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Faurum
Bonjour,
J'hésitais à aborder ce sujet car partout où la politique s'imice, le débat est fourvoyé. Mais je me lance quand même !
Sachant que statistiquement, les DYS représentent 5 à 10% de chaque tranche d'âge (en France on parle même de 12%), cela ne représenterait-il pas une force électrice énorme ? Chaque dys représente en fait au moins deux voix (ses parents) sinon plus s'il est lui même majeur et encore plus s'il fait partie d'une famille recomoposée sans compter toute la famille proche (frères et soeurs, tantes et oncles ...). N'est-ce pas gigantesque ? Pourquoi n'ont-ils alors aucun poids dans la société française ? Pourquoi n'y a-t-il aucune pression qui pousse à former sérieusement les enseignants à ses troubles ? Pourquoi le PAI n'a-t-il aucune valeur juridique ?
J'espère que poser les bonnes questions c'est déjà un début de réponse ..
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Cela serait déjà bien que les profs soient formés à la pédagogie.... Ils sont lâchés souvent dans la fosse aux lions sans tabouret ni fouet 😉 heureusement qu'ils ont des collègues pour les aider....
Quant au lobby politique, pourquoi pas... Cela serait normal, mais je crois que c'est ce que fait déjà Anapedys...
Je peux quand même dire qu'il y a eu de sacré progrès de fait... Quand mon gamin est rentré en classe, moi j'ai eu droit à c'est la faute de la mère... M'en foutais je savais que c'était faux... Mais le deal avec les profs étaient que je sorte du jeu... Ils ne s'en sont pas mieux sorti que moi....Si bien qu'à un moment c'est eux qui ont crié au secours....
Aujourd'hui, je ne pense plus qu'on aurait ce genre de réaction ou alors seulement de profs ou de dirlo un peu archaIque. Je ne parle pas d'âge, mais de tournure d'esprit, et ceux-là je crois qu'on ne peut rien pour eux... Pour les autres, une fois que les infos sont sortis qui ont confirmés ce que j'affirmais depuis le début... la cause génétique et cérébrale du problème, et bien ils ont aidé et ont fait au mieux...
Je ne leur en veux pas du scepticisme, il est vrai qu'à l'époque, ce n'était qu'une hypothèse de ma part aux vues des données que j'avais en main, et je ne faisais pas le poids.
Mais je tiens à souligner ici, les progrès qui ont été fait en 10 ans dans la reconnaissance et la prise en charge de la dys...
c'est sûr que vue sous cet angle, les dys et entourages pourraient former une force électrice importante, mais malgré tout ce n'est pas facile de nous faire entendre. Je pense que c'est par la base qu'il faudrait réagir, car au final, il n'y a pas que les enfants dyslexiques en difficultés
Les enseignants ne s'en sortent plus car trop d'élèves dans leurs classes, pas assez de moyens....des conditions d'enseignements qui se dégradent.... suppression des RASED....baisse des budgets.... bref cela ne s'arrange pas, loin de là.... tous ensemble, nous représentons une population importante, c'est certain....
Si nos écoles allaient mieux, nos enfants seraient mieux pris en charge, c'est certain.
Pour notre part, avec mon mari (dyslexique), on constate une meilleure reconnaissance de la dyslexie par la MDPH (nos deux enfants sont reconnus), en revanche peu, voir aucune évolution sur leur prise en charge à l'école. Leur seule préoccupation étant pour les équies enseignantes, de les mettre en voie de garage, on préfere les faire redoubler pour les envoyer en SEGPA, et les laisser déperir, plutôt que demander une AVS ou appliquer les aménagements pourtant validés dans le cadre d'un PPS.
Finalement, mon mari (il y a 20 ans) a été orienté dans des classes spécialisées avec des élèves déficient intellectuel, nos 2 enfants, eux destinés à des SEGPA sans oublier de les détruire au préalable... maigre évolution. 😕
Bonsoir,
C'est vrai que l'école ne va pas bien, mais pas seulement et ça n'explique pas tout. Les mentalités des personnels éducatifs ne sont pas au beau fixe non plus. On a encore des enseignants qui considèrent la dyslexie comme une maladie au lieu que comme spécificité de certains élèves. Je pense que les poules françaises auront des dents avant que l'éducation nationale mette en place des dispositifs pour utiliser et mettre à profit les spécificités des DYS. C'est dire que les Edison ou Einstein français ne sont pas encore nés !
@Karine : Pour information, Mme Denariaz nous a appris, lors de sa conférence, que contrairement au PAI et PPRE, le PPS est juridiquement défendable et on peut aller jusqu'en justice s'il n'est pas respecté.
Bonne soirée
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Bonsoir,
Nous aussi, la MDPH proposait à nos enfants de rentrer en CLISS/Segpa, IME/IMPRO... Aujourd'hui, ils sont enfin reconnus "dys". Je n'ai que ma seconde fille qui a le droit au complément : pour les soins thérapeutiques, réclammé depuis 2008, par l'ergothérapeute. C'est toujours aussi compliqué pour mettre les aménagements scolaires en place, dans le cadre d'un PPS. Et qui trinquent ???? :paf :paf @ bientôt et surtout bon courage @ tous...
C'est dingue ça!
Remarquez ce matin même, lors d'une réunion d'ESS, j'ai eu le droit à: les dys cela se guérit, donc dès que mon fiston en 4° a des bonnes notes les profs arrêtent les aménagements....
devousmoi
quand l'on vois que les électeurs du FN avec 15 a 20% a chaque élection sont considéré comme des fous, néonazis.... un parti dys serais considéré comme une perte acceptable par le reste des français.
Bonjour,
Ce serait rigolo un parti de DYS, non ??
Je pense que personne n'a parlé de parti, mais de force électrice. Ce que les américains appellent un lobby. Et pourquoi pas pour faire avancer les choses ?
C'est vrai qu'il faut changer les mentalités. Mais ma conviction, c'est que je ne suis ni de droit ni de gauche, mais du bord qui permet à mes enfants de mieux vivre leur scolarité avec leurs spécificités.
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A force de normaliser et de vouloir mettre dans des cases, chaque électeur a de moins en moins l'impression de correspondre à un moule.
En communication, il y a le principe "du plus petit dénominateur commun" pour être fédérateur. Si vous vouler toucher beaucoup de monde, il faut trouver le plus petit dénominateur commun pour fédérer. Pour l'ensemble de la population française: c'est le foot, tout ce qui touche au moeurs, droit de l'homme ou tolérence. Aborder un de ces sujets et tout le monde parle à tord et à travers, mais rien de constructif ne ressortira.
Nos politiques et toute la com actuelle tourne autour de cela. Le but n'étant pas de faire avancer les choses, mais d'occuper le terrain tout en préservant une image positive auprès du public. Aucun politique n'argumente de façon tangible sur aucun sujet. Les politiques ne veulent que les votes, pas les pensées des électeurs.
S'il y avait un parti des exclus, Mal logé, travailleur pauvre, handicapé, dys, etc....Ce parti ressemblerait au parti "ecologiste", pour fonctionner ensemble il faudrait qu'il trouve les plus petits dénominateurs communs qui rassemblent ces adhérents. Au final, le contenu se réduit à peau de chagrin.
Il n'y a que lorsque l'économie va bien que les problèmes de fond peuvent être abordé, ou encore lorsqu'il n'y a plus rien. C'est dans ces deux extrèmes que soit on a les moyens de libérer la pensée soit la liberté d'agir et de laisser exploser sa différence.
GENE
Wahren a raison, les dys représentent une force politique qu'ils n'imaginent même pas. Ensemble et réunis, avec leur entourage, c'est bien plus que 10% de la population.
Malheureusement, ils n'osent pas se montrer, ils sont souvent honteux d'être ce qu'ils sont et en les casant dans les Segpa ou d'autres filières ne correspondant à leurs capacités réelles, on les fait taire d'office. L'anonymat est alors plus confortable lorsqu'on n'est pas considéré socialement.
Même des dyslexiques célèbres n'osent pas en parler en France, car ils seraient considérés comme inférieurs au reste de la population. Pourtant à l'étranger, ils en parlent et revendiquent leur dys. Vivement que cela arrive en France !
Mais c'est encore un sujet jeune dans notre société française. Petit à petit nous y arriverons à changer les mentalités. Il faut se regrouper et ne pas agir seul dans son établissement scolaire. Participer plus aux actions des associations, être mieux informés de ses droits et les réclamer haut et fort.
Je sais que lorsque l'enfant est encore en court de scolarité, c'est difficile de crier haut et fort. Mais nos enfants grandissent, il ne faut pas laisser tomber et continuer à se battre pour les autres et pour les enfants de nos enfants qui seront peut-être dys aussi.
De plus en plus de Dys adultes arrivent dans les assos et c'est eux qui vont pouvoir réclamer leurs droits maintenant. C'est eux qui créeront de nouvelles lois qui leur correspondront réellement.
Mais il faut qu'ils restent mobilisés, qu'ils sachent qu'ils représentent un groupe de personnes très important dans la société et qu'ils ne sont pas nuls, mais des acteurs plus que respectables.