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auxiliaire de vie scolaire  

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fossette
(@fossette)
Membre actif

Bonjour à tous et toutes,

depuis quelques temps je navigue sur le site de l'APEDYS , j'ai lu quelques messages du forum et je trouve que les messages sont souvent pessimistes.Je ne juge pas, je comprend que ça peux être difficile mais je me pose cette question:

Existe-t-il des parents d'enfants dyslexiques qui sont heureux et qui vivent bien le fait d'avoir un enfant dys ou suis-je la seule maman dans ce cas?

La seule chose qui me dérange, c'est que dans le cadre scolaire il faut que je "classe" mon enfant dans la case "porteur de handicap" pour envisager une auxiliaire de vie scolaire.

Mon fils a aujourd'hui 10 ans, il a une dyslexie de surface et est en CM1, avec l'orthophoniste il progresse doucement mais sûrement. Jamais je n'ai dit à mon fils tu ne comprend pas! je lui ai toujours expliqué que nous, nous n'avions pas trouver la bonne méthode pour lui expliquer.C'est à l'école d'évoluer et de s'adapter... ... pas à nos enfants car ils font déjà pas mal d'efforts.

Mon fils n'est pas handicapé, il a des capacités dans d'autres domaines que la lecture bien supérieure à la moyenne.

Nous lui avons appris jour après jour à rire de ses troubles de l'attention et de ses erreurs de syntaxe, de lecture et on lui a surtout dit qu'il ne passerait pas toute sa vie à l'école et que 10% de la population était dys. Je pense que nous sommes tous l' handicapé de quelqu'un d'autre. Moi la première puisque je suis myope comme une taupe donc sans mes lunettes, je suis handicapé des yeux.

Nous envisageons la demande d'une auxiliaire de vie scolaire pour le CM2 mais mon fils est un peu retissant et je le comprend, car si nous, nous lui avons présenté la chose comme une aide il y aura forcement un élève pour dire à mon fils que c'est réservé aux" nuls".Et sur les formulaires de demande de prise en charge, il va bien voir ce mot : handicap

Je veux préciser que je ne suis pas dans le déni, simplement je suis en désaccord avec le discours officiel, je trouve la dyslexie passionnante, c'est tous les jours une découverte de comprendre le raisonnement de notre fils. Un jour il m'a dit sur le chemin entre l'orthophoniste et l'école qu'il était content d'être dyslexique car il réussissait à faire des choses que les autres ne pouvait pas faire.

Pour revenir au sujet de mon post: Y-a-t-il un de vos enfants qui a pu bénéficier d'une AVS et comment ça s'est passé? Merci d'avance pour vos témoignages

C'est fantastique d'être parent de dyslexique! 😀

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Topic starter Posté : 25/04/2010 9:48
gene
 gene
(@gene)
Membre célèbre

APEDYS tente de donner la même image positive de la dys que vous. Cependant, nombre de parents, une fois confrontés à l'école et à l'imcompréhension, considère la dys comme un calvaire.

Au delà du parcours du combatant qui ressort sur les files de discussions, vous trouvez des parents qui admirent l'imagination, la créativité, la dysférence de leurs enfants.

Pour ce qui est de l'AVS, ma fille en a une depuis 2 ans, elle rentre en 6ème l'année prochaine.

Ses camarades ne se moque plus d'elle depuis qu'elle a une AVS, la présence de celle ci à permis aux autres enfants de comprendre que les problèmes de ma fille n'était pas du cinéma. Depuis ils l'acceptent pour ce qu'elle est et son originalité.

Les progrès de ma fille sont significatifs, ainsi que la diminution de la fatigue au quotidien.

Biensûr il ne faut pas se méprendre et expliquer que la reconnaissance de handicape ne sert que pour obtenir des aménagements temporaire.

GENE

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Posté : 25/04/2010 10:22
LAC
 LAC
(@LAC)
Membre célèbre

Bonjour Fossette,

Je pense que tous les parents sur les forums trouvent leurs enfants extraordysnaires !!!!! Bien sûr qu'ils sont chouettes nos enfants !!!!

Sauf.... qu'ils sont dys. Dysférents. Avec chacun leur degré de dys et de dysficultés. Sans compter les troubles associés.

Personnellement, c'est pas tant les dys de mon fils qui me gênent au niveau scolaire, que ses problèmes de mémoires (à court terme, de travail et sémantique).

Oui, je suis pessismiste parce que je suis avant tout réaliste. Mon enfant est aujourd'hui en 6ème, et qui plus est en UPI TSL !

Presqu'aucune adaptation par rapport à ses troubles, mais surtout un rythme, des notions nouvelles à répétition dans chaque matière qu'il ne peut et ne pourra mémoriser, parce que tout simplement, on ne lui en laisse pas le temps et que le peu d'aménagements mis en place ne sont pas adaptés.

J'ignore la sévérité des troubles de votre enfant, mais surtout s'il a des problèmes de mémoire.

En primaire, mon fils a été humilié, traité de nul et d'incapable dès son plus jeune âge.

Il a aussi eu en CM1 et CM2 deux enseignants extraordinaires qui ont su lui redonner confiance en lui.

Moi aussi, j'ai ri et je ris encore de ses erreurs de syntaxe.

Mais je suis lucide, je suis obligée d'essayer d'entrevoir son futur. Dyslexique, dysorthographique, dyscalculique, dygraphique, dyspraxique avec des problèmes de mémoires que vous ne pouvez imaginer !!!!! Je veux bien rester optimiste. J'essaie.

L'entrée de la pré-adolescence est là. Il me le dit depuis quelques temps : je baisse les bras, je n'en peux plus. Il fuit tout ce qui est scolaire.

J'ai, comme beaucoup de parents sur ce site, d'autres enfants qui doivent aussi trouver leur place, qui ont droit aussi à notre temps d'écoute, et sans oublier les tracas et soucis de la vie quotidienne.

Alors oui, je suis optimiste, lorsque c'est le début de vacances, que mon fils s'éclate dans ses jeux, avec ses copains.

Mais, je ne vous cache pas mon pessimisme quant à la scolarité de mon fils et son avenir.

Il a un PPS. Je me moque du mot reconnaissance de handicap. Etre handicapé n'a jamais été une honte pour moi. Sommes-nous donc parfaits ? Nous pouvons tous devenir handicapé du jour au lendemain. D'autre part, j'estime que nos enfants sont plus en situation de handicap que handicapés, lorsque leurs dys ne sont pas trop sévères.

Maintenant ce ne sont que des mots.

Je vous cite : "C'est à l'école d'évoluer et de s'adapter... ... pas à nos enfants car ils font déjà pas mal d'efforts. "

C'est bien ce que font (ou essaient) de faire les différentes Apedys locales. Mais pour faire bouger l'école, il va falloir du temps, beaucoup de temps. Des progrès ont eu lieu, mais pas partout et pas de façon homogène. Certains enfants dys sont encore en grande souffrance à l'école.

On peut difficilement demander aux parents de ces enfants de garder leur sourire !!! Et encore moins à leurs enfants !!!!

Vous dites également : "Mon fils n'est pas handicapé, il a des capacités dans d'autres domaines que la lecture bien supérieure à la moyenne. "

Chaque être humain est différent. Chaque dys a sa propre ou ses propres dys. A chaque dys, ses dysficultés, ses capacités.

Si certains enfants dys ont la chance d'avoir une scolarité qui se passe bien , tant mieux !!!!

Je suis bien d'accord avec vous : la dyslexie est quelque chose de passionnant. Voir que votre enfant est heureux d'être dyslexique, c'est également formidable.

Pour mon fils, il en a pris plein la figure dès ses 6 ans, alors être dys, il aimerait juste être comme tous les autres !!!! Ne pas être dyslexique, lui aurait plu (en tout cas pour le moment).

Il a pu bénéficier d'une AVS depuis le CM1 et cela a été très positif pour lui.

Alors oui, c'est fantastique d'être parent d'enfant dyslexique, mais ça reste toujours le parcours du combattant sur le plan scolaire pour nos enfants et pour nous parents !!!

Amicalement.

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Posté : 26/04/2010 1:36
Claude
(@Claude)
Membre noble

De tout temps, la société s'est basée sur la majorité pour fonctionner, laissant sur le côté ceux qui n'entraient pas dans les normes de la majorité.

Les roux étaient brûlés sur les bûchers, les gauchers maltraités et les myopes ne pouvaient pas faire partie du clan des guerriers (pour un homme c'était la honte à une époque et c'était peut-être lui qui restait dans les grottes à dessiner sur les parois "écrivant ainsi l'histoire de l'humanité à sa façon).

Maintenant, les femmes se teignent en roux, des présidents (OBAMA) sont gauchers et les plus beaux mannequins font de la pub pour les lunettes.

Où est donc passé le handicap ? Il est simplement rentré dans les moeurs et a été accepté comme une différence qui n'est pas forcément un désavantage.

C'est ce à quoi on va pouvoir arriver un jour avec les DYS. 10% de la population dans le handicap, ça pose question quand même !

Si pour obtenir une paire de lunettes un myope devait se faire déclarer handicapé par la MDPH, on n'en finirait pas ! Si un gaucher devait se faire déclarer handicapé par la MDPH pour obtenir l'aménagement "peut écrire avec sa main gauche", où irait-on ? Si pour sortir dans la rue un roux devait se faire reconnaître handicapé ou porter une perruque ou se teindre les cheveux...

Eh bien pour l'instant, on en est là. Pour bénéficier d'une instruction, un dyslexique doit se faire déclarer handicapé par la MDPH sinon, pas d'aménagement, pas de prothèse, et maltraitance.

C'est Einstein, de Vinci, Thomas Edison, Andersen, Richard Branson, Dustin Hofman, Tom Cruise, Harrison Ford, Depardieu, Mika, Jonny Halliday, Picasso et tous les autres qui seraient heureux de savoir cela : ils sont handicapés...

Heureusement qu'ils ne se sont pas laissés arrêter par la "majorité bien dans la norme" pour continuer leur vie.

Moi non plus je ne considère pas mon enfant comme handicapé, mais en situation de handicap pour suivre une instruction basée sur l'écrit qui veut le faire rentrer dans des normes qui ne sont pas les siennes.

Et dans de nombreux domaines, c'est moi qui suis handicapée par rapport à lui. Je devrais penser à aller me faire reconnaître handicapée par la MDPH pour tous ces domaines où tout semble si simple pour lui.

Comme il me dit souvent : "c'est la société qui est handicapée, puisqu'elle ne sait pas comment nous instruire et elle ne sait pas comment profiter de ce qu'on peut lui apporter. Elle passe à côté d'une forme de pensée qui pourrait la faire évoluer".

Alors lorsque je vais à la MDPH faire reconnaître mon fils handicapé, je vais en fait faire reconnaître la société handicapée car incapable de l'instruire tel qu'il est.

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Posté : 26/04/2010 12:56
isanoe
(@isanoe)
Membre de bonne réputation

bonjour fossette

je voudrai bien avoir eu le même optimisme que vous

pour les parents, avoir un enfant dys ou pas ne changent rien à l'affaire, c'est un enfant avec ses particularités et nous l'aimons comme il est...

le soucis vient bien de la societé qui à besoin que notre enfant rentre dans une case pour avancer dans la vie et particulierement de ce systeme scolaire, basé sur l'ecrit et sanctionné par des notes et des points ...

or quand on connait un parcours du combattant en matiere de scolarité depuis qu'ils ont 6ans, quand les portes se ferment une à une les années passant et que l'enfant est recalé partout, et que son orientation est difficile, il n'est pas simple de rester optimiste...

tant mieux si tout se passe bien pour votre fils, mais pour un enfant content d'être dys, combien voudraient simplement être comme les autres...

je pense que les parents seraient plus heureux si les enfants ne souffraient pas autant de leurdifference, et tant mieux ,vraiment si votre fis n'en souffre pas. chaque parent à tenu le même discours que vous ou presque à chaque enfant, mais helas cela ne suffit pas à avoir des enfants heureux d'être dyslexiques, pas à chaque fois en tout cas...j'espere que la scolarité de votre fils continuera à ce passer sans problemes , mais pour l'avs, je ne puis vous repondre, nous n'en avons jamais eu...

isa

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Posté : 26/04/2010 2:21
candy-06
(@candy-06)
Membre de confiance

Bonjour fossette ,

Je rejoins tout à fait les commentaires , ce n'est pas le fait d'avoir un enfant dys qui est dur mais plus la réaction des autres envers nos enfants !!!

Je remercie la vie chaque jour de m'avoir donné ma puce dys mais elle en souffre tellement et cela j'ai du mal à le supporter comme tout parent d'ailleurs .

En début d'année , elle a fait un exposé sur son handicap (qu'elle a très bien accepté) pour que les enfants de sa classe comprennent mieux ce qu'est la dyslexie mais sa meilleure amie s'est détournée d'elle et elle est rejetée par tous les autres !

Donc oui , s'est dur de voir son enfant dans cette situation .

candy-06

candy-06

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Posté : 26/04/2010 4:07
aliene
(@aliene)
Membre estimable

Bonjour,

Je suis heureuse de voir que ca se passe bien pour vous, car je commençais à douter que ce soit possible de vivre paisiblement avec une dys quelle qu'elle soit, mais je vous assure que si on ne m'avait pas jeté cette différence à la figure, je n'imaginais pas ce qu'il en était. De plus ca touchait directement notre fils ainé, nous n’étions pas aussi armés au départ pour l’aider, par la suite on a appris.

Ca n'aurait pas été problématique si mon cadet n'avait pas été touché indirectement par nos courses auprès des divers intervenants qui suivaient son frère ainé, nous n'avons pas de famille proche de nous, il a dû suivre tout le temps, les rendez-vous du mercredi, puis il a aussi changé d'école on ne pouvait pas être partout : samedis différents, les réunions de classe le même jour ou fêtes d'école, il a du supporter nos inquiétudes, nos questionnements, il était le petit frère de celui dont on se moquait à la récré ou en sport dans leur club, il a d'ailleurs arrêté ce sport qu'il apprenait a aimer car ce n'était pas très sain pour nous qui restions dans les gradins. Il y avait toujours des réflexions désagréables sur son frère des insultes et ca lui a cassé les pieds.

Il s'est forgé une carapace et je n'ai compris que lorsqu'il était en 4ème que tout cela l'avait vraiment inquiété et freiné, même si on lui avait expliqué et l'orthophoniste également, lui aussi avait subi ce parcours pesant.(petit, il a même fait croire qu'il mélangeait les lettres pour avoir toute cette attention).

Il est très grand et mûr pour son âge, une force tranquille, à lui on ne cherche pas d’ennuis.

il y a peu de temps qu'ils ont des échanges de frères, presqu'amicaux, avant c'était tir à vue et nous canalisions avec difficulté leurs échanges.

alors même si on trouve nos enfants supers, il reste beaucoup de choses qui restent obscures, la vie n'est faite de que rencontres qui certaines fois sont magiques, ne croyez pas qu'on ne s’en rend pas compte, mais elles sont assez rares.

une fois, alors que nous étions vraiment perdus avec un redoublement de cp qui se passait mal un suivi de psychomotricienne qui n'était pas suffisant pour aider notre enfant, nous avons décidé de trouver une orthophoniste, mon mari a pris ses mercredis pour accompagner notre fils à ses rendez-vous donc je n'avais pas pu avoir en direct avec cette dame, le résultat des premières séances et quelques mois après j'ai pris un mercredi et je m'y suis rendue. La pièce était superbe avec un bureau, un coin jeu, et dans la cheminée le feu crépitait, puis il y avait mon fils en face de cette femme qui aurait pu être sa grand mère, son visage était animé il était tourné vers elle complètement libéré, elle m'a fait signe d'entrer et il a commencé à lire devant nous, il était heureux de me montrer ce qu'il avait appris dans ce lieu si calme et serein. Elle a cru un instant que j'étais jalouse de cet échange mais en fait j'étais stupéfaite, sa maitresse m'avait vraiment fait croire qu'il ne pouvait pas apprendre et qu’il n’avait pas envie et ce jour là j'ai décidé que plus jamais on ne me fera croire cela. Ce jour là elle nous a rendu espoir.

Il y a souvent des jours difficiles et notre optimisme souvent s'effrite, mais je suis toujours surprise du pouvoir qu'à mon fils à rebondir qu'elles qu'aient été les attaques, il fait face et je lui trouve une sacrée force de caractère parce que lui, il pardonne et explique ce que lui font les autres et maintenant il se bat et répond pour se faire respecter. il y a peu un couple d’une soixantaine d’année se moquait d'une personne déficiente qui avait gardé ses chaussons pour faire ses courses avec de grandes chaussettes et un short, il a fixé ces personnes jusqu'à ce qu'ils baissent les yeux et ils se sont trouvés assez ridicules en fait, j'ai cru qu'il allait les exploser je l’ai retenu il voulaient aller leur dure leur fait.

Il souhaite s'occuper d'enfants et je pense qu'il a tout ce qu'il faut pour, car il a beaucoup d’attention pour les autres... voyez, on est optimiste, mais comme le dise tous les membres, cela n'empêche pas nos questionnements pour leur avenir.

Et puis ceux qui n’ont pas rencontré de réels problèmes ne cherchent pas ce site ou ne l’ont pas trouvé comme moi il y a peu

Nous n'avons pas eu d'AVS mais je vais voir une association qui s'en occupe, d'ici peu

amicalement

Cdlt
Aliène

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Posté : 27/04/2010 1:26
hourra
(@hourra)
Membre de confiance

bonjour aliene

Oui, merci pour votre témoignage sur la difficulté des cadets. C'est ce que j'ai vécu moi aussi avec mon fils dys : pas de famille pour le relais.

Oui, le temps passe et je regrette aussi quand ils étaient petits, mais je ne peux profiter de leur enfance, car mes 2 garçons ont et font toujours de l'orthophonie. (un en 5ème, l'autre en CM2) Cela me gache leur relation, car je suis inquiète avec le collège que n'inclut pas les parents en tant que membre de la communauté éducative.Dans les réunions de conseil de classe, les parents ne sont pas invités, il n'y a que les délégués enfants..les parents à qui j'en ai parlé n'ont pas l'air gênés...

bon courage à tout le monde

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Posté : 27/04/2010 5:54
isanoe
(@isanoe)
Membre de bonne réputation

bonjour

oui, les autres membres de la famille, doivent souffrir parfois de notre implication dans les difficultés de nos dys...

il n'y a rien à faire, on est tenu, d'être plus presents, plus soucieux, d'aller à des rdv, finalement de laisser les autres personnes de la famille se debrouiller un peu seules...

je crois que même les ainés doivent souffrir de cette situation par moments...je dois en parler à sa ma fille ainée d'ailleurs...

parce que quoi qu'on en dise, cette dyslexie change tout nos rapports...enfin pour ma part, ils ont changés bien des rapports avec ma fille dys en premier lieu, avec les autres enfants, la famille et j'en passe...

j'ai du mal à croire que l'on puisse vivre tout ça serainement et positivement...

isa

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Posté : 27/04/2010 12:45
LAC
 LAC
(@LAC)
Membre célèbre

Bonjour,

Isanoe, je vous cite : "j'ai du mal à croire que l'on puisse vivre tout ça serainement et positivement... "

Si, si on peut !!!! Parfois pendant les vacances, à un moment où tous les membres de la famille sont libérés... D'accord, ce sont de petits moments où notre esprit s'est libéré, mais il ne faut surtout pas oublier de bien savoir les apprécier !

Mais vivre tout cela sereinement et positivement sur le long terme est difficile. Tout d'abord parce que la vie (sans parler des problèmes de nos dys) n'est pas tous les jours facile et que la différence n'a jamais été dans les moeurs des hommes. Quant à la dysférence, elle est d'autant plus difficile à accepter qu'elle ne ne se voit pas au premier abord. C'est lors du passage à l'écrit ou à la lecture, que la dysférence apparaît. Ou pour certains dans leur façon de s'exprimer, dans leurs difficultés sémantiques ou syntaxiques.

Pas évident de faire comprendre qu'un enfant normalement intelligent ne puisse parvenir à des choses (lecture, écriture) qui semblent si simples en général.

Comment, il est vrai, assumer sereinement les dys de nos enfants, en sachant que l'école n'est pas adaptée et que même si des lois existent, les parents doivent se battre sans arrêt pour qu'elles soient réellement appliquées sur le terrain ? Comment ne pas être inquiet quant à leur orientation, leur avenir professionnel, leur avenir tout court ?

Comment faire en sorte que les autre membres de la fratrie trouvent leur place, sachant qe pour aider un enfant dys, il faut lui accorder et lui laisser beaucoup plus de temps, faire preuve de patience, essayer d'être toujours plus fort ? Comment trouver la force d'être là pour chacun des membres de notre famille en étant toujours prêt à écouter, à soutenir, à partager ?

Nos autres enfants ont aussi besoin de nous, nos conjoints. Et il faut que nous soyons forts, toujours à la hauteur ? C'est souvent dur.

Quant aux critiques du reste de la famille ou des soit-disants amis, cela fait bien longtemps que j'ai laissé tombé !!!! Elles ne sont jamais constructives, donc sans intérêt. Les conseils du genre : un bon coup de pied dans le cul ! Et oui, je l'ai déjà entendu.

Ceci étant dit, j'essaie de rester positive dans le fond (c'est super dur), déjà grâce à ce site qui nous permet de nous entraider, de partager nos expériences. Et puis, on y lit régulièrement des dys qui ont réussi à trouver sereinement leur place dans la société !!!!

Alors pourquoi pas pour nos enfants ? 😉

Amicalement.

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Posté : 27/04/2010 3:08
karine
(@karine)
Membre estimable

Isanoe, je vous cite : "j'ai du mal à croire que l'on puisse vivre tout ça serainement et positivement... "

Notre petite famille a eu bien du mal à vivre tout ça sereinement et postivement.

Certes, nous avons deux enfants qui sont concernés, et l'histoire de l'un, s'est répeté pour l'autre, inlassablement, malgré nos manières differentes d'intervenir auprès des institutions. Je dois dire que nous n'avons pas souvent eu la chance de tomber sur des enseignants à l'écoute (je remercie ceux qui ont au moins eu la compassion de ne pas les enfoncer), donnant regulièrement des jugements hatifs, par meconnaissance ou negligence. Pire encore quand le medecin scolaire exclu toutes difficiltés d'un enfant dyslexique sévere et/ou dyspraxique. Je note au passage une bouffée d'oxygène, avec la mise en place de la scolarité mixte cned/collège possible grâce à aux enseignants referents compréhensifs en 6ème, et avec l'obtention de l'AEEH et son complement attribuée pour ma baisse de temps de travail pour prendre en charge ma fille, merci à la MDPH. Bouffée d'oxygène qui a été de courte durée pour nous, car c'était au tour de notre fils de vivre des moments très dififciles.

Difficile à accepter pour nous, les souffrances journellement vécues par nos enfants, plus encore de voir ses enfants sombrer au fond du trou, impuissants, pire en cautionnant en fin de compte les enseignants preferant, consciemment ou inconsciemment les humilier toujours et encore.

Nous en sommes arrivés à cette conclusion, l'école est incapable de s'adapter à nos enfants, à moins que ce soit nos enfants qui soient incapables de s'adapter à l'école.

Et vivre sereinement et positivement dans ces conditions, pour nous, n'a pas été possible. Heureusement tout cela est derriere nous,

Je n'y croyais plus, une vie de famille normale ou presque si on considere que la scolarité à domicile rentre dans la normalité.

C'est quand on vit normalement, qu'on se rend compte du calavaire par quoi, on est passé.

Notre fille a retrouvé joie de vivre, s'est reconstruit et s'est stablisé. Sa dyslexie-dysorthographie sévère n'est plus ressentie comme un problème, et étudie de manière très positive sa 4ème aménagée avec le CNED, tout en s'investissant dans son projet professionnel, celui de travailler dans le milieu équin (monitrice d'équitation).

Notre fils se reconstuit tout doucement, les conséquences du harcelement moral de son enseignante de CE1 et pression de l'école remonte encore de temps à autre à la surface, mais s'estompe progressivement. Il s'investit de + en + positivement dans sa scolarité à domicile, il progresse et apprend de manière très satisfaisante. L'école voulait le faire redoubler son CE2 !!!! Bétise avérée aujourd'hui : il suit des cours du CM1, à raison de 12h/sem, en reprenant les bases du CE2, en abordant parfois des notions du CM2. L'inspecteur académique qui est venu le contrôler début avril, pensait qu'il faisait un CM2 !

Depuis septembre, nous vivons sereinement et positivement.

Certes, nos enfants rencontreront toujours des situations difficiles, et sans doute toute leur vie.

Ce qui me rassurent, aujourd'hui, c'est de les voir s'approprier de leurs difficultés et de lles accepter, mais aussi d'être en capacité d''apprendre à les gérer. Notre fils a encore bien du mal, surtout au centre aéré car il est souvent rattrappé par ses difficultés de dyspraxie et de TDA, ce qui entraine une forte dévalorisation. Mais nous l'aidons progressivement à trouver des moyens de compensation, et lui apprenons à mieux se blinder.

Nous sommes aujourd'hui positif pour l'évolution de nos enfants.

Courage à vous

karine

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Posté : 27/04/2010 5:33
aliene
(@aliene)
Membre estimable

Bonjour Karine et tous d'ailleurs

A vérifier toutefois, mais je ne peux pas joindre le webmaster de mon poste, j'ai un message comme quoi c'est impossible, nous avons assisté à une table ronde à la CAF dont l'objet était de parler des loisirs des personnes handicapées et nous avons un peu expliqué notre parcours ainsi que les difficultés rencontrées aussi pour nous, à courrir pour faire participer notre fils, a des activités sportives en plus des obligations de rv, et la non compréhension du handicap dans certains endroits ; et une association nous a appris qu'ils avaient ; je les cite " un volet accompagnement, qu'ils favorisaient l'accès aux activités de loisirs, au monde ordinaire et à la citoyenneté

cela comportait accompagnement aux activités de loisirs : sportives, sorties ciné, lors de séjours, mini camps, et dans les centres de loisirs etc "
justement la jeune femme présente m'a expliqué qu'elle allait former le personnel des centres, les sensibiliser et étudier les aménagements possibles pour intergrer les personnes en situation de handicap.

Nous les avons rencontrés par la suite ils ont été ouverts, accessibles, c'est selon acceptation de dossier, mais elle m'a dit que nous aurions pu en bénéficier donc vous aussi, j'ai lu a un autre endroit qu'une maman rencontrait des soucis dans un centre, alors pourquoi pas, si nos modérateurs me permettent, communiquer le nom et le site, d'ailleurs il n'y a peut-être que nous qui ne les connaissions pas... 😎

à bientôt

Cdlt
Aliène

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Posté : 27/04/2010 9:05
fossette
(@fossette)
Membre actif

Merci à tous et toutes pour vos témoignages,

Mon fils aurait-il une bonne étoile?

Je m'aperçoit que nous avons eu de la chance car toutes les enseignantes que mon fils a eu jusqu'ici se sont montrées très réceptives aux infos que nous leur avons transmis avant chaque rentrée sur les difficultés de notre fils.( merci l'Apedys!) Sa maitresse, cette année a mis plein de petite choses en place pour l'aider.

Lac, notre fils a aussi de sérieux troubles de la mémoire et pas uniquement au niveau scolaire, il est également perdu dans le temps, combien de fois m'a-t-il demandé: "qu'est ce qu'on mange au gouter?" le midi. Il commence a retenir les jours de la semaine mais les mélange toujours, perd ses affaires, oublie ses cahiers ou son cartable...

Karine, merci pour votre témoignage, je me suis toujours dit que je ne laisserai pas mon fils en souffrance à l'école donc si cela devait arriver je lui proposerais aussi la solution du Cned. Il est vrai que tant qu'ils sont au primaire, nous n'avons qu'un interlocuteur donc s'il nous entend, pas de problème alors qu'au collège, il va falloir faire le tour des profs...

J'ai changé de profession récemment en pensant à cette possibilité pour mon fils.

Aux parents inquiets pour l'avenir professionnel de leurs petits dys, la réussite scolaire ne rime pas toujours avec réussite professionnelle, loin de là, il n'y a qu'à voir les chômeurs hyper diplômé.

Ça me rappelle ce prof de français, en seconde qui m'avait répondu lorsque je lui avait annoncé que l'année d'après je ne serais plus au lycée (mais en apprentissage): "Mais sans le bac, vous ne serez rien!"

Je ne lui ai pas répondu mais ce jour là, j'ai pensé très fort:" pauvre con, je ne passerais pas mon bac et je serais quelqu'un". Je n'ai pas eu mon bac, je n'ai pas eu mon cap d'ailleurs, je n'ai que mon brevet des collèges et ça ne m'a pas empêché de faire ma vie comme je l'entend, de me cultiver ailleurs qu'à l'école. :b

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Topic starter Posté : 29/04/2010 12:39
aliene
(@aliene)
Membre estimable

Super fossette, ca fait plaisir et pour votre fils et pour vous

amicalement

Aliene

Cdlt
Aliène

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Posté : 29/04/2010 9:00
fossette
(@fossette)
Membre actif

Autre petite anecdote positive, à la journée porte ouverte du collège où notre fils ira pour sa 6 ème (notre fils ainé y ai déjà).La prof d'anglais qui ai aussi la directrice adjointe, a expliqué à l'ensemble des parents présents qu'elle avait des élèves dyslexiques et que pour eux l'écrit surtout en anglais était particulièrement difficile car ça ne se prononce pas du tout comme ça s'écrit. Mais que ça n'était pas grave, que l'important c'était qu'ils puissent s'exprimer à l'oral, pouvoir dialoguer et s'exprimer en Anglais.Ça m'a fait plaisir qu'elle en parle tout à fait naturellement à tout le monde.

Tout ça pour dire que les choses évoluent ( trop) doucement mais il faut continuer d'expliquer, d'informer, d'en parler. Si ça ne sert pas pour mon fils, ce sera sûrement utile pour mes petits enfants. Ma sœur ainé a deux enfants dyslexiques, mon frère a un fils dyslexique et dysphasique qui soit dit en passant à eu son CAP maçon du premier coup (premier de sa classe) (devenir maçon, il en rêvait depuis l'âge de 12 ans) et en observant mon fils, j'ai réalisé que mes deux frères le sont très certainement moi j'ai appris à lire sans problème mais j'ai du mal avec les chiffres (table de multiplication, dates, mémorisation des chiffres...) mon frère ainé a aussi ce problème, quand on en a parlé, je crois que ça l'a rassuré d'apprendre que moi aussi je ramais avec les maths.Mon second frère a deux filles qui n'ont pas encore l'âge d'apprendre à lire, il vit au canada, il y a des chances qu'il ait lui aussi un enfant dyslexique alors je l'ai prévenu. Lorsque j'ai demandé un bilan à la fin du CP pour mon fils et que j'ai dit à l'orthophoniste que je pensais que mon fils était dyslexique, elle m'a regarder avec des yeux ronds, ben oui un enfant n'est dyslexique qu'à la fin de son CE1 en France! 🙂 Elle a mieux compris quand je lui ai énuméré mes neveux et nièces dys.Si je vous dit que je m'en suis aperçu bien avant, vous allez me prendre pour une folle? :b

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Topic starter Posté : 30/04/2010 12:15
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