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Un professeur extra...
 
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Un professeur extraordinaire…  

Dref
 Dref
(@Dref)
Membre éminent

Mon fils : "Ah, tu sais, ce prof est très spécial. Son but, c'est qu'on comprenne le cours. Quand il fait un DST en fin de cours, c'est juste pour voir si on a bien compris. Il ne fait pas de pièges, il peut même laisser les formules au tableau".

Un prof qui a comme but que ses élèves comprennent… Ce qui est dommage, c'est que mon fils est en première et pas en CE1. Mais c'est bien d'en rencontrer un dans une scolarité…

Je précise que TOUS les élèves, sauf une, ont de bonnes notes. Ce professeur permet aux élèves de mettre en place trois gestes mentaux : l'attention, la compréhension et la réflexion. Reste à l'élève à peaufiner sa mémorisation, mais franchement, après un tel training, ça ne doit pas être bien difficile.

C'est un prof de maths, malheureusement, juste celui de spécialisation, mais quel pied !

Message édité par : Dref / 23-05-2010 08:17

Fred

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Topic starter Posté : 23/05/2010 10:15
Claude
(@Claude)
Membre noble

Vive les bons profs ! N'oublions pas de les remercier en fin d'année.

Les élèves ne s'y trompent pas et savent lorsqu'ils ont affaire à un bon prof.

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Posté : 23/05/2010 11:39
Dref
 Dref
(@Dref)
Membre éminent

Oui oui, Claude, je pratique toujours la reconnaissance de la bienfaisance, mais toujours après le troisième conseil de classe !

Fred

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Topic starter Posté : 23/05/2010 12:38
isanoe
(@isanoe)
Membre de bonne réputation

bonsoir

il n'empêche quand je lis dref " Ah, tu sais, ce prof est très spécial. Son but, c'est qu'on comprenne le cours.", je trouve ça un peu fou ,car ce devrait être le but de chaque prof, pas seulement de ceux qui sont spéciaux... :#

mais c'est super quand même, et heureusement que ça arrive.....

isa

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Posté : 25/05/2010 11:07
Dref
 Dref
(@Dref)
Membre éminent

Isanoé, moi aussi, c'est bien ça qui m'a fait réagir ! Mais pour mon fils, c'est très clair, ce prof a un but qui n'est pas celui des autres. Mais alors celui des autres, c'est quoi ? !!! Tiens, je lui en parle et vous tiens au courant !

Fred

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Topic starter Posté : 26/05/2010 12:50
LAC
 LAC
(@LAC)
Membre célèbre

Bonjour,

Sans vouloir prendre la défense de qui que ce soit, je crois aussi qu'il faut préciser que les professeurs (comme dans beaucoup de professions de nos jours) ont une pression énorme. Il faut que les enfants aient "ngurgité" tout le programme selon telle façon d'enseigner dans l'année... Sinon, c'est le sentiment d'échec qui domine pour l'enseignant. Environ 25 enfants en moyenne par classe (en primaire), en étant gentille, et entre 27 et .... en collège et lycée : les difficultés sont là et les choix à faire sont restreints. Une classe homogène, ça n'existe pas. Comment aider les "en difficulté" tout en aidant les "dys", tout en accompagnant le petit bout de classe dit "homogène" (dans le "moule") et en poussant encore plus les "en avance" voire "précoces" ?

Certains y parviennent, mais ils sont assez rares. Il faut reconnaître que c'est un métier humain, très difficile et que les moyens ne sont pas toujours là. Cf les RASED.

Ceux que je condamne, ce sont ceux qui humilient, rabaissent les enfants. Ceux-là n'ont rien à faire dans le milieu scolaire.

Mais il faut savoir, que beaucoup voudraient aider nos enfants (et d'ailleurs accompagner du mieux qu'ils le peuvent tous les enfants de leur classe) et ne savent pas toujours comment s'y prendre ! Faut d'informations et de formations.

Chez ces professeurs qui humilient nos enfants, j'ai aussi vu ce sentiment d'échec ressenti face à un enfant qu'ils ne parviennent à faire progresser et la non compréhension du pourquoi de cet échec. Vous avez beau expliquer que c'est normal, que cela viendra plus tard... vous n'êtes qu'un parent !!!!

Oui, Isanoe a raison, le but d'un cours est qu'il soit compris par l'ensemble des élèves.

Il y a visiblement une dérive en France (maintenant, il serait intéressant de voir les causes de celle-ci), car même les notes sont devenues une sanction !

Quand j'étais à l'école (certes, il y a quelques temps, mais pas encore si longtemps que ça !) les notes n'étaient pas une sanction, mais une façon pour l'enseignant de voir dans quelle mesure le cours avait été compris par l'ensemble des élèves, quels étaient ceux qui ne l'avaient pas compris et comment y remédier. Et si l'ensemble des notes étaient moyennes ou mauvaises, soit le professeur demandait aux élèves de se secouer (et le plus souvent il refaisait faire un devoir écrit aux enfants) soit sa façon d'enseigner ne convenait pas aux élèves et alors, il se remettait en question.

Amicalement.

Message édité par : LAC / 26-05-2010 18:04

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Posté : 26/05/2010 2:34
Dref
 Dref
(@Dref)
Membre éminent

Moi je pense que la "constante macabre", ce système qui consiste pour un professeur à toujours trouver dans une classe un pourcentage fixe d'enfants en échec ne date pas d'aujourd'hui ! C'est un système bien ancré, sur lequel repose la façon d'interroger les élèves qui aboutit toujours à en coincer certains. L'approche du professeur qui a pour but que otut le monde comprenne réfute la constante macabre et c'est en cela qu'il est admirable.

Fred

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Topic starter Posté : 26/05/2010 8:09
LAC
 LAC
(@LAC)
Membre célèbre

Dref, je ne crois pas en cette "constante macabre".

Tout le monde est différent et ce, fort heureusement. J'ai eu de ces professeurs formidables qui ont tout fait pour que je comprenne en maths : rien à faire !

Nous ne somme pas tous faits dans le même moule et c'est là, la force de l'être humain !

Certains sont plus manuels, d'autres ne le sont pas du tout, certains sont scolaires d'autres pas.... etc.

Maintenant, une chose est sûre : l'instruction est obligatoire en France et jusqu'à 16 ans. Beaucoup d'enfants suivent leur scolarité dans le système scolaire.

Or, malheureusement celui-ci est loin de convenir à tous les enfants. Et de ce fait, beaucoup ne trouveront pas le moyen de s'y épanouir ou de trouver leur voie.

Vouloir un socle commun pour tous les enfants, personnellement, je n'y crois pas. C'est se fourvoyer.

Ce n'est pas à nous, parents d'enfants dys, que l'on va faire croire en l'égalité des chances !

En tout cas, certainement pas dans le système actuel !

Amicalement.

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Posté : 26/05/2010 10:02
michele
(@michele)
Membre de confiance

Il faudrait faire lire à tous les enseignants et surtout à leurs supérieurs hiérarchiques(inspecteurs, ministres....)la citation du professeur Albert Jacquard qui figure en p61 du document du dr Verheulpen (Clés pour 1 intégration scolaire réussie, rubrique "à la une"de ce site). IL A RAISON SUR TOUTE LA LIGNE!!!

Il y a fort longtemps de cela (18 ans environ...), jeune professeur de l'éducation nationale qui me questionnais sur l'échec de certains de mes élèves, je m'étais payé de ma poche un stage pour enseignants proposé par l'Alliance Française, intitulé "DU BON USAGE DE L'ERREUR", je ne remercierai jamais assez la formatrice, ce stage a influé sur toute la suite de ma pédagogie....et je ne savais pas encore que mon fils serait dys!!!

michele

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Posté : 27/05/2010 2:03
LAC
 LAC
(@LAC)
Membre célèbre

Bonjour Michele,

Je me permets de remettre ici cette très belle citation :



"Il est de nature même de l'école d'être :

le lieu de l'erreur possible,

le lieu de l'erreur bénéfique,

le lieu où il faut se tromper beaucoup et comprendre ses erreurs …

pour ne plus se tromper quand on sort de l'école»

Albert Jacquard

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Posté : 27/05/2010 3:47
Joray
(@Joray)
Membre de bonne réputation

Dref : « Un prof qui a comme but que ses élèves comprennent. » Quoi de plus naturel ! Cela signifie que ce prof a la vocation, qu'il est bien dans sa peau, qu'il n'est pas jaloux de celui qui fait une brillante carrière. Il est à sa place, il est heureux. Ça va bien pour lui, il est bien avec lui-même, donc il souhaite l'épanouissement des élèves qui lui sont confiés.

L'adjectif « bon » devrait pouvoir être attribué à chacun dans ses diverses fonctions. Bon enseignant, bon parent, bon chef, bon fonctionnaire, etc... Que faut-il pour arriver à cela ?... Et alors il n'y a plus besoin d'humilier les autres pour se valoriser.

L'égalité des chances, pour moi, elle existe ! Si c'est devenir grand chirurgien, grand footballer, grand chef politique, alors, non, ce n'est pas possible. Mais c'est quoi l'ascenseur social ? Que le fils ait une situation supérieure à celle de son père ? Alors le fils du médecin ne peut devenir électricien sans déchoir. Mais alors qui va faire électricien ? Plombier ? Menuisier ? Maçon ? A qui va-t-on faire appel ? Et les enfants de ceux-là auront aussi d'autres aspirations que celles de leurs parents. Où arrête-t-on ?

L'égalité des chances serait peut-être d'être heureux. Et là beaucoup de professions le permettent. Mai là encore il faut savoir s'apprécier soi-même !

Joray

J'ai vu dans votre Forum une rubrique

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Posté : 29/05/2010 12:32
LAC
 LAC
(@LAC)
Membre célèbre

Bonsoir Joray,

Je vous cite : "L'égalité des chances serait peut-être d'être heureux."

Bien d'accord avec vous. Mais là je pense qu'on entre à la fois dans le domaine de la philosophie et pour certains de l'utopie.

Qu'est ce que le bonheur etc..... IL ne faut pas non plus oublier la société dans laquelle vivent nos enfants. Réussir dans notre société correspond pour beaucoup au fait d'exercer un métier qui rapporte et qui donne une bonne qualité de vie. Pas pour tous, heureusement. Les passionnés existent encore !

Maintenant, sur un plan personnel, je partage votre opinion. Je préfère que mes enfants puissent trouver leur voie et par la même, le bonheur dans leur métier. Un de mes enfants souhaite devenir luthier, l'autre électricien. Cela changera peut-être. Je leur souhaite tout simplement de réussir dans la voie qu'ils auront choisie.

Maintenant, sur un plan scolaire, en France, on est loin de favoriser l'égalité des chances. Pourquoi les métiers de l'artisanat et autres bacs pros ne sont-ils pas mis aussi en avant que les bacs généraux ?

Amicalement.

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Posté : 29/05/2010 5:11
Claude
(@Claude)
Membre noble

Un élève qui voudra faire un BAC technologique arts plastiques (comme de nombreux dyslexiques par exemple) sera sélectionné sur ses notes en art, mais aussi en histoire, en langues et en français. Donc, très difficile pour un dyslexique d'être accepté. Par contre il ira sans problème en BAC général...

Trop de sélection partout, même pour des filière professionnelles. Si pas de place pour faire menuiserie, on vous colle en mécanique ou en restauration. Quel choix !

Un élève 3ème n'a pas pu rentrer en seconde pro car il n'avait pas 14 de moyenne ! Ils avaient leur quota avec les élèves du secteur et n'acceptaient les hors secteur que sur dossier. Pour sélectionner, ils ont pris les meilleurs sur les notes. Cet élève s'est retrouvé dans le général alors qu'il voulait faire du pratique.

C'est le monde à l'envers.

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Posté : 31/05/2010 11:19
Dref
 Dref
(@Dref)
Membre éminent

Complètement ! Et en bac général, impossible pour lui de pratiquer les arts (musique, théâtre…) s'il ne fait pas L, on retombe sur le français, les langues, cela leur est fermé… Quel dommage, non ?

Fred

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Topic starter Posté : 01/06/2010 9:47
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