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DYS : LESION OU PAS LESION  

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AnneNhauneem
(@AnneNhauneem)
Membre de bonne réputation
Citation : Claude 

Merci LAC !

Ce que vous apprennent les neurologues à la FAC sur la dyslexie, ils le font avec ce qu'ils connaissent bien : les cérébrolésés. ça ils connaissent un peu, alors ils comparent avec la dyslexie qui montre les mêmes signes qu'un cérébrolésé. Mais le problème, c'est de trouvé un cérébrolésé qui le sera aussi bien dans la partie frontale, la partie latérale gauche uniquement, la partie pariétale et la partie occipitale.... mais pas entièrement, juste à quelques endroits... je me demande alors ce que l'on compare réellement. On a des pistes avec cette approche, c'est mieux que rien, mais pas de comparaison directe possible.

Le problème, c'est qu'à la base, un cerveau DYS n'est pas cérébrolésé. Au contraire, sinon il serait aphasique, pas dyslexique.

Alors ils proposent des rééducation qui ont marché avec les cérébrolésés : contournement de la zone et reconstruction ailleurs. Bon, c'est déjà ça. Mais il serait bon d'essayer quand même de faire fonctionner la zone (plutôt les zones) qui ne fonctionne pas bien chez les dys avant de les contourner. Les chercheurs essaient avec des méthodes empiriques pour l'instant (voir toutes les rééducations de perception des images et des sons).  

oui, voilà qui me gène, Claude,

diagnostic de dyslexie,

donc ce sont des lésions présentes,

et maintenant on rééduque.

nous n'avons aucune aide, aucune vision sur ce que c'est la maturation cérébrale,

aucune piste en ce sens

et pourtant des données fondamentales on n'en manque pas,

mais je ne les retrouve pas relayées dans les hypothèses physiopatho

je ne les retrouve pas dans les bilans,

je ne les retrouve pas dans les essais thérapeutiques.

On apprend juste des parents que "des choses " se sont améliorées avec l'age,

mais on reste spectateur,

l'attention,

la mémoire de travail,

les fonctions exécutives frontales,

on sait que tout cela mature d'une certaine façon,

mais c'est à votre bon coeur,

si cela mature avec l'age,

alors c'est qu'il faut intervenir grace à l'age,

donc attendez nous dit-on,

et encore on ne le dit mème pas.

et bien moi ,je le dis,

c'est poussez-vous je vais voir,

toi pousses-toi,tu vois pas que t'es devant et que tu gènes,

je rentre dans le cerveau de ma fille,

ah, là oui, bien mieux,

on voit bien mieux,

passe moi la clé de 12,

et bien pas question de rester les bras croisés à attendre.

mon sentiment,

cela sera jugé comme de l'agitation pour lutter contre mon anxiété,

prenez ça comme vous voulez,

clé de 8 maintenant, la 12 c'est trop grand,

merci,

rien ne dit que ma fille réagira comme son beagle,

mais bon,

viens ici le beagle, viens recompter les croquettes,

vous avez vu comment il recompte les croquettes le beagle avec ce que je lui donne,

viens ici toi le chien,...

Message édité par : AnneNhauneem / 07-04-2008 12:48

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Posté : 07/04/2008 2:43
Claude
(@Claude)
Membre noble

On apprend juste des parents que "des choses " se sont améliorées avec l'age

Je crois pas que la maturation soit à l'origine de cette amélioration et qu'en attendant un peu, ça va aller. Pour une petite partie oui, mais pas pour le principal.

Les adultes nous disent bien qu'à 60 ans ils n'ont toujours pas "muri" de ce côté-là.

Si amélioration il y a (et heureusement qu'il y en a...) c'est à mon avis grâce aux compensations qu'ils mettent en place seuls ou avec aide.

D'ailleurs, les orthophonistes, lorsqu'elles arrêtent vers le CM2 les séances en disant : "pour l'instant j'ai fait le maximum, revenez quand il en ressentira le besoin". Ben en fait, c'est parce qu'elles ont agi au niveau où le développement du cerveau est normalement attendu à tel âge.

On sait bien qu'avec l'âge, on doit utiliser d'autres parties du cerveau qui ne viennent à maturité de développement qu'à un âge précis : ex : compréhension de l'abstrait. ça ne se fait pas à 7 ans, mais plutôt vers 11 ans.

Alors s'il y a un nouveau problème qui arrive, c'est qu'il faut encore rééduquer cette nouvelle partie du cerveau qui aurait dû être mature à tel âge et qui ne l'est pas encore. On la travaille alors jusqu'à ce qu'on ne puisse pas plus améliorer.

Selon l'âge, l'orthophoniste ne travaille pas les mêmes choses. Enfin, quand elles acceptent de prendre des ados ou des adultes.

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Posté : 07/04/2008 3:04
AnneNhauneem
(@AnneNhauneem)
Membre de bonne réputation

toute la maturation de la zone frontale est la dernière à se mettre en place,

c'est là qu'on a

mémoire de travail,

fonctions exécutives,

et là aussi que clochent les déficits attentionnels

pour le cortical

et comme par hasard

les témoignages des parents disent

avec l'age moins de déficit attentionnel, moins d'hyperactivité,

avec l'age certains déclics

avec la puberté finie l'énurésie tardive

je crois que certaines choses peuvent décliquer car il y a eu maturation.

tout de mème surprenant que les neurostéroides jouent des roles cognitifs importants, et que leur variation soit si peu étudiées chez les dys,tu crois que les neurostéroides sont au mème niveau enfant et ados?,

on devrait avoir des tonnes d'articles

maintenant maturation, on nous dit c'est grace à la stimulation de toute façon.

Donc pas d'inquiétudes, comme on vous dit, on ne sait que vous parler de rééducation,

vous voyez , on n'a pas besoin de vous tenir un discours de maturation.

je continue à dire que la vision dynamique des dys,

dynamique à l'instant T chez un dys,

dynamique dans le temps,

cette vision dynamique est occultée,

et que la vision de la dys lésions cérébrales tot dans enfance, ou la vision de la dys simple différence de fonctionnement,

cela masque les visions dynamiques et les interventions possibles.

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Posté : 07/04/2008 3:33
cricri
(@cricri)
Membre éminent

re,

pour apporter de l'eau au moulin ...

http://scolaritepartenariat.chez-alice.fr/page43.htm#tgroubles

extrait: Suite au commentaire de la visite de la classe adaptée du collège de A., M. le Dr Cassou, directeur médical du CMPP de Rochefort, nous apporte les précisions suivantes relatives au diagnostic et à l'origine des troubles du langage. Nous l'en remercions vivement :

(...) Permettez-moi de faire un petit commentaire sur le paragraphe : "3. La lecture des "diagnostics" portés par des spécialistes se révèle décevante pour les tenants de la conception neuro-médicale d'un dysfonctionnement cérébral minime pour expliquer l'origine de ces troubles. Aucun élément médical ne confirme l'hypothèse d'un lien entre difficulté à lire et lésion cérébrale. On constate les difficultés à lire, qui atteignent un degré effectivement surprenant, mais on ne les explique pas."

La conception lésionnelle de la dyslexie est une idée ancienne qui est abandonnée depuis une trentaine d'années. L'idée actuelle est plutôt celle d'un trouble neurodéveloppemental, affectant les capacités de traitement de l'information, notamment le traitement de la parole et du langage, avec une difficulté dans le traitement rapide de l'information, expliquant le trouble de la conscience phonologique (i.e. la capacité à découper la chaîne parlée en phonèmes, et donc à pouvoir acquérir la correspondance phonèmes-graphèmes). Il n'existe donc pas d'anomalie lésionnelle "expliquant" la dyslexie (même si un défaut d'asymétrie des lobes temporaux est retrouvé très fréquemment), mais des anomalies fonctionnelles qui sont évidentes en imagerie cérébrale fonctionnelle (pet-scan ou rmn-f), et qui traduisent le fonctionnement anormal des zones cérébrales impliquées dans les processus de traitement du langage. Ceci dit, ce sont des examens de recherche, qui n'apportent que peu à la rééducation, les manifestations "linguistiques" du trouble suffisant pour le diagnostic et le projet rééducatif et thérapeutique.

Je crois qu'on peut considérer comme relativement solides les modèles neuro-psychologiques actuels de la dyslexie. Ces modèles commencent à ouvrir des pistes pour la rééducation, mais les résultats expérimentaux concernant les méthodes d'apprentissage de la lecture, et surtout les méthodes de rééducation sont loin d'être aussi robustes. Je crois qu'il ne faut pas non plus sous-estimer les facteurs pédagogiques (surtout pour les enfants qui n'ont pas de troubles spécifiques). Une étude réalisée en Belgique sur des enfants de la GS au CE1 montrait que lorsqu'on évalue la performance en lecture un 1/3 de la variance est liée aux caractéristiques propres à l'enfant, 1/3 à l'enseignant. D'autre part, si un enfant est dyslexique, il n'est pas que cela et il a d'autres apprentissages à faire que la lecture et l'orthographe. Les questions qui me paraissent ouvertes sont celles de la collaboration de l'orthophoniste et de l'enseignant (l'idéal serait l'intervention de l'orthophoniste dans l'école, de façon quotidienne avec une concertation tous les 15 jours) et l'aménagement du curriculum pour ces enfants...

voilou _

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Posté : 07/04/2008 5:32
AnneNhauneem
(@AnneNhauneem)
Membre de bonne réputation

"La conception lésionnelle de la dyslexie est une idée ancienne qui est abandonnée depuis une trentaine d'années. L'idée actuelle est plutôt celle d'un trouble neurodéveloppemental, affectant les capacités de traitement de l'information, notamment le traitement de la parole et du langage, avec une difficulté dans le traitement rapide de l'information, expliquant le trouble de la conscience phonologique (i.e. la capacité à découper la chaîne parlée en phonèmes, et donc à pouvoir acquérir la correspondance phonèmes-graphèmes). Il n'existe donc pas d'anomalie lésionnelle "expliquant" la dyslexie "

ben, je ne comprends pas vraiment,

un trouble neurodéveloppemental,

c'est un trouble dans le développement neuro ,

si c'est mal développé, quelque part je me sens lésé,

si c'est une anomalie fonctionnelle réversible, alors il y a un réverseur

mais ce réverseur n'est pas donné aux dys,

donc il n' y en a pas?

"Je crois qu'on peut considérer comme relativement solides les modèles neuro-psychologiques actuels de la dyslexie. "

oui, ben je serai vous,

je me pencherai pas quand mème dessus.

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Posté : 07/04/2008 7:34
AnneNhauneem
(@AnneNhauneem)
Membre de bonne réputation

"les manifestations "linguistiques" du trouble suffisant pour le diagnostic et le projet rééducatif et thérapeutique."

phrase de 2002,

cela ne semble pas avoir beaucoup évolué depuis.

Et bien sur je n'adhère pas à ces propos,

ni à la réponse du médecin de Bordeaux dans le message qui suit

Dr Castagnera:

"Point n'est besoin d'aller rechercher une cause à tout prix : le trouble existe, il faut le traiter, mais pas n'importe comment."

bof n'importe comment sera presque mieux que pas traiter.

Enfin un n'importe comment éclairé.

Message édité par : AnneNhauneem / 07-04-2008 17:46

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Posté : 07/04/2008 7:43
cricri
(@cricri)
Membre éminent

re,

Moi ce que j'ai compris, c'est qu'on peut avoir des petites lesions sans consequences lourdes sur tout le systeme.

Je me coupe un doigt ( coupure superficielle) ou une brulure mais le doigt n'est pas cassé, ni ne perd sa fonction, il y a juste la sensibilite exacerbée qui m'empeche de faire precis, rapide comme d'habitude. La lesion est tellement anodine, qu'on ne s'arrete pas dessus.

Je pense que le cerveau n'est pas lesé mais souffre peut etre de trop de tissus ou de connexions inabouties..qui parasitent les apprentissages..

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Posté : 07/04/2008 7:48
Joray
(@Joray)
Membre de bonne réputation

Oui, Claude, faire fonctionner la zone défaillante au lieu de la contourner. C'est une évidence, sauf pour la médecine. Pour moi, c'est ce que j'essaie de faire. « Nombre de dyslexies et de dyscalculies trouvent leur source dans des intégrations bizarres et hasardeuses des parties du corps avant la synthèse du sixième mois. »(Suzanne B. Robert-Ouvray, Intégration psychomotrice et développement psychique, page 183)

La coordination qu'exige le jeu d'un instrument de musique prévient la maladie d'Alzheimer, disait-on dans l'émission sur cette maladie ce soir sur Arte. Toujours le corps, le mouvement. Valable pour tout.

Joray

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Posté : 09/04/2008 12:59
Claude
(@Claude)
Membre noble

J'ai aussi regardé cette émission et je n'ai pas tiré les mêmes conclusions que vous sur la maladie d'Alzheimer et la musique.

J'ai plutôt compris que l'apprentissage très jeune d'un instrument permettait de mieux intégrer le langage par la suite en développant tous les types de mémoires nécessaires au langage et en les interconnectant entre elles. La musique demande en effet non seulement d'activer le corps, le mouvement, la vision et le son.

Un enfant qui n'est pas dans la pathologie en profitera un maximum de cet apprentissage.

Pour un enfant DYS à la base, je pense que ça l'aide aussi, mais ça n'enlève pas la dyslexie. Mon fils a étudié la musique en MS, GS de maternelle et en CP de façon intensive à l'école, puisque c'était obligatoire en Bavière où nous étions à l'époque. Il jouait non seulement de plusieurs instruments, mais dansait aussi en chantant. Il est quand même dyslexique sévère...

Il a même appris 2 langues pendant cette période avec bain constant dans les 2 langues. ça rend le cerveau encore plus plastique pour l'apprentissage des langue parraît-il. Et c'est tout à fait vrai pour un enfant qui n'est pas dans la pathologie encore une fois, j'ai eu l'exemple avec ma fille aînée non dys.

Vous me direz que cela aurait pu être encore plus profond sans ça, c'est possible, on n'en saura jamais rien.

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Posté : 09/04/2008 8:29
Joray
(@Joray)
Membre de bonne réputation

D'accord, Claude. ,Je ne veux pas dire que la coordination qu'exige la musique va régler les problèmes. Mais dans la phrase que je citais la dyscalculie et la dyslexie sont attribuées, en partie, à des manques d'intégration. Des rééducations corporelles vont aider cette réintégration. Le sport et la musique ne suffisent pas .

De plus permettre une bonne communication entre les deux hémisphères demandent d'autres choses.

Joray

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Posté : 09/04/2008 9:42
LAC
 LAC
(@LAC)
Membre célèbre

Citation joray :

"la dyscalculie et la dyslexie sont attribuées, en partie, à des manques d'intégration. Des rééducations corporelles vont aider cette réintégration. Le sport et la musique ne suffisent pas .

De plus permettre une bonne communication entre les deux hémisphères demandent d'autres choses.

Pouvez-vous préciser ?

Amicalement.

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Topic starter Posté : 09/04/2008 11:58
Joray
(@Joray)
Membre de bonne réputation

Lac, votre citation n'est pas tout à fait exacte. La première phrase est de Suzanne B. Robert-Ouvray que j'avais citée le 08/04/08. Elle est kinésithérapeute, psychomotricienne, docteur en psychologie. Elle est formatrice en milieu hospitalier. Les 3 phrases suivantes sont de moi.

J'ai cité cette phrase pour montrer qu'il n'y a pas besoin de parler de lésions pour expliquer la dyslexie. Car dans ce cas pourquoi ne pas parler de lésions chez les personnes très lentes, ça fait souffrir aussi.

Je vais donner des explications dès demain matin sur ma file.

Joray

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Posté : 09/04/2008 10:29
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