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nicoste
(@nicoste)
Membre actif

Je dois vous avouer mon embarras, pour ne pas dire ma gêne. Je me rends compte qu’en écrivant dans ce forum sur la dyslexie j’ai peut-être commis un impair.

D’abord, il importe de préciser ma démarche : une question me taraude au sujet d’un dysfonctionnement au niveau du langage que j’ai constaté depuis bien des années ; et ce sont des similitudes entre mes difficultés et celles que vivent des dyslexiques qui m’ont amené à chercher à savoir si oui ou non je ne serais pas moi aussi dyslexique. Dans l’état actuel de mes connaissances, il importe de dire que je ne sais pas si je suis dyslexique ; il est même possible que je ne le sois pas du tout et que mon problème ait une autre cause. Et si j’étais dyslexique, il est vraisemblable que mon degré d’atteinte serait bien faible par rapport à certains grands dyslexiques. En conséquence, il faut considérer mon témoignage avec beaucoup de réserve. Je ne veux en aucun cas être à l’origine de faux espoir.

Reste le témoignage de Frédérique Lahalle qui me semble plus fiable que le mien, puisqu’elle a été diagnostiquée dyslexique. Je convie donc ceux qui liront ce message à consulter sur internet ses réflexions. D’autant, qu’elle expose des procédés qui lui ont permis d’affronter ses difficultés avec des résultats – mais aussi avec bien des souffrances…

Ensuite, je désire répondre aux questions – légitimes – qui agitent intérieurement mes interlocuteurs : comment un enseignants éprouvant de telles difficultés au niveau du langage a-t-il pu passer à travers les mailles du filet du concours et peut-il être un bon enseignant ? Je ne répondrais pas à la première interrogation puisque je crois avoir clairement répondu dans un message précédent. Reste la seconde partie de la question. Il est vrai que c’est un handicap ; mais plus pour moi que pour mes élèves : il me faut travailler plus (je suis un laborieux). Je ne peux pas me permettre d’improviser. De plus, je ne crois pas avoir une mauvaise réputation – bien au contraire me semble-t-il : je suis réputé pour être exigeant.

Enfin, je suis convaincu que mes difficultés sont paradoxalement un atout pédagogique : parce que j’ai des difficultés, je réfléchis plus sur ma pratique ; je suis aussi assurément plus ouvert aux difficultés de mes élèves que certains de mes collègues qui sont pour certains des pédagogues remarquables. Mais je suis convaincu que la pédagogie ne doit pas être exclusivement didacticienne ; elle doit avoir une dimension « psychagogique », autrement dit avoir une empathie forte avec la psyché des enfants dont on à la charge. Et si je réussie pas trop mal professionnellement, c’est justement parce que je suis à l’écoute de mes élèves, et que j’essaye de trouver une réponse à leurs difficultés. Pour finir, je tiens à insister sur un point : ce n’est pas parce qu’on est à l’écoute de ses élèves, qu’on est un enseignant qui n’est pas respecté. Détrompez-vous, je suis aussi (très) réputé pour être très strict sur la discipline – d’ailleurs on a un peu trop tendance à me donner les élèves plus difficiles ….

Réponse à Cathy

Vous me posiez plusieurs questions :

- Y a-t-il des gauchers, des asthmatiques, des allergiques, des daltoniens ou des autismes dans votre famille? Non

- A quel âge avez-vous su lire l'heure analogique et l'heure numérique? Je ne sais pas.

- Comment étiez-vous en sport? J’ai toujours évité les jeux de ballon ou de balle : je suis incapable d’orienter mon geste par rapport à la trajectoire du ballon ou de la balle.

- Deviez-vous regarder le tableau à plusieurs reprises pour reproduire un mot ou une phrase sur votre cahier? C’est possible. Mais, ce que je sais en grand stress (lors d’une inspection, par exemple) je suis dans l’incapacité de me détacher de mes notes tant j’ai peur d’écrire avec des fautes.

- êtiez-vous capable de résumer un film ou un livre, ou expliquer succinctement (sans excès de détails) un problème ou une situation? Je ne m’en souviens pas. Mais ce que je constate actuellement c’est que développement narratif et argumentatif n’est pas toujours évident pour moi. Il y a des expressions langagières ou des tournures de phrases que je ne sais pas utiliser puisqu’elles me sont totalement incompréhensible. Il faut impérativement que le mot soit associé à une réalité pour que je puisse lui donner un sens et maîtriser son emploi.

Dans ce listing, je ne vois pas bien les rapports avec la dyslexie. A moins que vous ayez voulu lister des données qui pourraient suggérer une autre cause à mes dysfonctionnements.

Pour info : ce texte, je ne l’ai pas écrit en direct. Vive l’informatique et le copier/coller !!!!

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Topic starter Posté : 30/01/2009 11:14
Cathy02
(@Cathy02)
Membre estimable
Citation : nicoste 

Réponse à Cathy

Vous me posiez plusieurs questions :

- Y a-t-il des gauchers, des asthmatiques, des allergiques, des daltoniens ou des autismes dans votre famille? Non

- A quel âge avez-vous su lire l'heure analogique et l'heure numérique? Je ne sais pas.

- Comment étiez-vous en sport? J’ai toujours évité les jeux de ballon ou de balle : je suis incapable d’orienter mon geste par rapport à la trajectoire du ballon ou de la balle.

- Deviez-vous regarder le tableau à plusieurs reprises pour reproduire un mot ou une phrase sur votre cahier? C’est possible. Mais, ce que je sais en grand stress (lors d’une inspection, par exemple) je suis dans l’incapacité de me détacher de mes notes tant j’ai peur d’écrire avec des fautes.

- êtiez-vous capable de résumer un film ou un livre, ou expliquer succinctement (sans excès de détails) un problème ou une situation? Je ne m’en souviens pas. Mais ce que je constate actuellement c’est que développement narratif et argumentatif n’est pas toujours évident pour moi. Il y a des expressions langagières ou des tournures de phrases que je ne sais pas utiliser puisqu’elles me sont totalement incompréhensible. Il faut impérativement que le mot soit associé à une réalité pour que je puisse lui donner un sens et maîtriser son emploi.

Dans ce listing, je ne vois pas bien les rapports avec la dyslexie. A moins que vous ayez voulu lister des données qui pourraient suggérer une autre cause à mes dysfonctionnements.

Contrairement à ce que vous pouvez penser, ces questions sont en rapport direct avec les formes de dys. Je vous explique :

1ere question : Les problèmes évoqués dans cette question sont provoqués par le(s) gène(s) de la dys.

2ème question : le problème d'apprentissage de l'heure découle directement d'une dyscalculie(large), qui comporte non seulement la compréhension des opérations, mais également, tout ce qui se rapporte à l'orientation dans le temps et dans l'espace (trouver sa gauche de sa droite, lire une carte topographique, réaliser la durée de "on arrive dans 3 heures"...)

3ième question : un "mauvais en sport" se révèle souvent dyspraxique (mauvaise coordination des mouvements avec une balle et avec les temps de vision). Un dyspraxique est très souvent aussi dyscalculique

4ème question : devoir vérifier en permanence sur un modèle donné constitue l'un des principaux symptômes de la dyslexie : mauvaise mémoire à court terme, impossiblité de retenir l'orthographe, pas assez de rapidité d'exécution.

5ième question : va de paire avec la dysphasie. l'Art du résumé se base uniquement sur la capacité de séparer l'essentiel des détails. Ceci peut être rapidement "réparer" à l'école si l'enseignant a su montrer la logique du travail de résumé. Un dysphasique se reconnaît à ses difficultés, dès son plus jeune âge, à construire des phrases à la syntaxe correcte et/ou à trouver le vocable précis dont il à besoin (dire "pas chaud" pour "froid", oublier une préposition, ne pas savoir utiliser de pronoms relatifs...).

Les dysphasiques/dyslexiques connaissent aussi en général des problèmes en explication de texte.

J'espère vous avoir renseigné suffisament. Vous comprendrez maintenant, je l'espère, que ce questionnaire n'etait en aucun cas pour mes statistiques personnelles, mais bien pour vous aider à répondre à votre question initiale : "Suis-je dyslexique"?

Amicalement, Cathy

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Posté : 31/01/2009 10:21
nicoste
(@nicoste)
Membre actif

Compris. Et rassurerz-vous, je n'avais pas envisagé que ce questionnaire pouvait "entrer dans vos statistiques personnelles". Merci pour votre réponse.

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Topic starter Posté : 31/01/2009 11:30
Christo
(@Christo)
Membre de confiance

nicoste desolé si vous vous etes sentit gener face a mes questions .... sacher que je ne penses pas ete une faineante ou une personne qui semble pas faire deffort a la lecture et lecriture ....

jai quitter lecole a lage de 16 ans de cppn avec un niveau de cm2...

ce nest qua lage adutde que jai appris que jetait dys... ( jsuis reconnu par la cotorep ) jai reppris ma scolarité a lage de 30 ans de la 6 eme jusquau bac que jai obtenu et jai suivis une reeducation orthophonique et neuropsychologique durant cette periode et malgré cela mes difficulté reste ommis presente ....jaurai tellement aimai que ces difficulté dysparaisse a jamais mais ce ne sera jamais le cas .....alors comprener lorsque que je vois un ecrit tel que le votre ...cela minterpelle car tous les dys aimerai pouvoir en faire de meme .....car si vous vous y ete arriver pourquoi tout les dyslexique ne le pourrai pas ??

IL est clair que cest tres rassurant pour les parent de vous lire et aussi tres encouragent pour lavenir de leur enfant ....

mais comment faite vous pour gommer tout çà ??

CATHY

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Posté : 31/01/2009 1:05
gene
 gene
(@gene)
Membre célèbre

Près de chez moi, il y a une enseignante directrice d'école qui est dys sévère . Elle s'entraine avant de lire une hitoire ou un texte plus compliqué en classe . Même au primaire .

A l'hopital, 2 chefs de service dys aussi .

Donc certain dys trouvent des solutions et le disent .

GENE

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Posté : 31/01/2009 2:20
Christo
(@Christo)
Membre de confiance

a ben....jdois pas ete douer...jai pas su combler ou compenser toute mes difficulté.....jai pas su faire des etude....rien de tres valorisant

jsuis pas prete detre invité a participer a des conference.... 😉

cathy

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Posté : 31/01/2009 5:15
nicoste
(@nicoste)
Membre actif

Cathy (alias Christo), vos propos me touche et je dois vous avouez qu’ils me mettent profondément dans l’embarras. D’abord, vos difficultés me semblent bien plus importante que les miennes. Il importe donc de relativiser mes déclarations.

Si je peux me permettre juste une remarque, ce serait celle-ci : la seule chose qui est (très) regrettable dans votre parcours, c’est que votre cas n’est pas été signalé plus tôt !!! Mais ne vous dévalorisez pas pour autant, car quand je vois qu’à l’âge de trente ans vous avez repris des études et que vous avez finalement eu le BAC, je me dis ouf !!!!! quel courage et quel exemple vous donnez aux autres !!!!!!

De plus, n’enviait pas ceux qui ont fait des études. Certes, j’ai un salaire confortable. Mais, mon dieu que d’années de galères derrières moi… Dans mon cursus – que je cache autant que possible – il y des échecs, beaucoup d’échecs et de nombreuses humiliations. Et professionnellement si je suis reconnu, je fais tout pour fuir ce qui pourrait me mettre dans la difficulté – par exemple, lors d’une réunion je suis le plus loin d’un tableau ; et si on veut m’inciter à écrire publiquement je fais état de l’illisibilité de mon écriture.

A une époque je voulais faire un BTS parc et jardin, parce que j’estimais qu’un travail manuel me convenait mieux. Je n’ai pas pu m’orienter vers cette voie pour des raisons financières. Avec le recul, je pense que j’aurais peut-être était plus heureux dans ma vie personnelle en suivant cette voie. Car je ne crois pas que ce soit très intelligent de passer des heures et des heures à essayer d’enregistrer des pages de dictionnaire !!!!!! (c’est du vécu….) Par conséquent, il importe peu d’exiger de ses enfants de faire des études universitaires ou autres pour réussir. Un plombier, par exemple, gagne bien plus que moi !!!! L’essentiel est de trouver la voie où l’on sera le plus à l’aise socialement et professionnellement. Je crois que Frédérique Lahalle me rejoindrait sur ce point ; car l’explication qu’elle nous a donnée de son parcours est certes impressionnante, mais que de souffrances psychiques a-t-elle vécues.

Enfin, ne croyait pas que tout ce gomme aussi aisément : pour écrire correctement, il me faut beaucoup de temps, beaucoup de temps… et le résultat n’est pas toujours là : ce matin j’ai rédigé un courrier et …. malheureusement une coquille est passée (j’ai écrit « s’est » à la place de « sait »). Autrement dit, même lorsque je n’écris pas en direct, les erreurs passent. Autre anecdote : il y a peu, alors que j’étais en classe, je ne savais plus écrire « monsieur ». Je vous passe l’instant de panique où je me suis trouvé… je cours sur le dictionnaire et …. incapable de le retrouver (évidemment, je cherchais à « mesieur » !!). Il m’a fallu plusieurs minutes pour retrouver l’écriture exacte de ce mot. En fait, j’y suis arrivé parce que je me suis rappelé son étymologie (mon sieur). Comme je l’ai dit précédemment chaque mot doit être associé à une image pour que j’arrive à me remémorer son écriture. Mais parfois les images sont trompeuses : régulièrement je n’arrive pas à reconstituer l’écriture « d’aujourd’hui » (le son « hui » n’a pas de sens pour moi ; la seule image qui me vient à l’esprit c’est celle de porte - « huis » - mais vous voyez où cette confusion me mène …).

Je me répète encore : cherchez sur internet des articles de Frédérique Lahalle ; lors de son exposé elle avait dit qu’elle avait développé tout un arsenal de trucs et astuces pour surmonter ses difficultés.

Ce qui importe pour moi c’est de ne pas leurrer ceux qui lisent ces messages.

Nicoste

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Topic starter Posté : 31/01/2009 7:50
gene
 gene
(@gene)
Membre célèbre

Cathy, j'ai discuté avec l'instit , elle est passé par la contabilité pour faire des étude universitaire . Elle fait parti des dys qui n'ont pas de problème en math . elle a été suivi en ortho dès sont plus jeune age et a bénéficié du soutien de ses parents .

Dans les périodes ou elle est fatigué elle demande au autre enseignant de relire ses courriers surtout ceux pour les parents .

Il y a plusieurs niveau de dys .

Tout cela pour te rassurer sur ton parcours qui pour moi est presque héroique compte tenu de ton vécu .

Je pense qu'un dys aider et aimer a plus de chance de s'en sortir . Mais il faut tout de même s'inscrire au burreau de la lutte permanente pour réussir .

Amicalement

GENE

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Posté : 31/01/2009 9:15
Christo
(@Christo)
Membre de confiance

gene mon parcour est loin detre hiroique ....avec un bac et un diplome d'aide soignante il ny a pas de quoi fouetter un chat .....neanmoins cest mon choix ....jai choisis une vie professionnel en deça de mes capacité intellectuelle ....pour masurer une vie personnelle satisfesante....

nicoste dapres vos propos il me semble que vous ayer choisis une situation differentes de la mienne .....javais debattus avec une personne qui avais choisis egalement une situation professionnel tres satisfesante au detriment de sa vie personnel .....

il me semble que quoi que nous previllegerons nous arrons toujours une frustration ds un des dommaines .......a savoir lequel privillegier ! :#

concernant F L je ne desire pas en discuter .....merci 😉

cathy

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Posté : 02/02/2009 10:14
nicoste
(@nicoste)
Membre actif

Personnellement, je n'ai jamais jugé quelqu'un sur son cursus et ses diplômes : avoir fait des études à l'université n'est pas l'assurance d'être plus intelligent que les autres. Enfin, en ce qui concerne votre réflexion sur ce qui est à privilégier, je suis en partie d'accord avec vous ; car je pense que l'épanouissement personnel dans sa vie privée est beaucoup plus important ; et si ce dernier est au beau fixe, on relativise le reste.

Bien à vous, Cathy

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Topic starter Posté : 02/02/2009 6:16
AnneNhauneem
(@AnneNhauneem)
Membre de bonne réputation

Bravo et merci pour votre témoignage nicoste.

s'agissant de votre interrogation, mettre un nom sur des troubles, cette gène depuis l'enfance,

il vous a été répondu,

personne ne vous empèchera de vous appeler dyslexique si vous voulez vous ranger dans cette case,

dyslexique phono, avec une composante dysphasique,

ou un type de dysphasie donnant de la dyslexie-dysortho,

avez-vous une composante comme souvent, dyspraxique,

et quel role de la dyspraxie dans la dyslexie-dysorthographie,

voire mème il se pourrait dans la dysphasie,

je ne sais pas si quelqu'un vous répondra,

ce sont nos longues et fructueuses discussions avec cathydys(christo)

Message édité par : AnneNhauneem / 02-02-2009 17:51

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Posté : 02/02/2009 6:39
AnneNhauneem
(@AnneNhauneem)
Membre de bonne réputation

pas d'inquiétudes pour le trouble occasionné par votre témoignage sur cathydys et possible d'autres personnes,

pas de soucis,

votre dys en étant proche reste différente de celle de cathydys

rien n'est comparable en terme de résultats de certains efforts.

la constante reste que ce sera toujours avec plus d'efforts, pour des résultats pas toujours en rapport avec l'effort fourni.

Je note de votre témoignage l'idiotie, connue de ce forum, mais à rappeler,

l'idiotie d'une note d'intelligence moyenne ou globale, un QI de ...

cela n'a aucun sens et vous en ètes la preuve.

L'inteligence que vous avez su (et pu) fournir pour deviner-anticiper les questions que l'on allait vous soumettre aux examens ou dans la vie, cette intelligence là est difficilement quantifiable.

On le répète souvent sur le site, les tests de QI sont là pour déterminer forces et faiblesses,

sur quoi s'appuyer, quoi bosser,

c'est uniquement fait pour cela.

Message édité par : AnneNhauneem / 02-02-2009 17:53

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Posté : 02/02/2009 6:51
nicoste
(@nicoste)
Membre actif

Réponse à AnneNhauneem

Merci pour vos propos. Amicalement, Nicoste

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Topic starter Posté : 02/02/2009 7:33
anealiboron
(@anealiboron)
Membre noble

Pas de complexe surtout Christo... et je crois que j'ai l'expérience pour parler.

Mon cas, Je suis formatrice en droit. Mais, je viens d'abandonner ma thèse au bord de la soutenance, pour des raisons de santé assez grave (un cancer) et financière (je n'aurais pas pu payer une nouvelle inscription), parce que mes deux rapporteures qui sont des pontes reconnues dans leur partie et dont le rapport est plus flatteur pour moi que critique, me demandait quelques corrections. Donc je crois que je peux parler en tout connaissance de cause. J'ai rédigé, au moins six fois ma thèse de 500 pages en 6 ans, sans changer les idées mais seulement la législation toujours en mouvement dans le sujet traité, mais surtout en raison d'un français approximatif sur 500 pages.

"Vous avez une orthographe épouvantable" m'a commenté mon directeur de thèse après l'adresse de ma première lettre non corrigé par mon mari. Personne ne parvenait à me corriger, jusqu'à ma découverte d'Antidote. Mais il a eu le courage et la gentillesse de me soutenir et je le suis reconnaissante de ce courage. Notre seule différent a été sur le contenu de la thèse, j'étais trop philo pour lui... j'ai corrigé... mais en définitive c'est moi qui avait raison au vu des demandes de correction de mes rapporteures !javascript!:%20emoticon(':b');

Cela fait du bien de vous raconter...

Bon pour en revenir à l'étonnement de Christo. Je crois que l'on doit prendre en compte trois paramètres.

1) La profondeur de la dyslexie. On est pas tous atteint de la même manière.

2) La réeducation partielle qu'on fait parfois bien involontairement par certaines anciennes méthodes d'apprentissage de la grammaire ou du calcul. Les dictées dans laquelle m'a moyenne a toujours été zéro sauf une fois ou j'ai eu 1, avait cet avantage, qu'au bout de la millième fois où tu faisais la faute, tu finissais par te rappeler grâce à la mémoire kinésique la manière dont cela s'écrit. J'utilise souvent le fait d'écrire dans l'air pour me souvenir comment cela s'écrit...Mais je vois mon fils qui n'a pas eu ce même entrainement n'a pas cette possibilité. De plus quand je suis fatiguée comme hier pas moyen de me souvenir comment on écrivait le mot spécifique, alors que ce matin il vient tout seul sans difficulté.

3) Les goûts propres du dyslexique. Si par hasard un prof te prouve que ce que tu apprends à l'école à un sens qui t'interresse. Ben tu fonces au boulot. Les heures passées à bucher ne compte plus. Pour moi ma vie est l'aventure intellectuelle. Je me passe de beaucoup de chose, sauf de comprendre le monde qui m'entoure. Je viens de reprendre les maths et la physique pour m'aider à remonter la pente.. J'avoue que j'étais un peu triste après trois ans pas mal agité et fertile en évènement pas trop gai.

Quand aux examens en fac il ne sont pas une preuve d'intelligence, mais de stratégie. Pour ma part, j'ai la tactique du temps. Le principe était sur quatre heures, de me débrouiller pour ne pas en écrire trop long et de me garder une heure une heure et demi pour corriger. Je n'ai jamais retiré toutes les fautes de français et C'est pour cette raison qu'il est hors de question de me faire faire une synthèse en temps limité.

Mais dans ma carrière de formatrice, j'ai également rencontré un cas inverse. Une fille qui avait une maitrise de droit privé. Une mémoire extraordinaire... Ce que je pouvais l'envier. Mais mon envie a cessé lorsque je me suis rendue compte qu'elle était incapable, même avec les textes de droit fourni de résoudre un problème de droit ou d'analyser une jurisprudence. J'étais stupéfaite et cela m'a été confirmé par les collègues

Là je me suis rendu compte qu'en fait la réussite aux examens pouvait ne rien à voir avec les capacités de raisonnement d'une personne. Que la mémoire pouvait y jouer un rôle fondamental. Je crois que l'on peut même rencontrer se phénomène chez certains profs de fac.

En fait je commence à comprendre un prof de fac qui a la réputation de ne mettre une bonne note que si on lui ressort son cours et selon son plan...

Donc diplôme ne veut rien dire.

Et je peux même dire qu'à l'inverse, j'ai discuté avec des gens qui n'avaient aucun diplôme universitaire et qui m'ont laissé baba d'admiration. En fait, la qualité intellectuelle d'une personne s'apprécie d'abord en discutant avec elle....

C'est dommage que ces fichues diplômes soient des passes pour la société.

HI HAN !!!!!!!!!!!!!!!

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Posté : 03/02/2009 11:15
nicoste
(@nicoste)
Membre actif

Merci pour votre témoignage, Anealiboron.

Une question : qu’est-ce que la mémoire kinésique ? et je n’ai pas bien compris ce que vous vouliez dire par votre expression « j'utilise souvent le fait d'écrire dans l'air pour me souvenir comment cela s'écrit ». Pourriez-vous me l’expliquer. Merci.

Cordialement, Nicoste.

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Topic starter Posté : 04/02/2009 9:40
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