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Est-ce que ça vous arrive de baisser les bras ???  

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CStef
(@CStef)
Membre estimable

ppppffff ... parfois je me demande ... mais à quoi ça sert de passer des heures à essayer d'orthographier correctement des mots qui de toutes les manières ne seront jamais réellement bien écrits ??? mais à quoi ça sert de batailler pour qu'il lise tous les jours un p'tit peu vu qu'il aura toujours des difficultés ??? mais à quoi ça sert de passer des heures et des heures à essayer d'apprendre des tables de multiplications qui n'entreront jamais ??? mais à quoi ça sert de se chamailler tout le temps pour les devoirs alors que ce serait plus simple de laisser tomber ??? mais à quoi ça sert d'aller chez l'ortho. toutes les semaines vu que les progrès sont si faibles ???

Est-ce que tout cela vaut le coup ??? est-ce qu'il y a progrès un jour ??? est-ce qu'on s'en sort ???

Et comment faites-vous pour ne pas baisser les bras, pour aller toujours de l'avant, pour être toujours si impliquées ???

Moi, parfois ... j'en peux plus ...

Et pourtant nous n'en sommes qu'au début !!!

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Topic starter Posté : 18/10/2009 1:06
cricri
(@cricri)
Membre éminent

bonjour,

Je vais dire qqchose qui va vous blesser mais aussi vous donner moyen de remonter_

Ca rentre qd on reste maman et non instit bis_ ça rentre qd maman utilise son vecu, utilise le concret, la projection, les petits riens pour donner envie d'apprendre et non qd maman enfile le tablier d'instit avec toutes les regles academiques et la meilleure volonte du monde de faire un deuxieme service consideré aussi indigeste par l'enfant_

Baisser les bras avec le systeme, ou baisser les bras avec son enfant? la question a son importance_

votre role de maman n'est pas de faire comme l'ecole souhaite et enfoncer votre loulou, mais au contraire de cultiver tout ce que l'ecole ne donne pas, et qui aide justement nos enfants à progresser_ L'envie d'apprendre passe par la manipulation, les associations d'idees, les experiences, l'analyse, le jeu...

Plutot que de vous barber tous les soirs à remettre le couvert sur l'indigeste, changez le concept_ creer des memory, ou creer une atmosphere de theatre comique où les mots à apprendre trouveront un contexte... et pour les memoriser, faites les lui epeler ou ecrire sur son bras, sa main.. ou dans la farine... mettez de la fantaisie, du rire, et non de la rigidite.

Au debut, l'enfant est reticent meme dans le jeu, mais il suffit de lui expliquer que les apprentissages, c'est pas pour faire plaisir à l'ecole ou aux parents, c'est pour plus tard avoir le droit au permis de conduire, au compte bancaire, le pouvoir de s'inscrire seul dans une activite, bref, gagner sa liberté.

Et ne pas oublier de demander d'avoir les devoirs à l'avance pour les etaler sur la semaine et donner de quoi reflechir pour l'abordage à la maison.

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Posté : 18/10/2009 1:54
LAC
 LAC
(@LAC)
Membre célèbre

Bonjour,

Cricri a raison, mais personnellement je ne parviens pas souvent à mettre en place ses conseils. Pour cela, je manque de temps et parfois de patience.

Pour l'orthographe, je vais vous dire franchement : j'ai laissé tomber !!! Eh bien il progresse. Je l'ai fait lire plus (pas longtemps dans la durée, mais pendant des années), j'ai accentué l'explication de la phrase dès que c'était et que c'est possible : c'est le sujet, là c'est le verbe avoir donc le "a" ne prend pas d'accent puisqu'on peut dire "avait"..... La moindre occasion d'expliquer, je la prends. Peu à peu, il a séparé ses phrases qui étaient du genre monobloc en mots. Bien sûr, il y a encore beaucoup d'erreurs, mais les progrès sont là, et ce qui était plus une bagarre entre nous ne l'est plus. Ne dites pas que les mots ne seront jamais bien écrits, mon fils commence à en orthographier certains correctement.

Avec les orthophonistes, et l'ergothérapeuthe, les progrès ont été longs, très longs. J'ignore quel âge à votre enfant, le mien a commencé l'orthophonie en fin de grande section et continue aujourd'hui. C'est depuis la fin du CM2 et maintenant en début de 6ème que les progrès se font largement sentir. Il a mis en place des moyens de compensation qui lui permettent d'avancer.

Bien sûr, les devoirs c'est souvent une prise de tête : mère et enfant déjà fatigués par une journée de travail et.... l'on sait d'avance que les devoirs, ça va durer...

Alors je vais à l'essentiel. Je reprends tous les cours principaux (français et histoire) sous forme de schémas heuristiques, et ça fonctionne, il retient mieux.

L'anglais c'est l'horreur, mais bon on essaie à l'oral (c'est malgré tout aussi une horreur, mais on en rigole !).

Quand mon fils commence à ne plus en pouvoir, j'essaie de tourner ça à la rigolade.

Je ne vous cache que c'est dur depuis des années et je pense que c'est le cas pour la majorité des parents d'enfants dys.

Nous avons tous eu et aurons encore des moments de découragements, mais ça vaut le coup de continuer.

J'ai eu la réunion parents-profs de mon fils vendredi soir, il en est ressorti une chose commune dite par tous les profs : l'attitude positif d'un enfant qui malgré ses "dysficultés" montre une énorme volonté.

Se chamailler avec votre enfant (ça m'est arrivé et ça arrive encore mais très rarement) n'est effectivement pas la solution. Peut-être connaissez-vous quelqu'un qui pourrait prendre le relais pour les devoirs ?

Un conseil, ne baissez les bras, allez à l'essentiel en ce qui concerne les devoirs. Ecrivez à la place de votre enfant lorsqu'il n'en peut plus (en prenant soin d'en aviser avant l'enseignant). Revenez sur la notion plus tard s'il n'en peut plus. Mon fils a acquis certaines notions plusieurs années après les autres enfants du même âge, d'autres ne sont toujours pas acquises. Cela ne l'empêche pas d'être heureux. Au début, cela m'inquiétait. Aujourd'hui, j'ai pris du recul. Et j'ai surtout fait comprendre à mon enfant que non, tout cela n'est pas grave, que chaque enfant est différent, lui dysférent, et que chacun a le droit d'apprendre à son rythme. L'essentiel est de faire du mieux qu'il peut.

Amicalement.

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Posté : 18/10/2009 2:47
Dref
 Dref
(@Dref)
Membre éminent

Moi j'ai toujours refusé le conflit avec les devoirs. J'étais de son côté : il fallait gérer l'instit. On apprenait 3 mots quand il en fallait 10, je lui ai toujours dit "tu fais du mieux que tu peux, c'est la seule chose importante". Je n'ai jamais fait travailler mon enfant quand il avait du chagrin avec l'école ou des trucs sur le cœur. On a toujours commencé par le réconcilier avec la vie. Après, s'il y avait du temps, on travaillait.

Je ne l'ai jamais forcé à lire. J'ai lu pour lui des années et des années, y compris bien sûr les livres décole, jusqu'au collège inclus pour certains. Il n'est pas un bon lecteur aujourd'hui, mais il sait que les livres recèlent des trésors. Il a adoré l'Appel de la forêt, L'Ile aux trésors quand il était jeune, que sais-je… Je ne suis vraiment pas sûre qu'il serait mieux face à la lecture aujourd'hui si je l'avais forcé à ânonner tous les soirs.

Ce qui est le plus dur, c'est de déculpabiliser. De se dire, ok, l'enseignant demande ça comme devoirs, mais c'est juste inutile et impossible, alors je décide qu'il ne fera pas tout. Ça, je trouvais ça difficile, une responsabilité que je prenais seule et que je trouvais lourde à assumer.

Le seul truc sur lequel on était très exigeant, c'était les poésies. Par cœur et sur le bout des doigts, qu'il travaillait avec son père. C'était un gros travail pour lui, mais il aimait ça et était fier d'avoir de bonnes notes.

Mais ne vous leurrez pas, on a passé des heures à réexpliquer les poids et mesures, les tables, comment trouver les verbes, on a cherché des façons de lui montrer, de lui faire peser, mesurer. Ça oui, on y a passé des heures a essayer de lui faire comprendre, on a sué. Mais pas sur les devoirs.

Parfois on a gagné, c'est épuisant, mais c'est génial quand ça marche ! Par contre, c'est super chronophage !

Mais moi j'aurai été incapable de cacher du travail dans des jeux comme le propose Cricri. Soit on bosse, soit on joue ! Je lui ai fait des genres de mémories quand il était au CP-CE, parce qu'il avait envie d'apprendre les noms des animaux, des végétaux, il aimait classer, alors je faisait des planches de mammifères marins, d'oiseaux granivores, de sports collectifs, de ceci cela. Mais ça ne mélangeait pas jeu et travail. C'était pour lui permettre d'avoir accès à un savoir précis et pointu qu'il désirait. C'est pas pareil.

En fait, vous vous trouvez à un moment désagréable, un peu perdue, qu'on a tous connu je pense. Parce que c'est long pour nos petits loups, que c'est décourageant, que l'école est une immense montagne inaccessible certains jours et qu'on a envie de tout envoyer balader parfois. Je vous comprends, je l'ai vécu.

Avec le recul, il a 16 ans et est en 1ere, ça n'a pas été inutile. Son travail chez l'ortho a porté ses fruits. Ils ont été longs à mûrir, ces fruits, mais aujourd'hui la récolte est bonne ! Ne vous découragez pas. Soutenez-le encore et encore. Ne l'affligez pas de trop de travail.

Après, pour les questions sur les résultats avec l'ortho, allez lui poser des questions, elle d oit pouvoir vous répondre. Elle doit vous expliquer ce qu'elle fait, pourquoi, où il en est. Si elle n'est pas bien, changez-en !

Mais laissez tomber les tables. ce qui est important, c'est de comprendre comment les utiliser, à quoi ça sert. Le mien a mis des siècles pour ça !

Allez, haut les cœurs ! Je vous souhaite bonne chance ! 😉

Fred

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Posté : 18/10/2009 8:49
cricri
(@cricri)
Membre éminent

re,

Je voudrais que les mamans, aient confiance en leurs capacites d'expliquer, de palier, de montrer, comme elles savent cuisiner, soigner les bobos, user du materiel ...changer une ampoule.. concilier vie de famille et travail ...

Faut pas croire, si on avait un chef cuisto, une infirmiere en chef derriere nos fesses, ben on aurait tout faux! et pourtant, ça fait des lustres qu'on remplit ces fonctions!

Les mamans ont un vecu, un heritage familial, un savoir faire sur lesquels elles peuvent et doivent prendre appui pour montrer à leurs loulous les voies de la liberté par les apprentissages_

Faire comme l'ecole, c'est mettre son savoir faire de cote et passer à cote de bcp de choses precieuses_

Vaut mieux en faire peu mais bien, que faire bcp avec le risque de confusions et la fatigue. Pour lire, bien c'est un moment complice où on lit avec son enfant, afin d'habituer l'oreille à entendre des expressions ecrites ou des temps de conjugaisons rarement usites à l'oral.. mais ça reste un moment complice_ pas une corvée.

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Posté : 18/10/2009 10:17
isanoe
(@isanoe)
Membre de bonne réputation

cstef, comme je vous comprend...

j'ai regulierement envie de baisser les bras, d'arrêter de me bagarrer avec les profs obtus (et cette année j'en ai pas mal), d'arrêter de me bagarrer avec ma fille qui comme tant d'autres ados voudrait bien qu'on lui fiche la paix,j(ai envie d'arrêter de m'inquieter pour ce fichu brevet, pour ses notes qui ne montent pas, pour l'avenir scolaire de ma fille, et j'en passe...

et puis au bout de quelques heures ou jours, je reprend tout depuis le début, je me dis que je me dois de l'aider encore un peu, encore une année, rien qu'une, et on recommence....

pour l'orthographe, j'ai arrêté depuis belle lurette, elle écrit comme elle veut , comme elle peut et c'est tout.

pour la lecture, je lui lis toujours ses livres pour l'ecole, ses textes de français, ses leçons d'histoire, et tant pis si c'est pas une bonne idée, parce que sinon, elle y passe des heures...

les tables de multiplication, j'ai arrêté de lui faire apprendre à la fin du primaire, et j'ai demandé dans le pai, qu'elle les ai avec elle sur le bureau, et de toutes façons, dès la 3eme la calculatrice est autorisée...

elle est allée chez l'ortho de 6ans à 14ans, sans compter le psycomot, le orthoptiste, et j'en passe...

les progrès (certes d'une lenteur exaspérante )se font quand même, et donc je me dis que tout cela n'a pas été en pure perte...

mais je reconnais que souvent, j'en ai mare, et que je trouve que nos rapports sont faussés ou au moins differents du fait de ce que nous n'avons pas d'autres choix que de nous impliquer dans la vie scolaire de notre enfant...

bon courage, reprenez le flambeau, ce ras le bol est passager...

isa

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Posté : 19/10/2009 10:51
gene
 gene
(@gene)
Membre célèbre

Chez nous on fait ce qu'on peut. Plutôt que de m'acharner sur les devoirs, je passe un bon moment tout les soirs à lui lire une histoire. Elle elle lis ses cartes Pokémon . Les progrès sont là en compréhension et analyse de ce que je lis et en déchiffrage avec ses cartes.

Nous privilègions les activitées créative sur lesquelles nous nous rejoignons.

Avant de faire ainsi, il y avait des blocages. Cette année en CM2 elle se met à faire ses devoirs seule et me demande un coup de main si elle a besoin.

Elle est comme les autres, des fois elle a pas envie 😉

GENE

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Posté : 19/10/2009 3:58
SylvieR
(@SylvieR)
Membre de confiance

Bonjour CStef,

Eh bien moi, c'est quelques jours avant la rentrée que je me suis dit que ça ne pouvait pas continuer comme ça. Et on a changé notre fils pour une école à pédagogie différenciée.

Sinon bien sûr, on aurait fait la démarche de demander un P.A.I.. Mais cet été, quand j'ai vu que mon fils, après son CE1, mélangeait tout ce qu'il avait appris, n'avait rien retenu des conjugaisons, et surtout qu'il avait oublié ce qu'il avait su dans l'année, je me suis dit que le PAI ne suffirait pas, que c'était carrément toute la progression dans les apprentissages qui ne lui convenait pas.

Et qu'à moi non plus ça ne convenait pas ! Et pourtant, je suis une maman qui adore chercher d'autres moyens pour apprendre, par la manipulation, le jeu. Je bricole beaucoup de choses pour les apprentissages et je suis sûre que des déclics se sont faits grâce à tout ça. Mais là, je me suis dit qu'il n'avait pas le temps ensuite de digérer les nouvelles acquisitions, on n'y arriverait pas.

Déjà, l'année dernière ça a été un kilo de plus par mois pour ma pomme, à force d'engloutir du chocholat chaque soir pour encaisser le stress de courir après les devoirs des copains, de reprendre (autrement) les choses vues en classe avec un môme saturé, de crapahuter après le rythme de la classe, d'espérer que la maîtresse cette année va "comprendre", et de ré-expliquer encore le topo à la troisième remplaçante de l'année !

J'étais pourtant très très attachée à l'école publique et je n'ai sans doute pas tout tenté de ce côté-là. Mais bon, on dira que j'ai baissé les bras sur ce terrain-là. Pour mon fils, ça a été très dur de ne plus voir ses copains tous les jours, mais il les voit au square et lors de ses activités du mercredi et du samedi. Il prend petit à petit racine dans sa nouvelle école. Et puis, c'est sûr, ce n'est pas gratuit comme l'école publique. Mais pour l'instant, on souffle enfin un peu. On bosse toujours ensemble, sur les devoirs (beaucoup plus légers qu'avant) et sur certaines choses où je crois avoir quelque chose à apporter, mais on n'a plus l'impression de courir après l'impossible. Dans quelque temps, j'aurai un peu de recul sur l'incidence sur sa progression dans les apprentissages...

Voilà, pour dire que peut-être, pour ceux qui ne sont pas prêts à mener tous les combats (et qui ont un peu de moyens !), cette solution d'école à pédagogie diffenciée est peut-être une piste ... A condition d'obenir une place, nous on a eu de la chance, un désistement avait libéré une place quand j'ai contacté l'école.

Cordialement.

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Posté : 19/10/2009 4:38
isanoe
(@isanoe)
Membre de bonne réputation

oui, sylvie

à condition d'avoir les moyens , qu'il y ait de la place et aussi que cela existe dans votre ville...

dans notre ville, il n'existe rien de special pour les enfants dys???pas de classe tsl, pas de colleges avec classe spé, rien de rien...et si l'enfant est mal orienté petit, impossible de le remettre dans un chemin classique par la suite...de ce fait, il ne nous reste que deux solutions : lui faire suivre un cursus non adapté à ses problemes dans des cliss ou segpa, ou rester dans le systeme classique et compter sur la bonne volonté des profs...

en tout cas, je suis contente que vous ayez trouvé une solution, car c'est vrai que c'est épuisant , pour nous et surtout pour notre enfant...

isa

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Posté : 19/10/2009 6:04
K2
 K2
(@K2)
Membre éminent

petite réaction de dys...désolée si je parrais dure.

Je suis assez d'accore, une maman n'est pas une instit la maison pas une école.. Un jourj'ai fini par comprendre que si je devait apprendre ce n'est pas pour avoir des points, mais pour accumuler des connaissances. un 5/10 = j''ai appris la 1/2 de mon cours, j'ai de nouvelle connaissances...et basta des notes (12-13 ans)j'ai alors pu étudier avec plaisir, de façon plus détendue.Avant j'étudiais pour avoir des bonnes notes comme mes frères et soeurs et que mes parrents aient "un retour d'investissement" ! ...

Je me souviens des crises avec mes parrents, qd ma mère prend sa voie de "dictée" encore maintenant (26 ans!) j'ai une bouffé de stress! Les bons souvenir des études a la maison, c'est qd j'étudiais avec mon père, il m'emmenait en promenade au parc, à la mère sur des chantiers, un lieu par cour...encore maintenant qd je réfléchis à la conjugaison neerlandaise, je revois la plage, les sciences naturel c'est un chantier etc...Ces association image/cours m'aides a retenir, encore maintenant je fait comme ça pour apprendre.Avec le temps vous allez découvrir des astuces/associations d'idée (jeux/mouvements qui aideront votre enfant a retenir ex: le faire mimer ses cours, dessiner ses cours d'histoire de géo, les mettre en mini BD)

Pensez bien que votre enfant ressent votre abattement, qd on sent que même ses parrents ne croient plus en nous (même si c'est qq min) c'est terriblement blessant, décourragant, frustrant....Avec la dys il ya des frustatrations-décourragement qui dure toute la vie.

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Posté : 25/10/2009 3:12
may
 may
(@may)
Membre de confiance

oui k2, vos paroles sont très dures à lire pour une maman!..................... mais tellement vraies!

nous avons peur pour l'avenir de nos enfants, nous voulons les aider au maxi,mais souvent nous leur communiquons nos stress.

j'ai conscience que j'en ai trop fait , qu'il va falloir lacher! qd il va mal , je vais mal et l'inverse est parfois vrai et cela j'ai conscience que c'est grave!

entre baisser les bras et continuer à l'aider en le laissant s'épanouir ,je dois trouver le bon comportement! pas facile, car il n'accepte de l'aide que de moi ,il ne veut pas que les profs s'occupent de lui! il veut tellement etre comme les autres!

a bientot

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Posté : 25/10/2009 12:32
Joray
(@Joray)
Membre de bonne réputation

K2, vous n'êtes pas dure, vous êtes réaliste. Si les parents doivent être les enseignants de leurs enfants, cela suppose un bon capital intellectuel et/ou financier. C'est donc réservé à une catégorie. Votre père aussi avait une grande culture pour pouvoir vous aider ainsi.

«  Pensez bien que votre enfant ressent votre abattement, qd on sent que même ses parrents ne croient plus en nous (même si c'est qq min) c'est terriblement blessant, décourragant, frustrant....Avec la dys il ya des frustatrations-décourragement qui dure toute la vie. » Oui, K2 vous avez raison. Les parents ne voient pas les difficultés que représentent les nouvelles acquisitions. Ils ne savent pas expliquer la plupart du temps. Je le constate très, très souvent. Normal ce n'est pas leur métier. C'est en enseignant que l'on comprend les difficultés. Grâce aux nombreux esemples.

May : « il ne veut pas que les profs s'occupent de lui! il veut tellement etre comme les autres!» c'est bien normal. Je parle souvent du Dr Charles KREBS, docteur en biologie marine et chercheur. Quand il se retrouva en fauteuil roulant à la suite d'un accident de plongée il refusa le verdict des médecins qui lui prédisaient que ce serait pour la vie. Il s'est dit : c'est « leur » vérité, pas « la » vérité. Pour arrêter toute cette souffrance il faudra certainement avoir le courage de voir ailleurs.

Joray

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Posté : 25/10/2009 11:33
cricri
(@cricri)
Membre éminent

bonjour,

Il ne faut pas necessairement un grand bagage intellectuel ni un porte monnaie consequent, il faut juste de la curiosité et un bon amour de soi pour prendre confiance dans la decouverte_

Je n'ai pas un grand bagage intelec, je n'ai pas un porte monnaie consequent mais qd on est curieux, on est creatif_ on cree ce qu'on a pas, on detourne les choses, on redonne un eclairage nouveau tant sur les objets que dans notre façon de percevoir les choses_ Dans les periodes de vache maigre, on s'invente un univers par le biais de la derision et qd ça dure longtemps, on tient le coup par le pouvoir de l'imagination, l'autoderision...

Le pouvoir de creer, de recreer, d'inventer, la plupart d'entre nous le possede en soi_ ( je dis la plupart, car les accidents de la vie n'ont pas donné naissance aux capacites de suggestions, ou on les perd ...car cassure).

Ce pouvoir là, il s'applique à tous les concepts_ l'amour de soi, ce n'est pas de l'egocentricite, c'est juste le pouvoir de la confiance, le pouvoir de la croyance d'aller au bout, le pouvoir de la conviction.

May, votre enfant n'a confiance qu'en vous, mais il va falloir l'aider à reprendre confiance en des tiers afin qu'il puisse etre autonome aussi sans vous_ Mon fils etait pareil, il disait qu'il apprenait mieux avec sa mere qu'avec ses profs... mais en fait, il apprend avec tout le monde sauf que la peur d'etre déçu le maintenait dans une confiance cloisonnée pas tres saine_ Il faut l'aider à changer son regard, pour gagner en force, en gout, en autonomie_ L'apprentissage ne passe pas par une unique personne, il passe par la somme d'experiences realisees... ça n'empeche pas d'affiner derriere, mais il faut aider nos enfants à ne pas cloisonner les apports ou les attacher sans cesse à de l'affectif.

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Posté : 26/10/2009 12:28
Joray
(@Joray)
Membre de bonne réputation

Cricri : « Il ne faut pas necessairement un grand bagage intellectuel ni un porte monnaie consequent, il faut juste de la curiosité et un bon amour de soi pour prendre confiance dans la decouverte_ . » Je ne parle pas de diplômes, mais de capacité intellectuelle à expliquer. Présenter de manière compréhensible pour l'enfant les diverses notions de grammaire, ce n'est pas si simple.

Les parents ne comprennent pas toujours les difficultés et ils jugent. L'amour de soi est certainement aussi important pour prendre confiance, tout à fait d'accord. Mais ce n'est pas tellement fréquent, vous le savez. De cela peut dépendre l'ouverture aux autres et aux autres approches.

Deux personnes, l'une âgée, l'autre maman d'un enfant dont je m'occupe disaient quand je leur montrais mes résultats en écriture avec un dysgraphique et en lecture avec une dyslexique, ça doit déranger ! Quelqu'un qui s'aime n'est pas dérangée. Mais c'est le résultat d'un travail sur soi. « Connais-toi toi-même .» C'est toujours d'actualité.

« mais qd on est curieux, on est creatif_ on cree ce qu'on a pas, on detourne les choses, on redonne un eclairage nouveau tant sur les objets que dans notre façon de percevoir les choses. » C'est mieux que les diplômes, ça laisse libre de regarder d'un oeil neuf, d'explorer.

Avoir de grands diplômes n'est pas toujours un avantage. On ne peut même plus imaginer qu'il y a d'autres approches. Stérilité garantie !

Joray

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Posté : 27/10/2009 9:54
cricri
(@cricri)
Membre éminent

re,

Je voudrais ajouter qd mm une chose qui me parait essentielle_ Peu importe la personnalite parentale, nos enfants passent tous par des abimes cruels ( systeme scolaire, systeme medical -paramedical). j'ai pas su proteger le mien non plus_ j'ai su stoppé les degats mais il a reçu des doses de betises humaines, et mon ignorance.

Ceux qui s'en sortent, sont ceux dont les parents se sont souciés autant de leur scolarité que de leur equilibre personnel_ On met parfois du temps à concilier les deux, mais y a un moment où l'equilibre perso de son enfant prend le dessus dans sa tete_ Les parents presents sur ce forum ont ce souci là de reconcilier leurs rapports avec leurs enfants, de reconcilier apprentissages et bonheur d'etre, de se reconcilier avec sa fonction de parent aimant et non educateur scolaire... y a belle lurette que le deuil du parent parfait est fait_ on fait avec les moyens du bord, et y a des coins de france tres demunis où penser "effort" est deja un gros effort! ( lire isanoé qui bataille avec des gens qui se fouttent de leur mission).

Lire Dreft... c'est tout aussi constructif et rassurant _ elle a reussi à se faire aider pour restaurer l'equilibre de son enfant.. Lire May, son enfant passe par la crainte de l'espoir déçu, comme le mien en son temps_

Lire Lac, qui conjugue au mieux scolarite et equilibre, et la tache n'est pas simple avec une multidys..

Nos personnalites de parents sont multiples, et nos enfants traversent les memes ecueils et nous les restaurons du mieux que nous pouvons_ y a pas de recettes magiques, y a des tas de recettes persos, avec des lots d'erreurs, des lots de reussites..

Apres, soit on mise sur les apprentissages sachant que si souffrance, son jeune aura assez de rudiments pour rebondir ailleurs, soit on mise sur l'equilibre et la creativite, sachant que le charisme, la volonte de defendre un projet ouvriront les portes_

Les deux chemins se defendent, sont viables_ car pas de renoncement dans l'education du futur adulte_ C'est par notre confiance dans la voie choisie, qu'on donne aussi le courage, la perseverance ...

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Posté : 28/10/2009 12:22
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