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Posturologie à Lisbonne : 11 jours d'observation  

Jiane
(@Jiane)
Membre de confiance

Séjour à Lisbonne très enrichissant en juillet : 11 jours passés dans le cabinet d’OADS pour observer son protocole de fonctionnement : à la recherche d’autres facteurs de « 100% de réussite de traitement » pour ses patients locaux, que le facteur déjà identifié : « mauvais effet prismatique de lunettes à prismes en France » (mauvais réglage, mauvaise réalisation et erreur de prescription de prismes).

On n’en a pas trouvé d’autre …

Les opticiens partenaires sur place n’ont pas encore de « régleur fin » à la hauteur d’OADS : il faut non seulement un pied-à-coulisse et un rapporteur précis greffés dans l’œil, il faut aussi utiliser les tests de dystonie de Lisbonne pour identifier d’autres paramètres (malocclusion bloquante, mauvaise répartition de tension musculaires aux pieds, habits&chaussures trop serrés, … qui empêchent la normalisation de ces tests).

On a vu des profils de patients très variés (strabique, amblyope, dysphasique, dyspraxique, dyscalculique, hyperactif, « psychotique », spondylarthrite ankylosante, …) : beaucoup en contrôle annuel, quelques uns en primo-consultation.

Ce qui m'a le plus révolté : les ados et adultes amblyopes n'ont pas de solution en France pour améliorer l'acuité visuelle de leur oeil ou yeux amblyopes, or chez OADS, quasiment tous les ados et adultes traités pour leur SDP ont pu amélioré leur acuité sur plusieurs années de traitement (dont certains passés de <1/10 d'acuité visuelle avant le traitement de SDP à 10/10 après 4-5ans de traitement de SDP : les français ne sont pas les seuls à ne pas être très assidus sur les exercices de reprogrammation posturale de Lisbonne : les portugais aussi... 😀 ).

Sur le grand nombre de patients en consultation que nous avons pu observer : un seul sans résultats positif sur sa dernière année de traitement (ni sur son amblyopie, ni sur ses résultats scolaires), c’est un ado avec une correction d’hypermétropie assez forte. J’ai regardé ses lunettes (verres sales, un verre rayé, monture mal choisie : verres trop petits, complètement tordue, les patins d’appuis nasaux sont hyper glissants : il n’a jamais fait vérifier et régler ses lunettes par OADS, c’est évident). D’après les parents et la grande sœur : l’enfant n’a quasiment pas porté ses lunettes, n’utilise jamais le pupitre&cale pour travailler, ne fait jamais la respiration abdominale, se tient toujours très mal debout, assis, passe tout son temps sur des consoles de jeu… : il présentait une attitude scoliotique très prononcée au moment de la consultation, croisait ses jambes pendant l’examen de réfraction et de vision binoculaire, … Les lunettes sont à refaire, le comportement laxiste des parents est à remédier aussi....

Adulte dyslexique mixte (visuo-lexicale et phonologique) diagnostiquée en mai 2003.
SDP diagnostiqué en fin août 2003.

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Topic starter Posté : 05/09/2007 2:27
Jiane
(@Jiane)
Membre de confiance

Dans ce cabinet, une psy avec une formation en "rémédiation cognitive" y travaille en tant qu'assistante tous les matins : elle fait passer un bilan "cognitif"* à chaque enfant en consultation et aux enfants sur place, qui ont quelques mois de traitement de Lisbonne (OADS les voit d'abords, pour s'assurer que les enanfts ont de bonne lunettes, sache se tenir sur les pieds correctement, s'assoire à peu près correctement, ... : IE, ait au moins fait le strict minimum en reprogrammation posturale), assure les séances de "reprogrammation posturale" : IE, enseignement de consignes de "bonne posture" de Lisbonne aux patients).

Le bilan cognitif est composé de 4 éprueves chronométrées

- copie de la figure de Rey (en 4 couleurs : la psy tend les crayons de couleur à l'enfant dans un ordre bien défini, avec une durée d'utilisation de stylo chronométrée : il y a alors interruption, relocalisation, poursuite, ...) : ainsi, on peut identifier les défauts de localisation spatiale, la baisse de vitesse de copie, la perte de qualité graphique en cours de route, ...

- lecture avec erreurs de déchiffrage comptabilisées (assimilable à Alouette)

- restitution de figure de Rey de mémoire : avec crayons de 4 couleurs différentes (mise en évidence de défaut de mémoire spatiale, de la vitesse d'exécution, ...).

- dictée (mise en évidence de sysorthographie, dysgraphie, ...).

Tous les membres du cabient sont traités en SDP par la posturologie de Lisbonne (2 secrétaires, 4 assistants, dont 3 orthoptistes de formation + OADS en personne).

Adulte dyslexique mixte (visuo-lexicale et phonologique) diagnostiquée en mai 2003.
SDP diagnostiqué en fin août 2003.

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Topic starter Posté : 05/09/2007 2:58
marie-cecile
(@marie-cecile)
Membre estimable
Citation : Jiane

D’après les parents et la grande sœur : l’enfant n’a quasiment pas porté ses lunettes, n’utilise jamais le pupitre&cale pour travailler, ne fait jamais la respiration abdominale, se tient toujours très mal debout, assis, passe tout son temps sur des consoles de jeu… : il présentait une attitude scoliotique très prononcée au moment de la consultation, croisait ses jambes pendant l’examen de réfraction et de vision binoculaire, … Les lunettes sont à refaire, le comportement laxiste des parents est à remédier aussi....

Bouh..... les vilains : les lunettes pas propres (souillon, va....), avachi sur le canapé avec la play-****, pop-corn et canette de c*c*-c*l* ; mais, oui, que font les parents !!!!!

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Ne sortez pas les bandérilles,pour moi, c'est de l'humour !!! 😀 😀

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Posté : 05/09/2007 4:46
marie-cecile
(@marie-cecile)
Membre estimable
Citation : Jiane

J’ai regardé ses lunettes (verres sales, un verre rayé, monture mal choisie : verres trop petits, complètement tordue, les patins d’appuis nasaux sont hyper glissants : il n’a jamais fait vérifier et régler ses lunettes par OADS, c’est évident).

Ceci dit, en relisant çà...., il a quand même de bons motifs pour pas les mettre pour jouer à la play-****, ses lunettes : si elles glissent sur son nez d'ado boutonneux, si les verres sont opaques et rayés, elles vont certainement pas beaucoup l'aider et en plus, c'est pas fort pour le look ....

Là aussi, c'est de l'humour ; ah, merci, Jiane, vous m'avez mise en pleine forme pour cette rentrée 😛 😛 😛

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Posté : 05/09/2007 4:57
AnneNhauneem
(@AnneNhauneem)
Membre de bonne réputation

"1: Curr Eye Res. 1998 Feb;17(2):141-8.Links

Cytidine-5'-diphosphocholine improves visual acuity, contrast sensitivity and visually-evoked potentials of amblyopic subjects.Porciatti V, Schiavi C, Benedetti P, Baldi A, Campos EC.

Institute of Neurophysiology, CNR, Pisa, University of Bologna, Italy. porciatt@in.pi.cnr.it

PURPOSE: Cytidine-5'-diphosphocholine (CDP-choline) therapy is currently used to improve the consciousness level in patients with brain lesions and as a complement to levodopa therapy in Parkinson's disease. Recently, the substance has been shown to improve the visual acuity (VA) of both eyes of adults with amblyopia. This study aims at establishing whether Contrast Sensitivity (CS) and visually-evoked potentials (VEPs) also change after CDP-choline treatment. METHODS: VA, CS, and VEPs were measured in a group of amblyopic volunteers (n = 10, mean age 24.8 years) before treatment with Neuroton (CDP-choline, 1 g/day intramuscularly [IM] for 15 days) and the day after termination of the same. CS was evaluated, using a forced-choice, automatic procedure (QUEST: Watson and Pelli, 1983). Steady-state VEPs were recorded in response to counterphased (8 Hz) sinusoidal gratings (2 c/deg) of different contrasts. RESULTS: On average, after treatment, VA improved 1.4-1.5 lines in the amblyopic eyes and 0.4 lines in the normal eyes. CSs improved in both dominant and amblyopic eyes by about 3 dB. VEPs increased in amplitude (about 30%) and advanced in phase (about 0.2 pi rad). Amplitude and phase changes were not correlated. CONCLUSIONS: Treating adult amblyopes with CDP-choline has the effect of improving their VA, CS and VEPs. Changes occur in both eyes, although to different extents, and resemble those previously reported for levodopa treatment."

les troubles de la vision binocculaire sont hyperfréquents chez les dys.ils majorent en retour les dysapprentissages

et là encore on ne peut faire l'impasse sur les neurotransmetteurs,

dopamine, acétylcholine

il y aura des médécins à la journée des dys?

On demande un docteur, on demande un docteur, on demande un docteur,...

les seuls médecins qui s'occupent des dys sont les ophtalmoposturologues,

bon, ben tant pis

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Posté : 05/09/2007 5:58
Joray
(@Joray)
Membre de bonne réputation

Je trouve étrange cet engouement des parents d'enfants dyslexiques pour la méthode posturale. Qui s'est posé la question de savoir pourquoi on aurait besoin de prismes ou de semelles orthopédiques ? Ne serait-ce pas la conséquence de perturbations dans le développement moteur ? Ces problèmes, à mon avis, peuvent se régler autrement. Mais le but de mon message est d'attirer l'attention sur les problèmes que posent les prismes ? En effet la lumière naturelle nous étant nécessaire j'enlève mes lunettes chaque fois que cela est possible. Cela était d'ailleurs conseillé dans nun numéro spécial du Nouvel Observateur.

J'ai tapé sur Google "Lumière et santé". J'ai retrouvé l'essentiel de ces informations. Vous pourrez trouver toutes les conséquences d'un manque de lumière et si (je n'ai pas tout lu) on ne parle de lunettes normales on y parle bien des verres de contact. A voir dans 20 ou 30 ans. Alors des prismes ! Voici le site :

http://www.luminotherapiequebec.biz/frhealth_and_light.htm

Joray

J'ai vu dans votre Forum une rubrique

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Posté : 06/09/2007 7:00
MN
 MN
(@MN)
Membre actif

Bonjour AnneNhauneem,

Non, je ne crois pas que les seuls médecins s'occupant des dys soient les ophtalmoposturologues. Ceux-là ne s'y intéressent que depuis peu, en fait, depuis que la méthode posturale semble avoir bien pris dans le public malgré les mises en garde des chercheurs.

Depuis toujours, les neurologues et les neuropédiatres s'intéressent aussi à la dyslexie dans beaucoup de villes en France. Et puis il y a les orthophonistes et les neuropsychologues. Ce ne sont pas des médecins, mais les orthophonistes sont spécialistes du langage et les neuropsychologues sont spécialistes des "fonctions cognitives" et tout ce petit monde là gravite autour de l'enfant dys. Il y a aussi les psychomotriciens, pour des problèmes de développement de la motricité en parallèle des fonctions cognitives (tandem neuropsychologue-psychomotricien ou "tridem" ortho-neuropsycho-psychomotricien). Et il y a aussi les chercheurs dans leur laboratoire qui font avancer les choses petit à petit.

Ca fait quand même beaucoup de monde autour des dys, je trouve. Il y a d'autres spécialités qui s'intéressent, mais depuis peu, on attend de voir ce que ca donnera.

MN 🙂

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Ne prenez pas des vessies pour des lanternes...
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Posté : 11/09/2007 9:13
AnneNhauneem
(@AnneNhauneem)
Membre de bonne réputation

beaucoup de professions différentes autour des dys, difficile à gérer, coordonner, mais tout cela est bien et normal.

Pour moi la médecine est absente, au moins pas à la hauteur.

les raisons sont multiples mais le constat facile à faire.

vous trouverez de nombreuse équipes et publications sur les dys en France, vous trouverez peu de communications médicales, peu de recherches par des médecins.

en France nous avons pourtant une bonne recherche médicale dans les autres domaines,mais pour les dys nous cumulons de nombreux handicaps:

Le pays ou la volonté de ne pas médicaliser le cerveau est la plus forte du monde.

Une gestion socialiste de la médecine avec ses avantages d'accès identique pour tous et ses inconvénients une absence de dynamisme.Regardez les bilans que vous pouvez faire aux US,au canada, en Angleterre, aux Pays-Bas.

En France les bilans dans les centres du langage des CHU sont caractérisés par une lourdeur une pesanteur, dans la durée d'attente, dans le dialogue (dans le public on vous dit zètes pas content allez ailleurs, on s'en fiche).Bref des gens pas assez nombreux, pressés qui parent au plus pressé, les cas graves sont gérés les moins mal.

Des gens qui traitent uniquement selon les données de la science, c'est un CHU ici monsieur.

Et bien non un traitement en bénéfices sur risques se donne aussi si bénéfice mal connu dès lors que le risque semble nul ou faible.

Message édité par : AnneNhauneem / 11-09-2007 10:13

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Posté : 11/09/2007 10:50
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