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Bilan à faire suivre aux enseignants? Le secret partagé...  

melu
 melu
(@melu)
Membre estimable

Pour ne pas polluer le post de marilap 17 j'ouvre un autre fil concernant la communication des bilans.

J'ai peut être tord, mais pour ma part j'ai communiqué tous les bilans aux enseignants. j'ai décidé de jouer carte sur table, car rien dans les bilans ne pouvait mettre en difficultés mon enfant et l'ensemble des bilans me semblaient trés clairs bien plus que que tout autre explication que j'aurai pu fournir. De plus les bilans me semble bien posé les points forts et faibles de X, point importants pour l'accompagnement de X au quotidien.

je peux comprendre que dans certaines situation tout ne peut pas être dit, mais les professionnels ne peuvent -tils pas faire une synthèse de l'essentiel de ce qui est important de mettre à leur conniassance par écrit pour les enseignants?

Ce qui me pose problème, c'est qu'on semble leur demander d'être partie prenante dans l'accompagnement de l'enfant, et ce qui peut à mes yeux jouer un rôle, ou apporter des billes au quotidien pour mieux cerner l'enfant n'est pas donné.

Il me semble bien vis à vis de la loi que les enseignants sont soumis au secret professionnel (on peut toujours leur rappeller), et le secret partagé est une notion prévu par la loi dans le code d'action social.

Votre positionnement me questionne. je peux comprendre que parfois la confiance ne soit pas au rendez vous, ou que certaines données doivent rester confidentielles, mais de là à exclure leur regard de tous les bilans, cela me laisse perplexe.

De mon coté j'ai confiance en l'équipe, et je veux leur faire confiance. j'ai bien sur précisé que tout était confidentiel. Et cette démarche a été faite à l'ensemble des intervenants qui accompagnent X.

Mais au delà de mon cas personnel. Sur le fond je voulais avoir vos expèriences, parfois cela n'a t-il pas été judicieux de partagé les informations ?

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Topic starter Posté : 14/03/2012 9:51
mimi298
(@mimi298)
Membre de confiance

Bonjour melu.

Je fonctionne très exactement de la même façon que vous, et pour le coup, ça me rassure de trouver quelqu'un qui joue la carte de la transparence aussi. Moi aussi je pense que les choses (aménagements pédagogiques entre autres) sont appliquées a posteriori par les enseignants, si le bien-fondé en a été saisi et compris. D'ailleurs l'ensemble des partenaires de l'ESS sait de quoi il retourne quand le diagnostic est clairement énoncé. Ceci sans compter que l'enseignant(e) référent(e) est d'abord un enseignant de l'Education nationale "prêté(e)" à la MDPH, il n'est pas médecin. Est-il normal qu'il (elle) ait un compte rendu à rédiger en tant que garant du PPS, sans même savoir de quel trouble ou pathologie souffre l'enfant dont il doit assurer le suivi de scolarité ? D'ailleurs, lorsque d'aucuns, quel que soit leur statut (parents, enseignants, etc.), viennent sur le forum pour y trouver des réponses, ils commencent par eux-mêmes à expliquer la situation : mon fils est dyslexique, dysorthographique, dyspraxique, par exemple. Pourquoi mettent-ils carte sur table dans un forum et pas avec les professionnels qui gravitent autour de l'enfant ? Pour répondre à votre étonnement, je précise qu'en fonctionnant en toute transparence, je transmets moi aussi tous les bilans, et je n'ai jamais été déçue, bien au contraire : les enseignants apprécient la confiance qu'on leur témoigne et ne sont pas réduits à être des "exécuteurs d'aménagements", puisqu'ils sont associés à la démarche. Je précise que je témoigne uniquement en tant que maman et pas du tout en tant que professeure des écoles dans ce post (car j'ai la double casquette).

Voilà, c'était ma petite pierre apportée à la construction de l'édifice.

mimi298.

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Posté : 14/03/2012 10:35
LAC
 LAC
(@LAC)
Membre célèbre

Bonjour,

Je ne suis pas bien sure que les enseignants aient les compétences pour lire l'ensemble des bilans, ne serait-ce que savoir à quoi correspondent les écarts-type ou la lecture d'un WISC.

Dire que l'enfant est dyslexique, cela génère généralement : "il confond les lettres", il a du mal à lire.

Dyspraxie, cela signifie bien peu de choses voire rien.

Dysgraphie : "il écrit mal" et dyscalculie : "il a des problèmes en calcul".

Dysorthographie : "l'orthographe n'est pas sa tasse de thé".

Je généralise, mais si fort heureusement des enseignants cherchent à se former pour pouvoir aider correctement nos petits dys, ce n'est malheureusement pas le cas pour tous.

Personnellement, je joue la transparence autrement : l'ensemble des bilans est confié au médecin scolaire (il a les compétences pour apprécier les bilans) et c'est à lui au cours des ESS de faire le lien entre pédagogie et troubles dys.

D'autre part l'orthophoniste a tout à fait les compétences nécessaires pour faire un écrit à l'équipe pédagogique pour expliquer les dysficultés de l'enfant et ce qui peut être mis en place sur un plan scolaire. Aucune nécessité de transmettre des bilans qui peuvent être non compris ou mal interprétés.

Les enseignants sont soumis au secret médical. Ils savent déjà beaucoup sur l'enfant lorsqu'ils se rendent aux ESS ; le médecin scolaire est là et a son rôle à jouer dans la transmission des informations nécessaires à l'épanouissement de l'enfant à l'école.

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Posté : 14/03/2012 11:20
Ad
 Ad
(@Ad)
Membre de confiance

J'ai moi aussi la double casquette, et je fonctionne comme vous.

En tant que maman, j'ai toujours fourni à l'équipe enseignante de ma fille tous les bilans (ortho, psy, centre réfèrent...) qui avaient été faits. D'autant plus que dans son cas la dyslexie n'est pas flagrante car elle est très bien compensée. Les enseignants connaissent ses difficultés exactes (retard de lecture...) et ont accès aux préconisations du centre référent. Ils sont les seuls professionnels à entourer ma fille au quotidien , je ne vois pas pourquoi les priver d'informations qui pourraient l'aider.

Même si les actions en classe sont variables d'un enseignant à l'autre, je ne regrette pas de l'avoir fait. L'an prochain c'est le collège. Les bilans sont prêts à être transmis.

Ad

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Posté : 14/03/2012 11:25
camarun
(@camarun)
Membre estimable

Bonjour,

Comme je l'avais mis dans un autre post, nous sommes extrêmement bien tombé pour le collège de Manon , cette année; Lors de la réunion PPRE, le medecin scolaire avait tous les bilans, étaient présents aussi, l'orthophoniste et la psychologue clinicienne de Manon; tous les profs sont informés de la difficulté de notre fille, toutefois, ils n'ont pas les bilans: par ex: le neuropsy, qui montre comment elle réagit, comment elle "voit" l'information, comment elle la traite...et le wisc donne un QI, qui peut, être mal interprété , on peut penser que cela oriente ou induise les enseignants vers une position vis à vis de l'élève pas toujours bonne; genre: "de toute façon,elle est nulle c'est le bilan qui l'a montré"; on peut l'entendre et le comprendre; PAR CONTRE, vous pouvez demander que les professionnels indiquent clairement pour chaque matière, où est la difficulté de l'enfant: les 4 professionnels qui suivent ma fille, ont fait un descriptif precis : en géométrie : Manon ne sait pas tenir le compas, elle va mal orienté le rapporteur , elle ne sait pas poser une opération sur une feuille blanche préférez une feuille avec des carreaux...en français....relire les consignes , ne pas demander de changer de couleur pour les titres ....et j'en passe; ce descriptif a beaucoup aidé les profs et lors de la réunion parents, ils m'ont bien dit que si il pouvaient avoir ce genre de chose pour tous les enfants dys, çà faciliterait bien des choses!

vous voyez le bilan, c'est bien pour le medical, dire que l'enfant a un soucis de graphomotricité, ou dysorthographie...c'est pas concret pour les profs; ils faut leur dire par rapport à leur matière; je vous assure que cela gagne un temps fou, pour nous parents qui sommes sur les nerfs, et eux qui ont une information trop générale, car en géo, histoire c'est différent des maths...anglais...j'espère que mon exemple vous donnera des idées, vous aidera, cela peut servir je pense; bonne journée élise

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Posté : 14/03/2012 11:25
melu
 melu
(@melu)
Membre estimable

En même temps je ne suis qu'au début du parcours de mise en place d'un PAI, mais au vue du foctionnement là ou je suis (medecin scolaire 2 jours par semaine, débordé, personne n'a su dire immédiatement qui c'est... on va se renseigner.

pour les bilans, pour accélérer les choses je les ai fait faire par des professionnels qui ne sont pas forcément en lien sur le territoire certains hors département, j'ai prévilégié le bouche à oreille, pas de centre de langage sur le département,seul le neuropédiatre est celui recommandé par l'éduc nat du secteur, débordé lui aussi. En bref je ne pense pas que les professionels seront présent avec l'ess, on verra...

Ceci dit je reconnait que X a une dyslexie trés ciblée sans troubles associé, les bilans me semblant clairs et précis, la compensation présente pouvant pour elle aussi faussé la perception que les enseignants peuvent avoir. Il m'a semblé judicieux dans ce cadre de faire connaitre les bilans, les analyses surtout.

Mais je comprend que cela puisse être du cas par cas... Mais je vois que ca peut aussi fonctionner positivement...

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Topic starter Posté : 14/03/2012 12:10
etoile
(@etoile)
Membre estimable

Bonjour,

Pour ma part, je ne confie aucun bilan aux enseignants. Je suis d'accord pour les transmettre au médecin scolaire. Même si elle n'intervient pas dans les réunions de suivi éducatif de l'enfant. Il n'y a que le maître référent.

J'ai confié à une enseignante un compe rendu des difficultées rencontré par mon enfant . Au lieu d'en discuté avec moi , elle m'a fait une lettre de 2 pages pour m'expliquer ses difficultées à elle pour prendre en charge mon enfant. Cette meme enseignante s'est permis de parler de ma fille aux élèves de sa classe l'année suivante . Lees élèves ont questionner ma fille à la récréation ; ce qu'elle n'a pas vraiement apprécié et moi non plus . Alors le secret professionnel des instits ??

étoile

étoile

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Posté : 14/03/2012 12:21
Auroredyspraxie
(@Auroredyspraxie)
Membre de bonne réputation

Bonjour,

En ce qui me concerne, je suis plutot dans la transparence avec les enseignants et le médecin scolaire n'a jamais eu les bilans, je suis toujours passée directement par l'enseignant référent et le médecin de la mdph.

A chaque ESS, il y a toujours eu un des paramédicaux pour expliquer les aménagements à mettre en place.

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Posté : 14/03/2012 1:32
gene
 gene
(@gene)
Membre célèbre

Perso, j'ai vu des enseignants de primaire discuter d'un test QI qui leurs avait été fourni par des parents.

Ils remettaientt largement en cause le diagnostisque, grace à leur compétence???

Je pense qu'il vaut mieux se méfier un minimum.

Certains établissement les demandent, mais ne les lisent pas, les lisent mais les interprêtent mal, bien peu sont en mesure d'en faire un usage constructif.

Beaucoup d'enseignants, au primaire comme au collège, ne sont pas plus armés que nous parents pour lire ce type de bilan. Alors je ne crois pas que ce soit indipensable, voir même nécessaire.

J'ai voullu jouer carte sur table moi aussi en donnant les bilans de ma fille, avec le recul, je m'apperçois que j'ai fait beaucoup de photocopie inutile et pris le risque d'interprétations hasardeuses qui auraient pu lui nuire.

Lorsque sur le bilan le Qi moyen non détaillé est faible et peut faire penser à une defaillance intellectuelle, lorsqu'il y a médication, que les points forts, les progrès, l'energie que l'enfant mets pour réussir ne sont pas valoriser; Il vaut mieux éviter de montrer les bilans à des personnes non qualifiées.

L'interprêtation que font les parents en ayant pour référence l'enfant qu'ils aiment et l'entretien avec les pros, n'est pas du tout la même qu'un enseignant ou chef d'établissement qui ne voit que du papier et des heures supplémentaire en réunion et aménagement de cours.

GENE

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Posté : 14/03/2012 1:46
loungta
(@loungta)
Membre estimable
Citation : gene 

.

J'ai voullu jouer carte sur table moi aussi en donnant les bilans de ma fille, avec le recul, je m'apperçois que j'ai fait beaucoup de photocopie inutile et pris le risque d'interprétations hasardeuses qui auraient pu lui nuire.

GENE 

J'ai aussi voulu jouer carte sur table, j'espérai que au minimum le professeur principal le lirai et s'y interresserai... cette année j'ai vraiment perdu mon temps! 🙁

Patience et longueur de temps font plus que force ni que rage.

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Posté : 14/03/2012 4:05
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