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Faurum
Hadrien est en 4ème, dyslexique dysorthographique.
Il a du mal dans toutes les matières qui nécessitent la rédaction ... ce n'est un scoop pour personne, ni pour lui, ni pour nous, ni pour ses professeurs.
Nous nous sommes opposés au redoublement de la 5ème (moyenne 9,99 !!!).
Je l'ai fait travaillé cet été, et depuis le début de l'année, je passe environ 1h30 par jour avec lui pour les devoirs.
Ca paie ... il a des notes correctes (13,5 ; 12 ; 10 ...).
Pour l'aider un peu plus et pour me soulager (je suis hôtelière donc je travaille tous les jours de 7h30 à 23h00 environ), nous avons décidé de lui faire donner des cours de soutien. Ces cours auront lieu le mardi matin de 10h00 à 11h30 car ce jour là, il a maths de 8h00 à 9h30 puis étude jusqu'à midi (génial l'emploi du temps, non !).
Nous avons trouvé une enseignante dispo à ce moment là, pas du collège et je pense que c'est là que le bât blesse... depuis 10 jours, nous essayons de convaincre la principale de mettre une salle ou un bureau ou même un coin de table quelque part dans le collège pour ce cours.
Je précise que nous habitons loin du collège et que mon fils y est 1/2 pensionnaire.
Après des excuses du genre "c'est pour la sécurité", ou " je dois demander à mes supérieurs" lors de ma demande téléphonique, j'ai eu la réponse négative (à laquelle je m'attendais) ce matin, avec pour raison : "c'est parceque c'est un cours rémunéré" ... Alors là, je n'ai pas pu m'empêcher de lui répondre que la réputation de collège "Dys" qu'ils voulaient établir n'est qu'un leurre, que je ne connaissais personne qui travaillait gratuitement donc qu'heureusement que le cours serait rémunéré à un professeur qui était de la "même maison" qu'eux même si elle n'enseignait pas dans ce collège-ci.
Je suis donc assez énervée :paf , mais surtout déçue.
Finalement j'ai demandé au prêtre qui a d'emblée accepté d'accueillir Hadrien et le professeur pour ce cours de soutien, dans la salle paroissiale.
Merci le collège pour votre aide ! :=!
Qu'on ne vienne pas me dire que vous faites tout pour aider les dys, c'es FAUX !
J'ai RDV avec l'infirmière du collège et le prof principal pour mettre en place un "dyspositif" (c'est le nom que le collège donne à une sorte de PAI) ... j'espère juste être plus sereine qu'aujourd'hui !!!
Merci de m'avoir lue jusqu'au bout ...
Ça fait rager de ses faire mettre de tels bâtons dans les roues ! Vous pouvez contacter les parents d'élèves qui peuvent poser la question au conseil d'administration, car franchement la principale de votre établissement est nullissime !
Et si vous lui dites que l'enseignant vient gratuitement elle sera d'accord ? Alors dites-le lui, ce qui vous lie avec l'enseignant ne la regarde pas !
Fred
Merci Dref pour votre attention.
C'est sûe qu'elle est nulle et ultra nulle !
J'avais cherché partout : la mairie (40 € l'heure de loc de salle !), pas de salle à la bibliothèque, pas de salle au Sivom ...
Je me suis bien demandée à qui je pourrais faire appel ... heureusement on a maintenant une solution !
Mais c'est sûr que je trouverai bien le moyen de remettre ça sur le tapis à l'occasion ! J'ai la rancune tenace !
ccepter un cours de soutien au sein de l'établissemnt, gratuit ou pas serai juste l'aveu de l'incapacité de l'EN de mener sa mission d'éducation à bien.
L'éducation est de plus en plus à deux vitesses, parents qui se décarcassent avec plus ou moins de moyen et ceux qui ne font rien.
GENE
Effectivement, faire rentrer dans un établissement scolaire de l'éducation nationale, une personne étrangère à l'établissement est interdit. Seules les personnes nommées par l'inspection peuvent y aller. Mais parfois, un orthophoniste réussi à entrer dans une école pour rééduquer un enfant entre 2 cours. Je pense qu'il faut passer une convention entre le professionnel et l'Inspection pour que ce soit possible.
En général, c'est l'inverse qui se passe, c'est l'enfant qui sort de l'établissement pour aller chez l'ortho ou autre professionnel et cela ne peut se faire que s'il a un PAI et que c'est pour une raison de santé. La dyslexie entre bien dans ce cas.
N'en veuillez pas à votre établissement scolaire, c'est plutôt dû à l'organisation et aux règles strictes qui régissent l'éducation nationale qu'il faut en vouloir.
D'autre part, s'ils autorisaient les profs particuliers à venir aider les élèves en difficulté, ce serait un va et vient constant et une organisation monstrueuse. Rien que dans le lycée de mon fils, 50% des élèves prennent des cours particuliers ! Pourtant c'est un bon établissement...
Claude bien sûr qu'il y a la loi et les contraintes administratives mais ce quon fait avec un enfant dys n'est pas ce qu'on fait avec tous les autres...si un enfant avait une maladie et besoin d'un soin est-ce qu'on ne ferait pas rentrer un professionne de santé ? eh bien nos enfants ont besion d'une aide qui s'appelle le soutien ...
de toutes façons mon parcours m'a appris une chose c'est qui'il faut se débrouiller et malheureusement obtenir peu
si mon enfant est en 1ère c'est grace (sans me vanter) à notre investissement à nous ses parents
je ne compte pas les rdv avec les profs pour essayer d'expliquer, de demander des aménagements, san compter l'infirmère scolaire tout à fait hostile au 1/3 temps
le temps passé à faire la répétitrice, à courir chez les copains pour avoir un semblant de cours ou noter les devoirs
mais vous connaissez tout ça...
bon courage glipglop, il en faut !
DAETIS
Claude, on ne peut pas comparer la situation des cours particuliers en général et ceux des enfants qui ont un PAI ou un PPS. L'ortho de mon fils intervient dans les écoles, dans le cadre de PPS, sans que cela fasse une affaire d'Etat !
Je ne suis pas d'accord non plus avec Gene : admettre qu'un enfant qui a un PAI ou un PPS a des besoins particuliers auxquels les enseignants dans le cadre de leur cours en général ne peuvent pas toujours répondre ne constitue pas non plus un horrible aveu d'échec.
Enfin, pour avoir monté de l'aide aux devoirs avec une assoc dans un collège de mon quartier, je confirme que c'est possible, y compris pendant les heures de cours (en collège, à partir de 17 h et jusqu'à 19 h, alors que les cours finissent à 18 heures). Il faut signer une convention avec le chef d'établissement après approbation du conseil d'administration. Si la volonté du chef d'établissement est forte, ça peut prendre 15 jours ! Et pour passer par la case CA si le chef d'établissement ne se distingue pas par un enthousiasme communicatif, il reste les assoc de parents qui peuvent faire inscrire cette question à l'ordre du jour.
Fred
Daetis : « eh bien nos enfants ont besion d'une aide qui s'appelle le soutien ... .» Claude raconte qu'une praticienne Davis a débloqué quelque chose chez son fils. A mon avis sauf exception le soutien ne produira pas un tel déblocage. Il faut un professionnel compétent.
Le soutien coûte très cher et est dans de tels cas souvent inefficace. Il n'apportera pas ce qui est primordial : l'accès à tout son potentiel chez l'enfant. Si chacun devait assumer ses choix financièrement au lieu de les faire supporter par tous ce serait une révolution. L'efficacité primerait et le coût serait certainement moindre.
J'ai vu dans votre Forum une rubrique
Cher Joray,
Malgré toutes les rééducations du monde, malgré toutes les aides et aménagements, malgré les recopiages au jour le jour des cours, il faut encore de l'aide à nos enfants car ils apprennent différemment.
Si on n'est pas à côté d'eux pour essayer de les comprendre et de leur faire comprendre le message qu'ont essayé de faire passer les profs, les messages de la vie en société et autres, ils ne feraient que survivre.
Oui, ils ont besoin d'aide pour suivre les cours, même après rééducation par vous ou les autres. Moins, mais quand même.
La dyslexie, c'est un cerveau structuré différemment, très performant dans certains domaines, difficilement accessible dans d'autres.
Les rééducations débloquent des choses, c'est certain et la vôtre aussi.
Mais dyslexiques ils sont, dyslexiques ils restent.
Comme dit mon fils "il nous reste des séquelles de notre dyslexie, lenteur pour lire et comprendre tout en même temps, lenteur pour écrire et appliquer les règles. Mais on a tant d'autres qualités bien développées, que la société un jour se rendra compte qu'on est indispensables aussi".
Le mot séquelles est très important à comprendre dans le cas d'un trouble cognitif. Difficilement visible, mais réel.
Je sais bien que l'EN est une "grosse machine" qu'il n'est pas facile de faire bouger ...
Mais pour ce qui me concerne, l'enseignante qui va donner les cours de soutien fait bien partie de l'EN ... et elle donne des cours de soutien, sans aucun problème, dans un collège à 15 km du nôtre !!!
donc 2 poids 2 mesures ??? non c'est semble t-il au bon vouloir du principal ...
Autre chose : hier, l'infirmière me tel pour finaliser le RDV ... et elle cherche le bilan orthophonique que j'avais joint au dossier d'inscription en 4ème (à son attention) ... il a disparu !!!
Je trouve qu'il se passe vraiment de drôles de choses, non ?
Pas de panique, vous le renvoyez, ne lachez pas l'affaire, c'est tout !
Fred
Je ris jaune !
Disparition de dossiers, ça aussi j'ai eu.
3 dossiers entiers qui ont disparu au moment du changement collège/lycée. Sans parler des PAI qu'on ne me donnait pas à signer au collège etc...
Heureusement, j'avais TOUS les originaux et j'ai reconstitué les dossiers pour le médecin scolaire, pour l'EN, pour les aménagements, pour la MDPH.
Pensez à garder les originaux avec vous toujours ! Demandez-les à chaque fois.
On est patients, on ne lâche pas,
Merci pour vos conseils.
Non je ne lacherai pas l'affaire !
Bonsoir
Votre temoignage me fait mal, j"ai aussi un petit garçon Adrien sans H qui a le même soucis que le votre il a 11 ans et vient de rentrer en 6ème. La direction était prévenu du problème de dyslexie et dysorthographie de mon fils et cela ne semblait poser aucun problème. Au final après 3 semaines de travail acharné, 2H tous les soirs, avec tous les cours a retaper, malgré l'assurance d 'avoir les phocopies, les week ends entiers à reviser, ils ont réussi à degouté l'enfant de l'école avec une petite phrase assassine en lui disant devant ses camarades qu'il n'avait aucun problème et qu'il n'avait qu'à travailler car il était fainéant...Résultat depuis 10 jours il ne va plus au collège, car il pleure sans arrêt, répète qu'il est bon à rien qu'il ne fera rien dans la vie.Il se renferme sur lui même ...Je suis en colère, démunie et dégoutée de la méchanceté des adultes. On parle de faire l'école à la maison cette année...On a pas le droit de broyer des enfants comme ça.
Garder espoir...Voir toujours plus loin, plus haut....
Quelle honte pour cet établissement scolaire !
Parlez-en à l'inspection ASH (adaptation scolarité handicap). Dites que vous êtes obligée de le déscolariser pour phobie scolaire engendrée par une mauvaise compréhension des profs de son handicap et une mauvaise application des aménagements qui lui sont nécessaires.
Ecrivez au médecin scolaire pour lui expliquer la situation.
Le traiter de fainéant avec tout ce qu'il fait comme efforts est inadmissible. C'est du harcellement moral. Ils peuvent conduire un ado au suicide avec ces réflexions assassines.
Ecrivez pour laisser des traces de ce que vous essayez de faire pour protéger votre enfant, gardez des copies. On essaiera de vous intimider pour qu'il reprenne l'école, ne le renvoyez pas sans une ferme assurance que les choses vont changer et qu'ils vont remplir leur part du contrat en respectant votre enfant.
Bon courage