Forum

Faurum

La Dyslexie et les ...
 
Notifications
Clear all

La Dyslexie et les profs  

guylou3
(@guylou3)
Nouveau membre

Bonjour,

Mon mari et moi ce n'est pas une personne de la famille que nous avons besoin de convaincre, mais plutôt le corps enseignant qui ne sait pas toujours gérer les cas de dyslexie au collège. Nous avons mis en place des PIS, des PPS, notre fils a obtenu un ordi mais bcp d'enseignants continuent de croire que ces enfants sont fainéants, Clément a bientôt 13 ans et est en 5ème. Il a énormément de difficultés en français, math, Anglais et toutes les matières demandant de l'écriture et de la lecture. Nous ne sommes que 3 semaines après la rentrée et les enseignants ne savent pas du tout comment faire, peut être envisager une autre orientation comme le SEGPA ou LEP ? Pourquoi pas ? Plus facile pour eux que pour nous. Nous nous y opposons totalement. Nous voulons que notre garçon ait la possibilité de faire un métier qui lui plait et pas de prendre d'avantage de retard dans sa scolarité. Il se dévalorise et nous faisons ce que nous pouvons pour le booster un peu. Les devoirs sont faits comme il le sent lui. Il est suivi par une orthophoniste depuis l'âge de 8 ans. Il est extrêmement chaleureux, attentionné, généreux ! Il a énormément de qualités et beaucoup d'imagination mais si cela continue il va baisser les bras malgré son suivi. Lors de la dernière réunion PPS du 6/10/11, seul mon époux a pu y aller. Même lui ne comprend pas les enseignants et apparemment ils ne vont pas dans le même sens que nous. Ils voient en notre fils un enfant difficile à éduquer, arrivant probablement au delà de ses limites scolaires, mais nous nous voyons un enfant avec plein de possibilités, mais il est encore trop jeune pour devoir trouver son métier. Alors vous voyez l'incompréhension n'est pas toujours dans la famille mais aussi du côté professionnel.

Merci de m'avoir lu et si vous souhaitez m'apporter des infos sur ce que son papa et moi pourrions faire de plus MERCI

Guylou3

Guylou3

Quote
Topic starter Posté : 07/10/2011 7:36
LAC
 LAC
(@LAC)
Membre célèbre

Bonjour guylou,

Question difficile et sujet délicat.

Je pense qu'il est difficile de généraliser car les enfants dyslexiques sont non seulement uniques mais surtout les degrés de dyslexie et les troubles associés sont très variables d'un individu à un autre.

Dans votre cas, il semble que votre enfant ait une dyslexie plutôt sévère ? (PPS, ordinateur).

Je ne vais pas vous sembler optimiste, mais je ne pense pas que l'Education Nationale soit aujourd'hui en mesure d'offrir des conditions d'apprentissage favorable à un élève reconnu dyslexique sévère.

Attention, je précise bien sévère. Leur prise en charge devrait se faire en petit groupe et non dans des classes de 30 élèves voire plus ! Les enseignants qui les accompagnent devraient être obligatoirement formés. Ce n'est bien sûr que mon point de vue d'après mon expérience.

Il faut savoir qu'un enseignant a des objectifs à atteindre pour l'ensemble de sa classe. Les classes sont surchargées sans compter l'hétérogénéité des élèves à laquelle il doit faire face. Il ne faut pas perdre à l'esprit cela.

L'EN propose les ULIS pour les dyslexiques sévères. Solution particulière puisque qu'elle oriente principalement vers le professionnel.

Si vous souhaitez que votre enfant poursuive dans le cursus général, il ne vous reste qu'un chemin : celui du combat ! Je vous invite à relire divers témoignages sur les forums. Vous verrez que des enfants dyslexiques ont eu leur bac, mais au prix de souffrances, même souvent de dépressions.

Mais ils ont réussi à atteindre leur but et pour certains c'est enfin l'accès à une voie plus ouverte où ils peuvent enfin exprimer leurs qualités sans se sentir brimer.

Vous verrez aussi que d'autres parents et enfants ont fait le choix d'essayer d'apaiser la souffrance, en passant par les SEGPA ou les CFA ou des voies professionnelles. Certains s'y épanouissent pleinement et trouvent leur voie et un métier qui leur plaît. Les choix d'orientation se font progressivement sous forme de stage et ne sont pas définitifs.

Le plus important, me semble-t-il, est de veiller à ce que l'enfant dyslexique ne soit pas en souffrance et qu'il puisse garder confiance en ses capacités. Plus facile à dire qu'à faire dans notre système éducatif !

Et votre enfant, comment vit-il sa scolarité ? Quelles sont ses attentes ?

Cordialement.

Message édité par : LAC / 07-10-2011 18:22

RépondreQuote
Posté : 07/10/2011 8:16
anealiboron
(@anealiboron)
Membre noble

Une première chose : En tant qu'ancien prof, je peux vous dire que j'étais au courant de la dys seulement parce que j'ai un fils reconnu du dys et que toute ma vie je me suis battue avec mes propres fautes d'ortho et de calcul... Dans les années 1990 cela a été un peu duraille de leur faire comprendre que ce n'était pas de la fénantise mais génétique et que cela n'avait rien à voir avec l'intelligence.... En tant que prof j'ai un de mes dirlo qui s'est très vite penché sur le problème et un autre qui s'est très vite réfugié dans les anciennes croyances....

Aujourd'hui cela doit lui être un peu difficile LOL, parce que je pense que mes collègues ont du prendre le relais....MAis bon, c'était parceque j'étais sensibilisée jusqu'au bout des ongles...

Quand j'écoute autour de moi, j'entends encore beaucoup de sottises de dites...

Une seconde chose c'est seigneur que peut-on faire !!! Je me suis retrouvée par exemple avec un élève parfaitement intelligent, parlant anglais et français couramment, en raison de son ascendance, et qui me disait, je fais autant de fautes en français qu'en anglais....

Il faut laisser du temps, mais même avec ce temps il reste des fautes, il faut travailler dix fois plus que les autres pour un résultat moyen... PRofs et élèves se découragent...d'autant plus qu'il y a ce sacré programme que l'on poursuit...

13 ans en 5 ème je suis tout à fait d'accord avec vous, c'est un peu jeune pour le mettre sur une voie de garage....

EN tout cas, après en avoir longuement parlé avec mon fils, je sais que si l'un de ses gosses avaient des problèmes similaires il n'irait pas en classe... l'école à la maison....jusqu'en seconde ou même au bac....

En fait il y a eu des précédents célèbre... j'ai appris que Jean d'Ormesson n'y est pas allé avant math sup....

HI HAN !!!!!!!!!!!!!!!

RépondreQuote
Posté : 07/10/2011 8:24
gene
 gene
(@gene)
Membre célèbre

J'ai trouvé un collège qui permet à ma fille, dys sévère, de s'épanouir.

Si ça n'avait pas été le cas, comme Anealiboron, j'aurai opté pour l'école à la maison, certain parent ont obtenue des aides (via la MDPH) pour accompagner leur enfant à la maison.

Je ne me sens pas vraiment capable, mais compte tenu de ce que l'EN est capable de faire, ça ne serait pas pire. :#

J'ai souffert de ma dys et ai fait une dépression en terminale, donc je vais protèger ma fille quoiqu'il faille faire.

Il est possible de descolariser son enfant pour souffrance scolaire. Un certificat du médecin, une lettre au rectorat, un appel à la plate forme d'handicape école il arrive que ça fasse réagir le collège pour que les choses changes. Un enfant descolarisé c'est mal vu par la hiérarchie, surtout qu'avec une reconnaissance de handicape vous pouvez porter plainte.

Soit vous optez pour l'école à la maison, soit vous sortez les dents et longues de préférence pour lutter pour que votre fils soit respecté dans sa différence.

GENE

RépondreQuote
Posté : 07/10/2011 9:32
Chantalotte
(@Chantalotte)
Membre estimable

A titre d'exemple, dans la classe du fils aîné cette année, il y a un nouveau qui a été déscolarisé et qui, tout d'un coup intègre une terminale. Il est aussi dessociabilisé : "complétement à côté de la plaque". Prudence.

RépondreQuote
Posté : 12/10/2011 3:00
Claude
(@Claude)
Membre noble

Vous savez Chantalotte, après la seconde tentative de suicide, la phobie scolaire, ou les mutilations et l'anorexie, parfois on n'a pas d'autre choix que de déscolariser.

Lorsque le combat est trop difficile et la construction de l'enfant en danger, il n'y a pas à hésiter. Reprendre la scolarité dès que l'enfant va mieux et s'est reconstruit est évidemment le mieux ensuite.

Lorsqu'on a encore des forces, l'enfant et les parents, alors résister est la meilleure attitude aussi longtemps qu'on peut et trouver rapido une bonne école accueillante.

RépondreQuote
Posté : 12/10/2011 9:22
nefertiti
(@nefertiti)
Membre de bonne réputation

Bonsoir,

Nous aussi, nous avons dû scolariser nos enfants par le biai du CNED. Après une phobie scolaire, mutilation pour l'aînée ! On ne pouvait plus les laisser scolariser nos enfants, sans aménagements scolaires.

Notre aînée reprend une seconde Bac Pro avec enthousiasme. La seconde est en attente avec le CNED à temps partiel. Il faut savoir prendre le temps nécessaire pour que les enfants puissent se ressourcer !

Pour guylou3, renseignez-vous auprès du CIO, pour trouver une idée de métiers... @ bientôt et bon courage !!!

Néfertiti

RépondreQuote
Posté : 12/10/2011 9:51
karine
(@karine)
Membre estimable

Pour notre part, je ne peux que constater le bénefice de la déscolarisation pour ma fille qui vient de ré-integrer très positivement une 2nd pro après quelques années de déscolarisation, aucun problème de socialisation.Je pense qu'une déscolarisation doit être bien soutenue par les parents et professionnels. Par ailleurs, j'imagine que tous les enfants n'ont pas les mêmes capacités à se re-construire et à avancer...

RépondreQuote
Posté : 12/10/2011 11:17
Share: