Bonjour,

L'inversion en miroir est fréquente chez les enfants en maternelle. Normalement, cela ne doit pas persister. En début de Grande Section cela peut encore arriver mais doit s'atténuer. Vous avez demandé un bilan chez une orthophoniste, ce qui est très bien. Attendez les résultats de ce bilan et voyez avec l'orthophoniste ce qu'il faut faire pour aider votre enfant en fonction de ce bilan. Si cela est nécessaire, l'orthophoniste peut également prendre contact avec l'enseignante pour lui expliquer les difficultés de votre enfant et expliquer ce qu'il serait bien de faire pour l'aider.

Il existe bien évidemment des outils de repérage pour les enseignants. L'enseignante vous-a t-elle alerté sur d'éventuelles difficultés de votre enfant ?

Les médecins scolaire sont également formés pour dépister et disposent d'outils pour cela.

Peut-être pouvez-vous discuter avec l'enseignante de la demande d'un éventuel dépistage pour votre enfant lequel pourrait être réalisé par le médecin scolaire ?

Amicalement.

Votre petite Leanne est ce qu'on appelle une enfant à risque de développer une dyslexie. Il faut en grande section de maternelle faire de l'entraînement tous les jours en métaphonologie.

L'orthophoniste doit avoir de tels exercices et peut renseigner l'enseignant si besoin.

De nombreux jeux d'entrainement existent. Allez jeter un coup d'oeil ici :

http://sites.google.com/site/ideesash/difficulte-scolaire/domaine-de-la-langue

Vous pouvez conseiller ce site à votre enseignant, c'est un site de l'ASH (adaptation scolarité handicap) qui fait partie de l'éducation nationale.

au sortir de la moyenne section,la maitresse ma signalé que mon fils ne savait pas écrire en lettres batons ;

ensuite la grande section a été trés dure,

les signes du futur diagnostique de dyslexie étaient déjà là à 4 et 5 ans

Voilà pour ma propre expérience....

Idem pour mon fils, c'est dès la petite section que la maîtresse m'a alertée sur son statut d'élève qu'il n'arrivait pas à trouver. Impossible de passer d'une activité à l'autre sans une préparation et des explications du "pourquoi". Impossible de participer lorsque le groupe était trop important. Relation duelle indispensable pour progresser.

En moyenne section structure des phrases à l'oral très inhabituelle et "manque du mot".

Puis, les signes ont augmenté en nombre et intensité. Mais ce n'est qu'à 8 ans que j'ai décidé, à l'encontre des conseils donnés par ailleurs, d'aller voir une orthophoniste.

Que de temps perdu !

Notre fille a commencé par déprimer après moins d'un ans en maternel. Elle ne comprenait rien à ce que l'on attendait d'elle. En GS elle avait une conscience phonologique bien en deçà de la moyenne.

Donc surveiller votre louloutte, pas d'affolement, mais continuez votre travail de maman.

GENE

Il est très difficile de détecter ces troubles à l'école maternelle.

Chaque enfant évolue à un rythme différent de ses camarades. Il ne faut pas forcément s'inquiéter trop tôt. Il faut rester vigilant, surtout au bien être de votre enfant.

Vous dites que votre enfant commence ses ronds en bas... Je suis maîtresse de GS, les 3/4 des élèves font leur ronds en commençant en bas, ou tournent dans le mauvais sens... Ils veulent faire leur travail vite, pourtant, il savent qu'ils devraient commencer en haut et tourner vers la gauche...

Prenez RdV avec l'enseignant de votre enfant, faites lui part de vos inquiétudes, dites lui que vous avez un autre enfant dyslexique et que cela nécessite d'être plus vigilant, mais je crois que pour poser le "diagnostique" de dyslexie, il faut 2 ans de retard de lecture, ce qui veux dire qu'il faut attendre la fin du CE2.

Pour le diagnostic, OK, mais il ne faut pas rien faire avant.

C'est en GS et en CP et CE1 que l'on peut le mieux limiter les futurs dégâts et récupérer le plus facilement d'une dyslexie, même sévère.

Par contre, si on ne fait rien en attendant la fin du CE1, une dyslexie légère au départ devient beaucoup plus grave et difficile à récupérer au niveau léger.

Les tests de repérage et de dépistage existent à partir de la GS et la remédiation aussi. Il faut absolument le faire et tous les jours 20 minutes pour réduire les difficultés et éviter l'échec total de l'apprentissage de la lecture.

Les orthophonistes le savent (enfin, celles qui sont devenues spécialisées en troubles DYS). Elles se plaignent de devoir d'abord déconstruire l'apprentissage qui a été fait de travers afin de pouvoir reconstruire ensuite. Tout aurait été plus simple si elles avaient pu construire tout de suite comme il faut pour eux.

Effectivement, Claude, ne pas poser de diagnostique ne signifie pas ne rien faire. Le "futur DYS" de GS ou de CP est pris en charge par les enseignants de ces classes comme les autres enfants en difficulté (mais qui eux ne sont pas DYS). Si les troubles persistent malgré les aides mises en place dans et en dehors de l'école, alors, il faut chercher plus loin.

Je ne voulais donc pas dire d'attendre ces fameux 2 ans de retard de lecture, mais plutôt de mettre ce temps à profit pour être vigilant et parler de ces difficultés de l'enfant avec le maître et d'autres partenaires.

"comme les autres enfants en difficulté( mais qui eux ne sont pas DYS)". C'est là le problème. Pour les enfants qu'on a réussi à dépister par les tests dont disposent les médecins scolaires (voir le site cognisciences) qui s'avèrent justes à 97% par la suite pour une réelle dyslexie, pour ces enfants là, la remédiation doit être phonologique et 20 minutes par jours minimum.

Leur expliquer précisément ce qu'on attend d'eux avec les exercices qu'on leur demande de faire : le but des exercices est aussi indispensable pour qu'un jour ils rentrent dans la peau de l'apprenant et qu'ils puissent répondre aux compétences qu'on leur demande de remplir.

C'est indispensable.

Ils ne construisent pas leur savoir comme tout le monde et pourtant ils ont de grandes capacités pour le construire si on leur explique ce qu'on attend d'eux.

C'est bien souvent lorsqu'ils sont étudiants qu'ils comprennent enfin ce qu'on attendait d'eux à l'école! (Et pas que les dys je pense). Ils disent alors : "ah ben si on m'avait expliqué ça, j'aurais pu le faire !". Mais on leur rend les copies avec une correction qu'ils ne comprennent pas. Il n'y a pas d'explication sur le déroulement de la pensée et dans quel but. Pourquoi je dois faire comme ça?

Leur échec aux DYS n'est pas dû aux mêmes problèmes rencontrés par les autres enfants en difficulté.

Bonjour,

Merci à tous pour toutes ces infos.En ce qui concerne l'enseignante de Léanne, elle est très impliqué et totalement d'accord avec ma démarche de bilan orthophonique, elle connait la grande soeur, qu'elle a eu en CP, ou d'ailleurs, elle n'avait rien remarqué d'anormal, car mes filles, au niveau oral, n'ont absolument aucun souci et utilisent même un lexique très riche par rapport à leur âge. Elles n'ont jamais eu de parler Bébé, et ont tout de suite utilisé les bonnes prononciations, peut-être le fruit de l'histoire du soir incontournable ? Elora qui est dyslexique et dysorthographique, adore lire, quand elle bloque sur un mot, elle le remplace par un autre dans sa tête en fonction du contexte, et cela ne la gêne pas dans sa compréhension (sauf en math, ou chaque mot compte...). Elle aime l'école, et participe un maximum à l'oral, par contre à l'écrit c'est une toute autre histoire... Mis a part sa première année de cm1, ou j'ai du batailler avec l'enseignant qui ne voulait pas comprendre le problème, "vous verrez après ça ira mieux", mais qui a du s'adapter après réunion avec l'ortho, et que j'ai parlé de prévenir le médecin scolaire, etc, enfin lancer la grande machine. Tout c'est toujours bien passé, même là, en 6 éme, (bien que j'ai du prendre rendez-vous avec la principale car l'instit n'avait pas signalé la dyslexie et dysorthographie d'Elora), les profs principaux, maths, français , histoire géo, sont très compréhensifs en attendant la mise en place d'un vrai PAI.

Pour revenir à Leanne, la maitresse est très consciente du problème et m'a d'ailleurs confirmé qu'elle devait être particulièrement attentive avec certains enfants.

Je vais lui passer votre lien Claude, car cela va surement l'intéresser. De plus, comme nous sommes une petite école avec des doubles niveaux, elle aura aussi Leanne en CP, et la connaissant bien, sera plus a même de l'aider en cas de difficultés.

Donc, suivant le bilan de l'ortho, je verrai peut-être, si elle détecte une difficulté, à faire confirmer par des tests du médecin scolaire, et en démarrant ainsi avec cette base, non contestable par les enseignants, puisque venant d'une de leur autorité, nous assurer un avenir serein avec l'école.

Dés que le bilan est fini, je vous poste le résultat final.

A bientôt,

Valérie

Oui, tout semble bien parti avec un entourage médical, enseignant et parents très concerné par le problème et qui a envie d'aider pour le mieux.

C'est rassurant.

ça fait du bien de tomber sur une équipe comme ça !

En fait, le repérage, c'est les enseignants et les parents. Le dépistage, c'est le médecin scolaire ou PMI et la confirmation du trouble d'apprentissage c'est l'orthophoniste. Ensuite, le diagnostic final de trouble cognitif à la base, ce sera un neurologue si besoin.

Bonne continuation et gros câlin à vos 2 princesses.