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anealiboron
(@anealiboron)
Membre noble

c'est la mémoire du mouvement... kiné, qui a donné cinéma.... Tu fais comme moi... tu fais appel à ta mémoire du mouvement..... Cela marche pas pour les accords quelqu'il soit... Mais c'est pas mal utile le reste du temps...

HI HAN !!!!!!!!!!!!!!!

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Posté : 04/02/2009 11:16
Claude
(@Claude)
Membre noble

Sans vouloir faire de "diagnostique" sauvage, je pense que pour vos problèmes de dyslexie, vous devriez plutôt y voir un rapport avec votre précocité. Je veux dire par là qu'un enfant précoce présente souvent une dyslexie associées à la précocité par "saut" des étapes nécessaires à la bonne construction du langage.

Juste une piste à explorer pour vous si vous ne correspondez pas aux critères cités dans la liste de Davis.

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Posté : 06/02/2009 1:49
Christo
(@Christo)
Membre de confiance

analiboron et nicoste

Je nai pas de complexe...mais simplemant des regret de ne pas ecrire et ponctuer comme vous le faite...

et puis reconnaisser le cest plus gratifiant pour des parent de vous lire pluto que moi ....

cest plus sympa de lire que vous ete devenu formatrice en droit oou enseignant ou prof que aide soignante ....

meme si cela na rien a voir avec lintelligence

on veut de ce qui est mieux pour nos enfant.....

dailleur cest pas pour rien que lon va nommer les grands dyslexique ...

meme si il reste une ptite poinger comparer a la population dys...

aujourd(hui les asso invite a participer au conference les personne qui on bien reussit professionnellement ...et les autre....ben....

cathy

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Posté : 06/02/2009 10:13
anealiboron
(@anealiboron)
Membre noble

tu m'excuses Claude mais j'ai une autre hypothèse.

Quand on lit on reconnait le mot globalement... C'est le célèbre test qui fait que tu reconnais le mot même quand les lettres sont mis n'importe comment... Il traine sur le web. Nos yeux frôle l'ensemble du signe et lui associe un sens. Un peu comme quand on voit un panneau de la circulation on en sait immédiatement le sens. Par sa précocité qui devait être dans le sens, elle a pu percevoir tout de suite le rapport image-mot / sens.

La mémorisation de l'alphabet c'est autre chose. C'est apprendre une liste de signe sans raccrocher le signe à un sens.

Je m'excuse je vais encore des deux sujets d'expérience que j'ai sous la main. Moi et mon fils. C'est cours comme échantillon, mais je n'ai que ces deux sujets sous la main pour une étude approfondie. Et crois moi cela fait des années que j'essaie de comprendre ce phénomène.

En ce qui concerne mon fils. On a réussit à passer par dessus l'obstacle de la dyslexie et depuis l'âge de 6 ans il a toujours lu énormément. Moi aussi d'ailleurs. Mais on a jamais récupéré l'orthographe et on a un pb de dyscalculie.

Bon donc la première est une andectote que m'a raconté le professeur de français de mon fils qui était alors en 5 ème. Elle avait invité Erwann à lire à haute voix. Le gamin a terminé sa phrase en donnant avec ses mots à lui la pensée de l'auteur. Qu'avait-il fait ? Il avait perçu le sens des mots en globalisant les mots mais il s'était approprié cette pensée en la traduisant avec ses propres mots.

En ce qui me concerne, j mes yeux glissent sur les noms propres ou les mots nouveaux. Je les reconnais, quand je les lis avec les yeux, mais il est difficile pour moi de les reconnaitre quand on les prononce devant moi. Il me faut faire un effort pour arriver à rassembler l'image du mot et le son du mot. J'en ai encore fait l'expérience en Avril dernier, lors d'un colloque.

En fait pour conclure, j'ai le sentiment d'un découplage entre image et son et d'une perception trop globale des mots en signe écrit....

Quand à la mémoire concernant des choses qui n'ont pas de sens, je peux dire que ni moi ni mon fils ne le pouvons. J'ai réussit à apprendre à peu près mon alphabet par coeur, mais au bout de combien de siècle je ne peux le dire.

Je me réamuse à reprendre les maths et la physique. Pour l'instant j'ai repris ma troisième. A moi les joies de la trigo...Je me suis réheurtée aux mêmes difficultés Les rapports entre angles du triangle et les côtés sont facile à apprendre et même enfantin, dès lors que j'ai bien compris tous les raisonnements pour arriver jusque là.

A partir de là, une espèce de visualisation shématique se fait et je n'ai aucun mal à mémoriser...

J'ai de la chance, je peux aujourd'hui y mettre le temps que je veux, sans avoir une tonne de truc à apprendre en plus....

Et je sais qu'une fois sens et signe assemblé, cela me restera dans le crane jusqu'à la fin de ma vie et je pourrais avancer avec une base solide.

L'esprit n'est pas rapide, mais il est sur et logique.

M'enfous le boeuf est lent mais la terre est patiente. Seul la société des hommes ne l'est pas et elle est stupide !

HI HAN !!!!!!!!!!!!!!!

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Posté : 06/02/2009 10:25
nicoste
(@nicoste)
Membre actif

Réponse à Cathy (alias Christo)

Je comprends ce que vous me dites, Cathy ; et je ne permettrais pas de commenter votre drenier message, parce qu'il est totalement légitime. Et j'avoue que je suis bien embarrassé à rédiger une réponse ferme et cohérente qui soutiendrais que la voie professionnelle est préférable à la voie de l'adaption - ou inversement. Je suis aussi perplexe que vous. Pour ma part, la voie de l'adaptation me semble peut-être plus souhaitable. On ne vit qu'une fois et ce n'est certainement pour galérer. Reste à trouver des compensations qui restabilisent des esprits écorchés vifs.

Enfin, je suis d'accord avec vous : on laisse trop souvent la parole à ceux qui "rassurent" psychologiquement les autres. La parole devrait être ouverte à tous et encore plus à ceux qui ont le plus de difficultés. Vos témoignages sont plus instructifs pour tous que mes états d'âme.

Cordialement, Nicoste.

Ps : je ne pensais pas en ouvrant ce dossier que d'autres s'exprimeraient à coeur ouvert. J'apprécie de voir les discussions qui s'instaurent.

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Topic starter Posté : 06/02/2009 6:35
Christo
(@Christo)
Membre de confiance

Vos témoignages sont plus instructifs pour tous que mes états d'âme.

non non mes temoignage ne sont pas plus instructif que les votre ...ils sont tout beaunement different ....

les votre sont en effet rassurant pour les parents pour les enfants et cest tres bien ...

alors que les miens rappelle bien trop la galere ....une galere auquel ils espere se sortir au plus vite ....

a choisir ....il me semble ...que le votre est plus sympa 😉

cathy ( dys )

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Posté : 06/02/2009 10:57
anealiboron
(@anealiboron)
Membre noble

Tu sais Cathy on peut avoir des tas de diplômes et se planter complètement. C'est mon cas.

Un diplôme n'apporte pas grand chose, si ton ortho l'empêche de le valoriser. Alors la réussite universitaire un leurre... Pour moi juste la volonté de prouver que je valais quelque chose. En plus, écorché vivre (tès drôle le lapsus calami, je le laisse) raisonnant bizarrement pour les autres...Cela fait une personne peu sociale, même si je suis sociable par nature.

Mon fils a les mêmes problèmes que toi en ortho.... et je voudrais à la fois qu'il fasse ce qu'il aime parce qu'on ne vit qu'une fois, et qu'il ne vive pas les mêmes galères que moi.... Difficile !!!!

En fait, j'en me retrouve avec la vieille question de mon adolescence. La vie vaut-elle le coup d'être vécu, vaut elle ce combat que la société nous impose, pour aller toujours au delà de nos limites ??? Je sais je suis dans une période un peu hard en ce moment et c'est l'hiver....L'optimisme n'est peut-être pas de rigueur.

Je ne regrette rien et je regrette tout !!! Si.... je sais avec des si on pourrait mettre Paris en bouteille.

HI HAN !!!!!!!!!!!!!!!

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Posté : 07/02/2009 10:01
anealiboron
(@anealiboron)
Membre noble

Par ailleurs, je me dis que si Nicoste s'interroge sur ce qu'il est c'est qu'il a lui aussi des interrogations....

En fait, je me demande si notre mal être n'est pas simplement le reflet d'un autre mal être, celui d'une société qui proclame le droit de l'individu au bonheur et à l'épanouissement, mais refuse les spécificités de l'individu...

J'ai parfois l'impression que dans les sociétés primitives qui ne sont pourtant pas tendre et très normative, le fou, le pauvre, le différent avait plus de chance d'être accepté au nom de l'hospitalité qui est une obligation pour plaire aux Dieux que dans nos sociétés. Est-ce que je me trompe ????

HI HAN !!!!!!!!!!!!!!!

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Posté : 07/02/2009 10:13
gene
 gene
(@gene)
Membre célèbre

Je crois Annealiboron que ton dernier message est le plus réaliste . C'est tout au moins mon opinion actuelle .

Je crois même que de plus en plus de gens se sentent différents parce que la société d'aujourd'hui standardise et exige trop .

Il semblerait que les français avec leurs consomation de psychotrope allucinante soit plus sensible que le reste du monde à ce phénomène . Dépression, suicide, malaise dû au travail, le corp et la tête ne peuvent accepter d'être traiter ainsi .

GENE

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Posté : 07/02/2009 12:29
nicoste
(@nicoste)
Membre actif

Anealiboron, il y a une chose dont je suis sûr : la vie vaut vraiment le coup d’être vécu. J’aime boire un bon vin, contempler un beau tableau, admirer un beau paysage, sentir l’odeur des fleurs aux printemps, jouir des plaisirs amoureux, et de tant d’autres qui peuvent s’offrir à moi. Certes, il y a des vicissitudes, des instants de bonheurs et d’autres beaucoup moins heureux. Ce qui importe grandement c’est le regard que nous portons sur ces événements. Pour ma part, je crois qu’optimiser ces heures de plaisirs et que relativiser les accidents qui perturbent la course de notre existence, sont les remèdes les plus sûrs pour vivre le mieux possible. Lorsque un jour néfaste survient, je suis comme tout le monde : je pleure sur mon sort. Mais, une fois le coup passé, je me dis que demain sera un autre jour ; et j’espère que cet autre jour sera meilleur. Je reconnais que cette philosophie de vie à ces limites : des accidents peuvent briser une raison de vivre ; et avec l’âge les opportunités de réalisation de soi s’annihilent irréversiblement. Je sais que lorsque l’essentiel est touché, lorsque la désespérance est réellement légitime, alors le doute existentiel ne peut que malheureusement nous submerger. Reste à savoir où chacun d’entre nous met cet essentiel.

Certes, tous nous mettons cet essentiel dans une reconnaissance sociale ; puisque cette dernière conditionne notre accès au bien-être matériel ; puisque cette dernière conditionne pour une bonne part aussi notre accès au bonheur affectif. Reste, pour certains, le regard des autres prime plus ; et pour d’autres, c’est la seconde voie qui importe avant tout.

Dans nos sociétés contemporaines, on a la possibilité d’accéder à un certain confort matériel ; et donc la possibilité d’accéder à l’essentiel.

Deux remarques :

(1) Pour ma part, je pense les sociétés des temps antérieures n’étaient pas mieux que celle dans laquelle nous vivons actuellement. Les personnes différentes – ou qui ne rentraient pas dans la norme de l’époque – étaient ou bien tuées ou bien si elles avaient une place dans la société c’étaient toujours avec l’étiquette du fautif ou du possédé. De plus, on naissait pauvre et on mourrait pauvre ; peu importait alors les capacités de chacun.

De nos jours, notre société accepte beaucoup plus la différence ; en revanche, je vous l’accorde, l’insertion sociale ne se réfère plus à des identifiants culturels (qui étaient souvent faussement humanistes), mais elle se réfère totalement sur celui de la rentabilité économique. Ce qui n’est certes pas mieux ; car d’une certaine manière, nous revivons ce que nos ancêtres dans les temps préhistoriques les plus éloignés vivaient : seul l’individu utile à la recherche alimentaire méritait sa place dans la communauté ; la non-utilité équivalait à une mort certaine.

L’individu peut parfaitement accéder à ses désirs s’il rentre dans le cadre de cette fourmilière où le taylorisme tant économique que social administre tout. Le problème de fond, selon moi, est qu’actuellement notre société est déterminée par les calculs numériques de nos ordinateurs qui exigent de nous qui sont des êtres vivants d’être de plus en plus rentable non pas seulement en savoir-faire mais aussi dans un timing de plus en plus restreint. Avant le temps était élastique, ce qui laissait au gens de vivre et de dialoguer. Bref, la machine en devenant plus performante a accéléré l’exigence de rentabilité. La crise financière que nous vivons actuellement me semble nous en donné la preuve. Le problème est comment s’insérer aux mieux dans cette fourmilière.

(2) Avant, que ce soit pour les pauvres ou pour les riches, l’école n’était pas une obligation pour accéder à l’insertion professionnelle. Or, le problème actuel, il faut impérativement avoir des diplômes pour accéder à l’autonomie financière qui assurera cet essentiel existentiel. Et actuellement, il y a une inflation des diplômes. Or, quand on a un handicap qui ne permet de rentrer dans le moule de l’élève « standard », on risque de rater son avenir ; car le cursus scolaire fixe des rails qu’il est difficile de d’orienter à sa guise. Personnellement, je suis passé par la case ANPE, est la réponse qu’on m’avait donné alors : vous avez des diplômes inadaptés pour changer de voie ; en conclusion, passez des concours qui correspondent à votre cursus. Une fois j’ai postulé pour un poste très en dessous de mes diplômes ; on m’a renvoyé baladé parce que j’étais trop diplômé ; et j’ai bien noté aussi le regard de suspicion – voire de mépris - de mon interlocuteur qui s’emblait se dire : si ce nicoste s’abaisse à demander un travail en dessous de ses diplômes, c’est qu’il ne vaut rien professionnellement.

Autrement dit, c’est l’insertion professionnelle qui pose actuellement problème et qui pose encore plus problème que l’ascenseur social est par contre bien mort. Mon père n’a pas eu que son certificat d’étude. Il a commencé par ramasser la merde puis il a fini cadre dans son entreprise, comme nombre de ses collègues qui ne parlaient pas un français correcte. Maintenant, une telle évolution est presque impossible ; car le diplôme prédétermine le futur – et la culture de l’évaluation écrite renforce cette difficulté.

Bref, la morale de cette histoire est – selon moi – la suivante : parents, réfléchissait bien dès le collège au cursus scolaire de votre enfant. 1 – on peut accéder à un confort matériel en travaillant manuellement – je vous donne l’exemple d’un de mes amis électricien qui gagne plus de 2000 euros par moi. 2 – le problème du prestige social du métier peut se contourner. Actuellement, l’école est en faillite. Parce que l’inflation des diplômes stress les parents, les savoirs disciplinaires qui y sont enseigné n’ont plus de sens pour eux : il faut que leur enfant monte les échelons pour accéder à un bon métier. Ils ont encore moins de sens pour les enfants parce qu’ils n’ont pas de liens avec l’existence concrète, mais qu’ils s’inscrivent déjà dans une logique professionnelle future, naturellement inaccessible pour eux mentalement. Mais parce que les parents leur mettent consciemment ou inconsciemment la pression, ils agissent parfois en écorché vif. Pour ma part, l’école et le collège doivent à revenir à l’essentiel : enseigner les humanités qui ouvrent l’esprit et créé du lien social. Quand je vois les générations qui me précèdent, quand je considère leur capacité de réflexion, je me dis qu’actuellement l’école produit du néant.

Reste notre ego. Notre histoire personnelle détermine nos comportements actuels. Quand on a un handicap – ou qu’on le ressent comme tel – on a la volonté acharnée de se mettre au même plan que les autres. C’est naturel. Personnellement, je pense que pour contourner le problème il faut trouver ce qui pourrait compenser cet état d’âme ; autrement dit, trouver des compensations qui restabilisent (sport, arts, …).

Enfin, Cathy (alias Christo), j’en conviens ma situation est plus sympa ; Anealiboron, ce que vous avez vécu, je l’ai vécu – problème de santé en moins – la galère de l’insertion professionnelle est un moment douloureux. Pour finir, mes états d’âmes résultent moins d’une question sur mon intégration sociale : je sais ce que je vaux ; mais j’ai choisi un métier – qui me plaît – mais qui me met constamment une épée de Damioclès sur mon handicap !!!! et ce n’est pas sans conséquence sur ma vie privée. Quand je regarde mon passé, il y a beaucoup de gâchis. Sur certains points, votre parcours Anealiiboron rappelle le mien. Moi aussi je suis très sociable. Mais que de temps perdu à bosser pour s’en sortir ; puis que d’énergie perdue pour cacher ses difficulté
s – vous imaginez un enseignant avec des difficultés langagières !!!?!. Quand je vois mon futur, je vois aussi des opportunités moindres … Mais c’est parce que je suis moins écorché vif que je peux en parler plus facilement. Reste et resteras toujours cette blessure intérieure. Quand j’ai posé initialement ma question : suis-je où non dysorthographique ? J’avais une idée en tête : si c’est d’ordre psy me faire soigner ; si c’est d’ordre orthophonique suivre une rééducation. A la base, il y a l’optimisme. Demain sera un jour meilleur ….

Cordialement, à tous.

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Topic starter Posté : 08/02/2009 9:50
anealiboron
(@anealiboron)
Membre noble

Bon, j'avais un gros bourdon l'autre jour excusez moi... J'ai sans doute dévoilé tous ces sentiments contradictoires qui sont au coeur de tous les "dys" quelque chose, et même peut-être, mais je m'avance sans doute trop, celle qui est en chaque handicapé quelque soit son handicap.

On regrettre de n'être pas comme tout le monde et en même temps on est fière parce que la bataille incessante donne la force et un regard différent sur le monde.... Ce n'est pas toujours facile de faire la part des choses...

J'ai une amie qui m'a envoyé un bouquin sur la dyslexie de Cornelia Jantzen; La dyslexie handicap ou talent ?

J'avoue que jusque là je me suis tellement battue avec tous les à priori des théories psy qui voyait dans les dys des pauvres traumatisées de la vie que j'ai toujours fuit ce genre de littérature... J'observe seulement les avancées de la science. A ce propos, il y a un très bon article dans la revue "Pour la science" de janvier 2009. Un peu casse pied dans le sens, où la dys est toujours vu dans le sens d'un manque de connexion du cerveau...

Alors ce bouquin m'a remis du baume au coeur, en retirant le côté un peu ésotérique qui l'entoure.. Le corps éthérique m'a laissé un peu songeuse... Mais bon, j'y ai trouvé des constatations qui ont satisfait mon petit ego et qui surtout correspondait à des faits que j'avais moi-même observé.

Alors j'ai envie de partager... c'est page 23

"les facultés fondamentales des dyslexiques sont les suivantes :

1. Ils utilisent leur capacité cérébrale pour modifier et produire des perceptions (leur talent principal)

2. Ils sont extrêmement conscients de leur environnement.

3. Ils ont une envie de savoir supérieure à la moyenne.

4. Ils pensent en image plutôt qu'en mots.

5. Ils sont très intuitifs et perspicaces.

6. Ils pensent et perçoivent de manière multidimensionnelle (en utilisant tous leurs sens).

7 Ils vivent les pensées comme faisant partie de la réalité.

8. Ils ont une imagination très vive.

Ces huit facultés fondamentales, si elles ne sont pas réprimées ou détruites par les parents ou le système éducatifs peuvent se fondre en deux traits caractéristiques : une intelligence supérieure à la moyenne et une créativité exceptionnelle. Et de là peut émerger le talent véritable de la dyslexie : le don d'excellence.



Pourquoi bouder son plaisir n'est-ce pas ???

Bon on fait des fautes d'orthographe et alors si finalement cela est compensé par ailleurs...... Je n'avais pas lu le bouquin quand j'écrivais "je regrette tout et je ne regrette rien". Je crois qu'il traduisait cette espèce d'ambiguité de la dys.... Je ne regrette pas ma manière de réfléchir... Je regrette que souvent elle me coupe des autres....

Allez courage tout le monde

HI HAN !!!!!!!!!!!!!!!

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Posté : 13/02/2009 10:36
Claude
(@Claude)
Membre noble

Merci de partager ces lignes !

Les dys en ont besoin et les parents aussi, parce qu'à force de ne parler que de "troubles", "handicap", "déficience" etc... on en oublie l'essentiel : leurs talents dont ils ne sont pas conscients et que personne ne sait mettre en valeur et développer correctement. Pourtant la société en aurait bien besoin.

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Posté : 13/02/2009 10:58
nicoste
(@nicoste)
Membre actif

Anealiboron, vous n’avez pas à vous excuser : tout le monde à des coups de blues. Et ces forums de discussions sont là aussi pour lâcher la bride à nos sentiments et nos émotions. L’essentiel c’est que vous repreniez votre esprit combatif.

Enfin, j'espère que vous n’avez pas interprété mon dernier propos pour une « leçon de morale » ; il visait seulement à vous redonner un autre regard sur la vie et sur ce qui me semble être un état de notre société.

Amicalement, Nicoste.

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Topic starter Posté : 13/02/2009 11:01
anealiboron
(@anealiboron)
Membre noble

Non, je ne l'ai pas pris pour une leçon de morale... Je l'ai pris comme une certaine vision que je partage mal surtout dans une société comme la notre.

Hier, je me suis tapée une journée entière de sciage et de portage de bois. J'ai un peu mal partout, mais je suis contente, ma belle-mère n'aura pas froid et nous non plus... Les travaux manuels sont un plaisir que je ne considère pas du tout comme avilissant. Au contraire, ils m'aident à garder les deux pieds sur le sol dans le réelle. Mais me priver de la connaissance au nom de je ne sais quel partage du travail, m'empêcher d'apprendre, seulement parce que j'ai quelques difficultés en orthographe, j'aurais trouvé cela odieux....

Et c'est là que se trouve le vrai problème des dys quelque chose.

On voudrait les priver de leur humanité du droit d'être des hommes et de réfléchir et cela seulement parce qu'ils n'ont pas la capacité d'écrire correctement et là je ne fonctionne plus.

et de plus je crois que comme dit Claude, l'humanité se prive de quelque chose de précieux, cette pensée multidimensionnelle. Une pensée qui s'accorde peut-être très mal avec l'analyse classique cartésienne (un cartésianisme d'ailleurs très mal compris) mais qu'elle serait prècieuse pour l'analyse systèmique une analyse en pleine expansion. Ainsi par exemple en économie aurait ont besoin d'y recourir un peu plus....

Je crois que l'on ne doit pas penser à l'orientation d'un enfant dès son jeune âge, c'est une vision archaîque, je crois que l'on doit lui donner la possibilité de s'adapter et de changer... C'est une tout autre vision de l'éducation que je soutiens....

HI HAN !!!!!!!!!!!!!!!

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Posté : 14/02/2009 9:53
nicoste
(@nicoste)
Membre actif

Anealiboron, je suis tout à fait d'accord avec vous : l'on ne devrait pas penser à l'orientation d'un enfant dès son jeune âge. Et je suis en désaccord profond avec l'évolution actuelle de l'éducation nationale : je pense que l'école primaire et le collège devrait être des lieux protégés, où les enfants devraient acquérir des connaissances qui lui permettent de s'épanouir intellectuellement. Le collège unique quand il a été créé était dans cette optique. Mais à partir du milieu des années 80, la pression économique a enclanché un processus de dévalorisation des savoirs hiumanistes au profit de ce qui importait pour les politiques économiques du pays. La conséquence, je la vois tout les jours, c'est la perte de sens des savoirs enseignés. D'une part, les programmes sont surchargés de connaissances qui sont peu compréhensibles pour un public de moins de 16 ans. D'autre part, ce qui importe pour les parents et les élèves ce n'est pas de comprendre l'utilité des savoirs ingurgités en 6, 5, ... mais de passer les échelons successifs pour échapper au chômages et accéder à un métier bien rémunéré. Au niveau universitaire, c'est idem : la réflexion n'existe plus - pour preuve, il suffit de consulter les statistiques sur la consultation des livres dans les BU ; elles montrent une chute des sorties d'ouvrages et la plupart des étudiants ne vont consulter que les manuels généraux. Bref, ce qui importe c'est de monter les échelons.

Reste deux points sur lesquels je voudrais revenir :

1- Malheureusement le système actuel oblige - et m'oblige en tant que professionnel - a anticiper l'avenir. Comme je l'ai dit je m'occupe d'enfants en difficultés et il est de ma responsabilité de guider aux mieux les parents dans un système - dont, je le répète, je ne partage pas la dérive. Exemple, avec la suppression de la carte scolaire, un tri sélèctif des élèves commencent à poindre ; et des enseignants commencent à y prendre part.... Autrement dit, une école à deux vitesses est en train insidieusement de s'installer. Réfléchir au cursus scolaire d'un enfant n'est certainement pas dans mon esprit vouloir le brimer. Mais c'est trouver une solution qui lui permettra de pleinement s'épanouir socialement et intellectuellement. Vous, vous avez, comme moi pu monter les degrés de l'échelle scolaire ; d'autres sont en situation d'échec dramatique.

2 - je n'ai jamais dit et je ne dirai jamais qu'il faut limiter l'éducation de l'intelligence à quelques uns. Je pense que la création des Bac pro a été une bonne chose et j'estime que la demande faite il y a quelques années de cela par les lycéens d'accéder eux aussi à un enseignement philosophique, est totalement légitime. Comme j'estime une évolution plus que souhaitable la création des BTS et des licences profesionnelles. De plus, je crois que l'université ne doit pas être le seul lieu d'une ouverture de l'esprit. Et d'ailleurs, comme vous l'avez fort bien dit, les diplômes universitaires ne sont en aucune façon une attestation d'intelligence. Je crois que dans notre chère pays il y a un certain "archaïsme" dans le regard admiratif porté sur les études universitaires.

En résumé, l'intelligence ne se jauge pas dans la surenchère des diplômes ; l'intelligence peut parfaitement se nourrir en dehors des études universitaires - si l'école a su dispenser les savoirs et les savoir-faire qui ouvrent les portes de la connaissance.

Mais, je reconnais totalement - et malheureusement - que l'handicap qu'est la dyslexie restera une source de frustration irreductible ; et je n'ai pas de solution ; et mes propos sur la "compensation" ne sont tout au plus que des baumes sur des plaies à vif - autrement dit, dont l'efficacité est dès plus relative...

Bien à vous, Nicoste

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Topic starter Posté : 15/02/2009 10:34
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