Forum

Faurum

idée originale pour...
 
Notifications
Clear all

idée originale pour apprendre...  

curidys
(@curidys)
Membre de bonne réputation

Je vous signale un blogue où il est question d'une façon originale de faire sa scolarité.

Bonne lecture, amicalement curidys

Comment vivre avec la dyslexie?

Publié le avril 5, 2009 par raymondviger

Comment vivre avec la dyslexie?

Raymond Viger Dossier Dyslexie, École alternative

J’ai toujours été un premier de classe. Je n’ai pas grand mérite, les études ont toujours été faciles pour moi. Ma mère m’avait déjà appris à lire, écrire et compter avant que je ne débute l’école. L’année avant mon entrée au primaire, elle m’a demandé de lui donner un coup de main: sous sa supervision, transmettre à mon jeune frère mes connaissances pour qu’il en arrive aux mêmes résultats.

Un dyslexique à l’école.

Quand j’ai commencé mon primaire, maîtrisant bien les acquis initiaux, cela m’a permis de sauter quelques années et de devancer les programmes d’étude. Avec l’expérience que j’avais acquise avec mon frère pour transmettre mes connaissances à un autre, je me suis souvent retrouvé comme assistant de l’enseignant.

Malgré que je me retrouvais plus jeune que les autres élèves, étant plus grand que la moyenne, je me sentais en pleine confiance pour faire la discipline auprès des têtes fortes du groupe. L’intimidation physique ne m’inquiétait pas.

La dyslexie et l’héritage génétique

En devenant père de famille, je rêvais de transmettre cette tradition à mes enfants.914335_85510317 Mon garçon a eu plus de difficultés. Il apprenait différemment et avait des résultats différents. Je réussissais tout de même à lui inculquer plus facilement que d’autres ce qu’il avait à apprendre.

Mon garçon a vite été diagnostiqué dyslexique et a eu recours à des services adaptés. En découvrant le sens de cette différence et la façon dont il apprenait, je me suis rendu compte que j’étais aussi dyslexique! La dyslexie a une forte composante génétique. La dyslexie est donc un héritage que j’ai légué à mon garçon.

Un dyslexique premier de classe

Mais comment se fait-il qu’en tant que dyslexique, j’aie été premier de classe tout le long de mon parcours d’étudiant? Oui, j’ai eu des anecdotes qui démontrent bien que je suis dyslexique, mais comment se fait-il que je n’aie pas eu de difficultés dans mes études et que tout me semblait si facile?

Comment vivre sa dyslexie

J’ai vite compris que le cadeau que ma mère m’avait légué de m’avoir appris à lire, écrire et compter avant de commencer mon primaire avait permis de vivre ma dyslexie différemment. En débutant l’année scolaire, je regardais ce que nous avions à apprendre. Je faisais la liste des choses que je ne maîtrisais pas et je l’apprenais seul avant que l’enseignant soit rendu à l’enseigner. Quand ce jour-là arrivait, c’était une forme de révision et la matière ne m’inquiétait pas.

Cela m’a permis de développer une aisance à faire 2 choses à la fois. Les cours n’étaient toujours que de la révision. J’écoutais d’une oreille pendant que je faisais autre chose. Quand la matière touchait des apprentissages avec lesquels j’étais moins familiers, j’écoutais plus attentivement.

Si un sujet m’était moins familier, je le travaillais avant le cours pour en faire ma matière forte. Ce n’était pas les enseignants qui me disaient quoi étudier ou sur quoi travailler. Je faisais ma propre grille de travail.

J’étais toujours en avance sur la matière courante. Cela me permettait de consulter et de commencer à étudier les livres des années subséquentes. J’étais encore au primaire lorsque j’ai commencé à étudier la chimie et la physique du secondaire. Au secondaire, j’enseignais la chirurgie à des étudiants du cégep pour le Conseil de la jeunesse du Québec, ce qui m’a permis de voyager à travers le Québec. Pour un dyslexique, c’était quand même pas si pire.

Le cerveau et la crise dyslexique

Même si je suis dyslexique, je n’ai jamais eu l’occasion de vivre la crise d’être dyslexique. Sauf qu’un jour, ma conjointe Danielle rêve de prendre des cours de danse. Je travaille 7 jours sur 7, plus de 100 heures par semaine. Je ne voyais pas comment je pourrais mettre à l’agenda un cours de danse. Inconsciemment, pour moi, prendre des cours, c’est aussi des heures et des heures de pratique et d’étude pour pouvoir atteindre les objectifs.

Danielle avait un argument de taille. Une amie, Marie-Josée, se marie dans 6 mois. Danielle aimerait bien que nous puissions danser à son mariage. Juste pour le plaisir, on fait du mieux que l’on peut et si on n’a pas le temps de se pratiquer, ce n’est pas grave. Danielle réussit à me convaincre de nous inscrire à des cours de danse.

Je n’ai jamais dansé de ma vie. Je n’ai jamais trippé sur les films de danse. J’arrive dans un domaine complètement inconnu pour moi. Dès le premier cours, j’étais dépassé par la matière. Je n’avais rien compris du premier pas de base que déjà, Carole Blouin, notre professeur de danse, en montre un 2e! Rendu au 3e pas, je n’ai rien compris au 2 premiers, et là, il faut enchaîner le tout. C’est la crise totale dans mon cerveau de dyslexique, plus rien n’entre, je veux retourner chez moi, tout abandonner…

Survivre à sa dyslexie

Pour survivre à cette crise dyslexique, j’ai poussé mon agenda à la limite pour trouver du temps de pratique, je me suis inscrit à un cours supplémentaire de pratique et j’ai dû prendre un cours privé pour en arriver à survivre et rester dans le cours.

Malgré toute ma bonne volonté, à moins de trouver encore plus de temps, je ne réussis pas à faire les enchaînements demandés. J’ai eu à faire des choix. J’en ai discuté avec Danielle. Soit que l’on se trouve plus de temps pour pratiquer et étudier les enchaînements (ce qui devenait presqu’un travail), soit que j’abandonnais, soit qu’elle acceptait que j’improvise et qu’on oubliait les enchaînements.

Nous avons décidé de continuer et d’oublier les enchaînements. Ce cours de danse avec Carole Blouin aura été une belle occasion de vivre ma dyslexie sous toutes ses formes. Cela aura été une occasion de pouvoir identifier comment j’apprends pour éviter la crise dyslexique. C’est simple: connaître la matière à l’avance.

Apprentissage d’un enfant dyslexique

J’espère que le témoignage que j’apporte ici pourra aider des parents et des jeunes qui vivent cette réalité d’être dyslexique. Si votre enfant est dyslexique et qu’il n’a pas compris la matière d’un cours, ce n’est pas la matière passée qui est importante, c’est la matière qu’il affrontera qui l’est. Commencez par vous assurer qu’il maîtrise la matière à venir. Cela va lui permettre de vivre de petites victoires dans ses cours tout en évitant de vivre une crise, une panique totale.

Quand un jeune dyslexique ne veut plus aller à l’école, ce n’est pas qu’il ne veut pas apprendre. C’est qu’il ne veut pas vivre ce sentiment de panique. Un dyslexique apprend différemment.

Je pense que le sujet mérite d’être approfondi. Je vais écrire une suite à ce billet sur différentes façons d’aider un dyslexique à apprendre plus facilement sa matière. En attendant, vos commentaires sont les bienvenus sur votre vécu vis-à-vis la dyslexie et les trucs que vous avez trouvés pour vivre avec cette différence.

Message édité par : curidys / 26-04-2012 20:20

Quote
Topic starter Posté : 26/04/2012 2:34
gene
 gene
(@gene)
Membre célèbre

Très certainement dys et précoce dans un millieu ou l'apprentissage était pratiqué avec bonheur, compétence, bienveillance et disponibilité.

Beaucoup de facteur qui font souvent défaut.

Sans doute pas ou peu de télé, jeux vidéo, etc...

C'est plus simple d'apprendre en classe quand on connait déjà. Mais l'école est t elle là pour enseigner ou pour du soutien et de la révision.

Je suis dubitative face à ce type de témoignage, qui a diagnostiqué sa dys, est ce de la dys? Il travail plus de 100h par semaine, il est normal qu'apprendre à danser en quelques mois lui pose problème. Pour la première fois de sa vie il se trouve en difficultée et du coup il devient dys comme sont fils.

Pourquoi son fils a t il besoin de rééducation? et que lui n'en est pas eu besoin?

GENE

RépondreQuote
Posté : 26/04/2012 11:11
Claude
(@Claude)
Membre noble

Effectivement, si l'école ne sert qu'à réviser des matières déjà apprises, je ne vois pas l'intérêt d'y aller.

RépondreQuote
Posté : 27/04/2012 3:38
curidys
(@curidys)
Membre de bonne réputation

Sans aller jusqu'à tout connaître avant d'y aller (à l'école) , ça ne serait pas bête de préparer les enfants en leur parlant des sujets du programme, en visitant les musées, les expos et en regardant des documentaires avant qu'ils ne les voient en classe. Vu que les sujets sont présentés d'une manière qui ne leur convient pas, cela me semble une bonne idée de les préparer un maximum??? amicalement curidys 🙂 🙂

RépondreQuote
Topic starter Posté : 27/04/2012 6:01
gene
 gene
(@gene)
Membre célèbre

D'accord avec ça Curidys, mais si les parents doivent se substituer à l'école pour les fondamentaux (lire, écrire, compter), l'école ne sert plus à rien.

Nous avons emmené nos enfants au Louvre il y a 15 jours. La première heures, nos enfants ce sont arrêtés quasi religieusement devant chaque tableau.

Nous avions un liste d'oeuvre qu'elles tenaient obsoluement à voir, alors nous avons dû nous adapter pour atteindre notre objectif.

Nous étions très fière de les voir aussi interressé. Nous faisons parti des français moyens qui s'interressent à tout, sans avoir nous même eu d'accès à l'éducation culturel.

Cette culture là n'est pas faisable avec l'école, c'est aux parents de faire découvrir le monde à leurs enfants, selon son millieu, sa culture et ses finances. Quoi que avec l'école j'ai eu accès à des visites culturels ou scientifique de qualité. Au primaire, pour mes enfants, la qualité n'a pas été au RDV.

GENE

RépondreQuote
Posté : 27/04/2012 8:18
curidys
(@curidys)
Membre de bonne réputation

Alors, peut-être qu'effectivement, l'école ne sert à rien ? Cela semble logique après tous nos commentaires. :# :# Peut-être pourrions-nous faire un meilleur boulot à la maison??? :# :# amicalement curidys...

RépondreQuote
Topic starter Posté : 27/04/2012 9:46
Claude
(@Claude)
Membre noble

Ouoi, c'est certain curidys, mais pas pour tous. Certains parents n'ont ni les moyens ni l'éducation pour faire l'école à la maison à leurs enfants.

RépondreQuote
Posté : 27/04/2012 10:16
curidys
(@curidys)
Membre de bonne réputation

Oui, j'ai bien peur que cela soit un doux rêve.. 😉 curidys 🙂

RépondreQuote
Topic starter Posté : 27/04/2012 11:00
Mamoule
(@mamoule)
Membre de bonne réputation

j'ai appris à lire à l maison, dans mon pays d'origine c'était très courant d"apprendre aux enfant lire, compter et écrire avant de les envoyer à l'école.

J'ai appris à lire à ma fille ainée en deux langue en maternelle. En grande section elle s’amusait à lire des panneaux sur l'autoroute.

Tout le monde était ravi. Elle a une scolarité facile.

Je voulais faire pareille avec mon fils. J'ai fait la même chose, donc l'alphabet bien avant 3 ans.

Voilà seulement on a aperçu qu'à 3 ans malgré la révision quotidienne de 5 première lettres il n'arrivait pas à les retenir, même 3, même 2...

A 4 ans j'ai recommencé, c'était très difficile. Il a commencé a lire quelques syllabes de ma langue maternelle vers 5 ans. A cet age l'ainée lisait bien dans cette langue et a appliqué l'alphabet français à la lecture en français, elle a appris à lire en français toute seule.

Hélas mon fils a 12 ans et malgré beaucoup d'effort et de tas de méthodes à la maison il ne lit pas, fait beaucoup de confusion et invention.

Il a des problèmes de mémoire comme beaucoup de dyslexiques. C'est donc ici je ne comprends pas comment on peux travailler à la maison, réviser à l'école si pour un dyslexique c'est ça qui pose problème: retenir.

Je pense que TOUT parent peut apprendre son enfant à la maison, j'apprends bien mes enfants le français, mais un enfant qui n'est pas dyslexique.

Un dyslexique n'apprendra jamais à lire comme les autres.

RépondreQuote
Posté : 28/04/2012 2:58
Mamoule
(@mamoule)
Membre de bonne réputation
Citation : gene 

Beaucoup de facteur qui font souvent défaut.

Sans doute pas ou peu de télé, jeux vidéo, etc...

C'est plus simple d'apprendre en classe quand on connait déjà. Mais l'école est t elle là pour enseigner ou pour du soutien et de la révision.

GENE 

J'ai appris à lire très tôt, je m'ennuyais à l'école jusqu'à la détester... Je finis par ne jamais écouter la maitresse, je regardais par la fenêtre, lisait un livres sur les genoux ou faisais touts autre choses sans prêter attention à ce qui se passait en classe...

Les distractions ne faisaient pas défaut car j'ai appris très vite, j'aimais lire toute seule à partir de 4 ans. Le télé était une chose rare, mes parents ne l'avait pas. J'avais beaucoup d'amis avec lesquels j'ai joué de matin au soir dans la cour de l'immeuble. Il y avait plaines d'&autres distractions, mes parents ne me forçaient jamais d'apprendre.

Je suis bien d'accord qui pour un enfant NON dyslexique c'est TRES positif de savoir lire avant l’école.

Hélas cela ne pourra pas marcher avec un dys...

Message édité par : Mamoule / 28-04-2012 01:18

RépondreQuote
Posté : 28/04/2012 3:10
Share: