfants, ils sont extremement curieux, gentil, sensible et ce sont des qualités que je mets souvent en avant. Si l'école est primordial, j'ai aussi progressivement mis au même plan la vie de tous les jours, c'est aussi important de jouer avec les copains, ainsi, ils acceptent de mettre de coté l'école pendant un temps defini.

N'hesitez pas à poser toutes vos questions sur le forum, et par mail privé si vous le souhaitez.

Courage, et à bientôt

karine

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Posté : 27/09/2009 4:52
mirrie
(@mirrie)
Nouveau membre

Je vous remercie beaucoup pour vos réponses! Cela fait du bien de trouver "reconnaissance". On a souvent l'impression d'être seuls face au monde. Vous nous avez donné le coup de pouce pour remettre en marche la machine de pris en charge de notre fils. Nous avions l'impression que nous exagerions peut être les problèmes de notre fils, qu'on le poussait dans la case "dyslexique". Car, comme j'ai dit, tout le monde à l'air de dire que tout rentrera dans l'ordre quand notre fils sera prêt. Maintenant, nous espérons évidemment toujours que cela soit le cas, mais en attendant, on va mettre la chance de notre côté. Demain je demanderai un vrai entretien avec le maître (et pas quelques mots échangés à la porte) et ensuite je reverrai l'ortho et effectivement le medecin scolaire.

Par ailleurs, pour vous répondre. Oui, je vois une nette amélioration au niveau de lecture. L'orthophoniste nous dit toutes les semaines ce qu'elle fait, comment ça se passe etc. Elle ne le fait pas écrire du tout, donc elle ne connaît pas ses problèmes sauf ce que j'en dis. Demain je montrerai un cahier. Elle sait que le papa est dyslexique, mais pour l'instant elle ne se prononce pas sur le sort de mon fils, elle considère que c'est trop tôt. C'est aussi pour cela, que nous hésitons énormement. Les "professionnels" disent que tout va bien se passer avec du temps, mais entretemps on double le nombre de séances par semaine et on propose le soutien scolaire. Surtout entretemps, notre fils a du mal.

Nous allons donc insister un peu plus, quitte à revenir sur nos pas si, dans quelques temps, les problèmes serait résolus... Je vous remercie donc pour vos réponses!!

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Topic starter Posté : 28/09/2009 12:57
gene
 gene
(@gene)
Membre célèbre

Les professionnelles attendent parce qu'officiellement un diagnostique de dys ne peut être prononcé que par un neuro lorsque l'enfant a 18 mois de retard de lecture avec un an de rééducation orthophonique.

Soit en générale courrant CE2. Mais hélas à ce stade nos enfants sont déjà bien "amoché" par l'école.

En attendant un diagnostique rien n'empêche d'accompagner correctement l'enfant dans sa scolaritée.

Continuez d'être vigilante et suivez les judicieux conseil de Claude, les démarches sont souvent longues et fastidieuse et ne vont jamais assez vite pour le bien être de l'enfant.

GENE

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Posté : 28/09/2009 9:48
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