Quand je lis cela je me dis que je ne suis pas seule. Les devoirs, l'enfer, un moment donné j'en étais malade de savoir qu'il fallait les faire. Je l'aide, je remets en page des cours, je lui fais repeter et encore repeter etc etc. Mais je me suis retrouvée un moment donné coincé, je ne me sentais plus maman mais une institutrice, je l'ai trés mal vécu. Le soir enervement de ma part, car une incompéhension, mon fils était malheureux, pleure en conséquence, et encore enervement de ma part. J'en ai donc parlé avec mon ortho, nous avons beaucoup parlé etc..m'a expliqué de rester calme de mieux accepter . mais il est vrai qu'on a envie que cela soit plus simple pour eux,alors qu'il faut aller chercher les devoirs les soirs, essayer de décrypter le cours etc...Elle m'avait aussi conseillé de prendre une personne pour les devoirs oui d'accord mais qui ? j'avais une institutrice qui venait le mercredi cela m'a aider un moment donné. Quand je vois les heures passées le soir et parfois pour un résultat moyen, comment ne peut il pas se décourager ? mais non (il lui arrive une petite période dans l'année ou un ras le bol l'envahie on parle discute et cela repart). J'apprends à le découvrir tous les jours, je m'aperçois que beaucoup de choses l'interresse. Cette année j'ai la chance d'avoir un collège relativement ouvert, des professeurs qui sont à l'écoute (bon il y a toujours qui le seront moins). Par contre je m'aperçois que l'anglais va être très très compliqué, pourtant j'ai dialogué avec elle mais elle compte les fautes d'orthographes donc forcement résultat du premier devoir pas bon. Je pense qu'il ne faut pas baisser les bras et faire aussi ce que l'on pense de bien pour notre enfant. Courage et merci d'avoir pris le temps de me lire

bonjour,

Pour la correction de l'orthographe, que ce soit en math ou dans une autre discipline, il est nécessaire de différencier 2 situations:

1) l'enseignant veut voir si l'élève sait écrire tel ou tel mot (par exemple les conjugaisons, les nombres en lettres...) et il ne faut donc pas corriger vous même sous peine de laisser croire à l'enseignant et à votre enfant que tout est acquis. Préférez plutôt une auto correction à l'aide de différents outils (cahiers de leçons, dictionnaires...). Les fautes qui restent? Tant pis.

2)pour le reste (phrases réponses en mathématiques, rédactions, ...) c'est plus agréable pour l'enseignant de lire un texte sans faute car il peut alors se concentrer sur le contenu plutôt que d 'être obligé de chercher ce qui est écrit ou de corriger lui même chaque faute.

bon courage

Ad, je vous cite :

"2)pour le reste (phrases réponses en mathématiques, rédactions, ...) c'est plus agréable pour l'enseignant de lire un texte sans faute car il peut alors se concentrer sur le contenu plutôt que d 'être obligé de chercher ce qui est écrit ou de corriger lui même chaque faute. "

Bien d'accord, c'est plus agréable pour l'enseignant !

L'enseignant qui perd son temps à corriger les erreurs d'orthographe commises par un enfant dyslexique-dysorthographique n'a visiblement rien compris aux troubles de l'enfant. A quoi cela sert-il ? Enfoncer l'enfant en lui remettant une copie couverte de rouge ? En quoi cela va-t-il permettre à l'enfant de s'améliorer ?

Et lorsque l'enfant est en classe et qu'il doit faire face à une évaluation. Comment se sent-il face à cette feuille d'évaluation ? Seul, puisque tout aide humaine a disparu ! La solution n'est donc pas si simple ! Nous devons bien évidemment accompagner nos enfants mais également les amener à pouvoir se débrouiller sans nous ! Dès l'école, donc dès le plus jeune âge, ils doivent face à leur dys-férence.

La solution est de permettre à l'enfant de pouvoir écrire en étant lisible et en commettant le moins d'erreurs possible : donc lui permettre par exemple d'utiliser un ordinateur avec un logiciel adéquat. Bien sûr cela demande du temps et ne se fait pas sur une année.

Mais je pense que nous parents devons garder à l'esprit que nous ne serons pas constamment sur la chaise voisine de celle de notre enfant.

Message édité par : LAC / 22-09-2011 11:56

Ma fille est dans un collège avec une classe dys de la 6ème à la 3ème. Les enseignants sont formés ou sensibilisés aux troubles dys. L'objectif est donc d'accompagner la progression. Les profs ont donc une démarche d'encouragement permanent, le but n'est pas de faire le programme pour faire le programme. Mais d'avancer en s'assurant que chaque enfant reste accroché au train.

La progression en anglais est moins rapide et l'objectif est d'atteindre le niveau minimum pour le brevet.

Hélas, nombreux sont les parents qui n'accompagnent plus du tout leurs enfants, pensant que le collège fait tout. Les journées restent longues, le programme est le même et les difficultées ne peuvent être complètement gommées par l'utilisation de l'ordi. L'orthographe, les automatismes de formulation de réponse, la capacité à trier les infos importantes restent faibles et c'est là que l'aide aux devoirs est importantes. Pour renforcer les automatismes, l'organisation il faut limiter la fatigue qui empêche la mémorisation et gâche les nuits de sommeil et fait rentrer dans une spirale infernale.

Ma fille ne fera pas science po, cependant, je tiens à préserver son envie d'apprendre. Nous aussi nous nous sommes effondré et enervé sur les devoirs et même sur notre fille. Mais nous voyons avec plaisir aujourd'hui le chemin parcourue. Son plaisir à faire seule quand elle peut, le regard des profs qui constatent son investissement. Nous progressons avec elle, avec de moins en moins de douleur et d'inquiétude.

La dynamique collège, maison, rééducation est extrèmement importante. J'assure aujourd'hui, qu'avec un accompagnement prévenant, un dys peut vivre sa scolarité sans la subir. Même si ses difficultées restent grandes, il est possible de permettre à l'enfant de se projetter vers l'avenir et garder l'envie, plutôt que de le laisser s'embourber dans les exigences scolaires qui finissent par former un tunnel dont on ne voit pas le bout.

Les profs voit très bien les difficultées de l'enfants lors des devoirs fait en classe (nous ne sommes pas toujours là). Ils sont en mesure également d'apprécier la mobilisation d'un enfant pour progresser. Je connais peu d'adulte près à persévérer avec le sourire et envie dans la difficultée. La plus grosse difficultée est d'amener des profs non formés aux troubles dys à porter un regard positif et bienveillant sur nos enfants.

GENE

il est sur que qu'il est difficile d'amener certains profs à porter comme vous dites un regard positif, mon fils est reconnu par la mdph , et malgre tout cela , certains se refusent encore à croire en la dys de mon fils, pretextant qu'il y a des eleves avec beaucoup plus de difficulté dans la classe, et que le mien s'en sort pas trop mal ,,mais ils ne se rendent pas comptent de tout les efforts fournis, encore trop d'imcomprehension sur la dys, et quand on veut leur expliquer , ils restent muets à notre aide??? que le parcours reste difficile

J'entends bien vos deux points de vue !

Je me dis que c'est en l'aidant qu'il finira par acquérir des automatismes rédactionnels ...

Alors je ne corrigerai pas tout et pas toujours ...

Je l'aiderai à bien rédiger son devoir de maths (par ex.) pour qu'il ait un modèle sur lequel s'appuyer pour les devoirs sur table ! Et pour les fautes d’orthographe, on verra avec l'auto-correction ... après tout, c'est vrai qu'il faut qu'il apprenne à devenir autonome dans ce domaine aussi !

Gene, c'est une chance que les profs soient formés et sensibilisés à la dyslexie !

Ici, d'après ce que j'ai compris, certains ne daignent même plus assister aux conseils de classes alors je sens que je vais avoir du mal à les sensibiliser à la dyslexie de mon fils ...

Mais bon ... on va positiver !! Pourvu qu'il ait un regard positif et bienveillant sur mon loustic !!!

Merci en tous les cas pour ce partage d'idées ! :=!

LAC,

vous dites "L'enseignant qui perd son temps à corriger les erreurs d'orthographe commises par un enfant dyslexique-dysorthographique n'a visiblement rien compris aux troubles de l'enfant."

Il ne faut pas penser que l'enseignant qui corrige les fautes d'orthographe (d'un élève dyslexique ou non) ne le fait que dans un but négatif.

"A quoi cela sert-il ? Enfoncer l'enfant en lui remettant une copie couverte de rouge ? En quoi cela va-t-il permettre à l'enfant de s'améliorer ? "

Je pense que si nos enfants voient les mots bien écrits, ils finiront par en retenir certains.

Un texte sans fautes permet seulement au maître de ce centrer sur le contenu.

Quant aux évaluations, l'enseignant sait que le travail a été fait seul... Les efforts et les réussites n'en seront que plus visibles.

Ad,

Vous ne semblez pas comprendre mes propos. Ce n'est pas toujours évident de faire passer un message, une idée par l'écrit et puis il se peut que je ne m'exprime pas clairement...

Je n'affirme pas qu'il ne faut pas corriger avec l'enfant, le pousser à s'améliorer.

Vous dites : "Je pense que si nos enfants voient les mots bien écrits, ils finiront par en retenir certains." Oui, peu à peu, ils en mémorisent certains. Mais c'est toujours selon le degré de sévérité des troubles dys. Mais être sanctionné sans arrêt sur l'orthographe alors que vous savez que quelque part, vous n'y êtes pour rien, je ne trouve pas cela très constructif !

Mais je réaffirme mon point de vue : l'enseignant qui SAIT que l'enfant est dysorthographique sévère et qui va mettre du rouge sur toutes les erreurs d'orthographe de la copie de l'enfant, cela n'est d'aucune utilité ni pour l'adulte ni pour l'enfant !

De plus, il ne faut pas oublier que chaque enfant, chaque adulte dys est différent. Certaines dys sont très sévères et le temps aura beau passer, la sévérité des troubles sera cruellement toujours visibles dans les écrits. L'enfant dys sévère sera l'adulte dys sévère. Il sera toujours cruellement exposé au monde des normatifs de l'orthographe. Donc, être dys restera une anomalie alors qu'il s'agit de plus de 5% de la population ?

Pour répondre à Cstef et pour résumer, il faut accompagner nos enfants, lire pour eux, veiller à la compréhension de ce qu'ils lisent, faire des schémas heuristiques lorsqu'ils ne sont pas encore en âge de les réaliser par eux-même afin qu'ils mémorisent mieux... Pour les devoirs écrits, écrire pour eux sur la dictée mais uniquement lorsqu'ils sont petits. L'aide humaine doit peu à peu laisser la place à l'autonomie... et donc au matériel pédagogique. Un enfant dys sévère aura besoin du correcteur d'orthographe, ou de la dictée vocale ou autre... pour s'exprimer en toute autonomie et en commettant le moins d'erreurs possibles. Je parle ici des enfants dont les problèmes d'expression écrites sont importants. Les enseignants doivent être informés de ces difficultés et accepter lorsque les enfants sont encore jeunes, l'aide des parents à la prise de note et à la compréhension puis, plus tard, l'utilisation de matériel pour pallier à ces difficultés.

Message édité par : LAC / 22-09-2011 14:30

ici c'est ce que j'ai mis en place, ordi, dictée vocale correcteur..

cela rend mon fils indépendant, il arrive même a scanner ses fiches!!!

le but c'est la vrai vie, il m'aura pas toujours comme secrétaire.

bien sur je lui adapte ses livres ex il n'a que 10a

J'ai des souvenirs douloureux de ma scolarité, je me souviens de mes copies qui revenaient ensanglantée de correction.

Il m'était impossible de dicerner le rouge lié aux fautes d'orthographe, du rouge lié à la correction pur de l'exercice.

Je ne parle même pas de l'age que j'avais quand j'ai enfin réussit à lire les commentaires écrit en marge des copies. Illisible, qu'as tu voullu dire?, je ne comprend pas!, et des tonnes de !!!!!! ?????? fin 5ème début 4ème avec 2 ans de retard.

Je ne savais pas que j'étais dys, la seule chose que je comprenais, c'était que j'étais nulle.

Le rouge arrivait dès que j'écrivais HORTOGRAPHE en le copiant au tableau ou encore dicté, sans parler des consignes et du recopiage interminable.

J'ai compris en constatant les dégats sur ma fille, 8 sur 20 en géographie parce que l'ortho n'est pas bon, alors que sans l'ortho la copie vaut 14.

J'ai continué de progresser en ortho bien après avoir quitté l'école, mais pour cela, il faut ne pas avoir été dégouté trop profondément.

Ma seconde fille nest pas très scolaire mais fait ses devoirs seule depuis le CE2, et gère son organisation et son temps de façon extrèmement autonome.

Ma fille dys souhaite pouvoir faire seule, mais apprends a utiliser les aides à bonne escient pour y parvenir. Notre aide va donc dans ce sens. Il ne faut de toute façon pas se leurrer, l'adolecsence se chargera de mettre fin à l'aide qu'elle soit encore utile ou pas.

Ma fille a un niveau de lecture début CE1, une vitesse de copie du même ordre et est en 5ème. C'est à dire une lecture qui devient fonctionnelle, mais manque cruellement de précision et très lente.

GENE

Les fautes d'orthographe:

en écrivant manuellement je n'en fais pas, et ai du mal à comprendre le sens de ce qui est écrit avec plein de fautes.

Ma fille dys mixte sévère fait des tonnes de fautes d'orthographe, et oui cela fait criser.

Mais je prends sur moi, car chaque fois que je lui fais remarquer gentillement (aprés m'ettre mordu la langue 10 fois pour patienter qu'elle ait fini d'écrire pour ne pas l'interrompre), elle crie, c'est insupportable pour elle.

Donc quand elle n'est pas trop fatiguée je lui fais remarquer, ce qui est rarement accepté, mais je me dis que visuellement elle va photographier le mot bien orthogrphié et peut etre l'écrire juste une provchaine fois.

Si elle est fatigué, j'écris 'dictée par' mafille dans la marge et j'écris sa réponse, donc sans fautes,

car l'essentiel c'est l'acquisition du fond de la leçon, meme si dans la forme c'est toujours un plus, certes.

Une copie pleine de rouge ? Mon fils n'en a jamais relue une, impossible.

Donc, soit le prof recopie pour que ce soit lisible et écrit avec la bonne orthographe pour que l'élève puisse avoir un document avec les corrections de fond qui lui serviront à réviser, soit c'est le parent qui le fait, soit il n'aura rien pour réviser et on lui reprochera.

Même la lecture de livres bien orthographiés n'améliore pas l'orthographe d'un Dys tant qu'il n'a pas acquis un minimum d'automatismes de lecture.

Du temps pour trouver les compensations, c'est tout ce qu'on demande pour nos dys. Ils n'apprennent pas l'orthographe comme un élève lambda.

C'est dur à comprendre et à admettre. Mais quand c'est fait, tout devient plus facile pour l'enfant et il peut enfin progresser sans qu'on lui demande de tout faire en même temps.

C'est vrai que c'est difficile à admettre pour les parents, c'est encore plus difficile pour les enseignants qui ne vivent pas le calvaire de nos enfants au quotidien.

Alors parlons-en encore et encore et espérons qu'ils nous entendent un peu.

je me suis mise d'accord avec une autre parente qui scanne chaque jour les cahiers de sa fille (qui est la meilleure élève de la classe !) et me les envoie par internet en précisant quels sont les devoirs à faire.

Vive la technologie !

Petit exemple concret ...

Le prof de musique n'écrit pas au tableau, il dicte son cours ...

Voici ce que j'ai pu lire :

Le préhistoire

Leson,le bruit forme des ondes qui se déplase dans l'atmosfaire. Il ni à danque de silence complai sur terre.

L'omme (barré dans le texte), ome (barré aussi), home de la préistoir imite les brui de la nature.

Il s'inspire du chant des oisaux qui son de merveieu musisien.

La musique existai donque sur terre avant l'homes.

Dans un cas comme ça ... que faites-vous ????

Évidemment, c'est pareil dans les autres cours ...

Il arrive, la plupart du temps, à se relire si c'est le soir même ... mais si c'est 15 jours après ... je ne suis pas sûre !!

Ce sont les écrits de votre enfant qu'il faut justement montrer au médecin scolaire.

Il faut que votre enfant puisse bénéficier d'aménagements : photocopie des cours, ou cours en ligne ou sur clé USB...

Votre enfant est-il suivi par un orthophoniste ? Si c'est le cas, que préconise-t-elle comme aménagement pédagogique à mettre en place en cours ?

Un professionnel de santé a t-il préconisé l'utilisation d'un ordinateur ?

J'ignore l'ensemble des bilans qu'a eu votre enfant, ou s'il a une reconnaissance officielle de dyslexie. Vous l'avez peut-être déjà dit, mais vu le nombre de posts et de sujets, je ne sais plus...