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La dyslexie est un véritable don  

Titanesque
(@Titanesque)
Nouveau membre

Bonjour à tous,

J'ai pu lire un topic intitulé "la dyslexie n'existe pas". D'après ce que j'ai pu comprendre, il s'agit ici d'un adulte dys qui a surmonté ses difficultés et ne voit aujourd'hui plus de problèmes à vivre avec sa particularité. Ce que j'en conclus c'est qu'il y a une sorte de tabou, de honte autour de la dyslexie. A tel point que ce homme préfère se renier.

Et croyez-moi ! J'ai beaucoup d'empathie pour cette réaction qui est naturelle. On nous a toujours montré une image négative de la dyslexie, on est moqués, mis sur le côté. On en devient honteux.

Cependant la dyslexie existe, et c'est un don, un véritable cadeau du ciel. J'ose affirmer ce qui fait bondir certains. Il ne faut pas avoir honte de sa spécificité d'apprentissage. Nous fonctionnons différemment, nous avons un trouble cognitif qui fait qu'on utilise des zones cérébrales qui ne sont pas le même que le commun des mortels.

Notre différence est une force, nous sommes des originaux, des imaginatifs. Le décalage de ces zones peut indiquer une surdouance, que ça soit pour les dys' ou pour le trouble des sens. Cela peut conférer une grande mémoire, des capacités d'imagination ou un sens de l'analyse au dessus de la norme.

Bien sûr dans l'imaginaire collectif la différence est toujours mal vu, ainsi nous sommes perçus comme attardés.

J'ai moi-même été diagnostiqué dyslexique, on m'a emmené voir un psychologue qui voulait me placer dans un classe "lente". Heureusement, mes parents qui me voyaient lire le journal et utiliser des mots soutenus à 5 ans ont refusé. Ils ont du insister fortement pour que je passe un test de QI.

Aujourd'hui, j'ai 21 ans, je suis en quatrième année d'une école de commerce en alternance dans une multinationale. Je vis de manière totalement indépendante et je gagne ma vie honnêtement.

Malheureusement, on ne met pas assez en valeur notre particularité. On la rejette et on la conspue.

A cela j'ajoute pour les parents, une remarque qui vaut surtout pour l'adolescence. La dyslexie va bien plus que simplement confondre des choses. C'est psychologique, les enfants dys' ont en moyenne moins confiants en eux. Je conseille la lecture des livres de C.André sur la psychologie positive ou encore le livre "la dyslexie est un don".

De même, des troubles pour s'organiser vont de pairs avec la dys'. Souvent nous voulons aller vite, car notre cerveau fonctionne vite mais notre corps ne suit pas. C'est très important de faire les choses lentement et surtout les faire une à la fois. Dresser une to do list aide beaucoup.

Je sais bien que la dyslexie est plurielle, elle est spécifique à chacun. Et je ne fais pas de mon histoire une généralité pour tous les enfants dys'

Je ne suis pas surdoué, ce dont je parle ce sont des généralités. Votre cas à vous est peut-être différent.

Il ne faut pas tomber dans l’exagération inverse au risque de se comporter comme ce que je critique.

La dyslexie est très peu connue et ce même des "professionnels". Les heures passaient chez l'orthophoniste ne m'ont jamais servies, en revanche les services d'une graphologue très patiente et pédagogue m'ont fait beaucoup progresser notamment sur le soin, mon écriture, mes prises de note. Je recommande fortement.

J'aurais également une question, est-ce qu'il y a des études sur des liens entre dyslexie et le syndrome non-verbal de l'hémisphère droit ou asperger ?

J'ai lu quelques billets sur ça, j'aimerais savoir si c'est vrai. (enfin c'était sur les liens entre dyspraxie, trouble de l'attention et asperger)

Message édité par : Titanesque / 28-10-2017 15:41

Message édité par : Titanesque / 28-10-2017 15:44

Message édité par : Titanesque / 28-10-2017 15:48

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Topic starter Posté : 28/10/2017 5:38
gene
 gene
(@gene)
Membre célèbre

Ma fille est asperger, mais le diagnostique est tombé tardivement puisque toute l'attention était focalisé sur sa dyslexie très handicapante.

Elle est sortie du déchiffrage en 5ème et c'est après que les troubles relationnels sont devenu évident et pathologique.

Un pourcentage faible d'Asperger ne sont pas diagnostiqué parce que leur syndrome est caché par des troubles dys qui génèrent du manque de confiance en soi et des difficultés relationnels.

Symptôme similaire, mais origine différente. Le traitement, l'accompagnement n'est pas le même.

Ce n'est pas parce que l'on a de la fièvre qu'il faut donner des antibiotiques. :#

Les pro qui accompagnent et diagnostiques nos enfants manquent de temps et n'approfondissent pas forcément les diagnostiques et peuvent manquer de pertinence.

Les parents se retrouvent souvent obligés de faire eux même la synthèse des bilans pour accompagner au mieux leurs enfants. Mais tout cela prends du temps et demande beaucoup d'énergie pour des résultats lents et laborieux qui ont un retentissement non négligeable sur la vie de famille. Les mamans en particulier doivent être très solide physiquement, psychologiquement et même financièrement pour se battre au quotidien et continuer de croire en leur enfant.

GENE

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Posté : 01/11/2017 2:04
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